「𝟝𝟜」Elle est belle, elle est mortelle

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1er décembre 1996, Poudlard

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1er décembre 1996, Poudlard

Parmi les bizarreries moldues dont les jumelles ont eu vent figure une expression assez particulière.

Lorsque ces derniers parlent de "petite mort", ils font en réalité référence à l'orgasme sexuel. C'est étrange, parce que Feryel ne ressentait ni petits papillons dans le bas ventre, ni feu d'artifice dans la tête. Il était malgré tout question de jouissance dans tout cela, mais ce n'était simplement pas la sienne.

Mourir un peu lui faisait plutôt l'effet d'un pic à glace planté en plein coeur à chaque fois qu'elle entendait les ébats de son amoureux et de sa chérie dans la chambre du dessus. Chaque gémissement, chaque bruit de lit qui grince la poussait à enfoncer davantage ses ongles dans les draps en s'efforçant de projeter ses sens et son esprit le plus loin possible du dortoir des Serpentard.

Plus les nuits passaient, plus Feryel se disait que les choses auraient été rapidement réglée si elle avait toujours en sa possession le journal de Tom. D'une part, parce que les plans de Tom Jedusor étaient toujours minutieusement organisé et qu'il aurait trouvé un moyen rapide et efficace de faire disparaître Aloïs et sa brune mais aussi parce qu'il savait capter toute l'attention des jumelles. Lorsque Tom était là, ni Feryel ni Erzsébet ne parvenaient à penser à autre chose qu'à lui.

L'unique point positif de cette tragédie résidait dans le fait que sa peine se soit lentement muée en une forme de haine profonde, laquelle se manifestait par la couleur écarlate de ses pupilles que sa soeur ne parvenait à voir dans l'obscurité de sa chambre. Chaque soir, Feryel se mettait à les détester un peu plus et chaque nuit avant de s'endormir, elle s'imaginait un peu plus clairement la manière dont elle aimerait mettre fin à leur vie. Tandis qu'elle passait une partie de sa nuit à façonner ses plans de vengeance, le reste de ses journées était rythmées par la préparation de ses ASPIC et par la nouvelle matière pour laquelle elle devait tenir un tutorat. Si rythmée qu'elle remarqua à peine les disparitions ponctuelles d'Erzsébet qui n'a jamais pu se décider à jeter l'alliance offerte par Fred.

"Divination, non mais sans déconner..." maugréa-t-elle, ses longues jambes découvertes voguant contre les vents et marées d'étudiants dans les couloirs de l'école. Serrant contre sa petite poitrine son manuel de divination niveau sept ainsi que son carnet de notes, elle tenta de se frayer un chemin sans bousculer violemment ses camarades. Rogue les avait officiellement destituées de leurs fonctions de tutrices en potion, cet art noble pour lequel elles avaient toujours eu une certaine admiration et s'était permis de proposer à Trelawney de les récupérer pour son cours. Feryel donna un coup d'épaule à un jeune Serdaigle en se remémorant le moment où Rogue leur avait appris qu'elles seraient obligées de prendre divination en option.

Plus elle approchait du bureau du professeur aux culs-de-bouteille, plus les couloirs se vidaient. Feryel serra de nouveau ses fournitures contre elle pour finalement les voir voltiger à l'angle du hall où elle venait de tourner. Elle tomba au sol sous le choc et entrouvrit suffisamment les yeux pour apercevoir la silhouette fluette du petit brun maladroit.

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant