「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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23 juin 1995 – Dortoir des Gryffondor - Chambre des jumeaux Weasley
— "Et voilà comment maman m'a fendu le crâne avec une louche. Sacré Ron... toujours à dénoncer."
Allongée nue sous les draps, la tête posée contre l'épaule de Fred, Erzsébet écoutait depuis près de deux heures son petit ami égrener souvenirs et farces comme on déroule un parchemin chargé d'éclats de rire. Elle dessinait distraitement des cœurs du bout de l'index sur son torse, tandis que les doigts de Fred effleuraient ses cuisses avec la tendresse tranquille de ceux qui connaissent chaque frisson de l'autre.
La chambre flottait dans une chaleur douce, rythmée par les murmures, les silences complices et les rires étouffés. Le temps passait à une vitesse affolante.
— "Tu as des projets pour cet été ?" demanda Fred en resserrant doucement son étreinte, sans remarquer l'ombre passée dans le regard d'Erzsébet, cachée derrière sa frange en désordre.
— "Pas vraiment..." murmura-t-elle en nouant ses bras autour de son cou, soupirant longuement contre son torse, comme pour suspendre la conversation.
— "Mes parents entendent parler de toi depuis longtemps, tu sais. Enfin... de toi et de Fery. Ron passait son temps à parler de vous quand il était môme, c'était presque aussi pénible qu'écouter Ginny babiller sur Harry..."
— "Vraiment ?" glissa Erzsébet avec un demi-sourire. "Étrange que tu parles si peu de tes parents, toi. Je me rappelle vaguement que ta mère s'appelle Molly, ton père Arthur, et qu'il travaille au Ministère."
Fred se gratta l'arrière du crâne, l'air gêné.
— "C'est ça. Et... j'en parle peu parce que maman nous bombarde de lettres. Deux par jour. Et des beuglantes à tout bout de champ, surtout quand McGonagall lui écrit au sujet de nos... exploits. C'est suffisant pour se faire une idée du personnage !" ajouta-t-il en tentant un sourire.
Erzsébet fronça légèrement les sourcils, inquiète.
— "Fred... tout va bien ? Tu me sembles ailleurs."
— "Oui, oui, tout va bien, pourquoi ?" répondit-il en évitant une fois de plus son regard.
Elle glissa ses mains le long de son flanc avec une douceur provocante, menaçante.
— "Dis-moi ce qui te tracasse ou je te chatouille jusqu'à ce que tu cries grâce."
— "Bon, d'accord, tu l'auras voulu..."
Il s'éclaircit la gorge, visiblement nerveux. Erzsébet se redressa lentement, attentive.
— "George passera le mois de juillet chez Angelina. Mes parents meurent d'envie de te rencontrer... et moi aussi, j'en ai très envie. J'aimerais que tu viennes chez moi cet été. On aura la chambre rien qu'à nous, on fera plein de trucs. Ginny t'adore. Et... j'ai juste envie d'être avec toi."