「𝟟𝟞」Petits sévices entre sorciers avisés

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Boulevard de Ménilmontant, Paris, France

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Boulevard de Ménilmontant, Paris, France

Aloïs finissait de préparer ses outils de travail lorsqu'un bruissement, semblable au frottement d'un vêtement, l'interpella dans son dos. Il posa doucement son scalpel sur le mouchoir qu'il avait déplié spécialement pour l'accueillir, puis jeta un rapide coup d'oeil derrière son épaule. Il eut un rictus satisfait en voyant que l'homme attaché à sa table de dissection venait de se réveiller, puis débarrassa son front de l'épaisse mèche de cheveux blonds qui cachaient ses yeux bleus. 

Un silence médical, semblable à celui de ces chambres où l'on laisse doucement mourir les malades en soins palliatifs, animait la pièce que le tintement des instruments d'opération ne dérangeait plus. Là, sur la table en fer glacée gigotait doucement un jeune homme à la carrure fine et à la cravate trop serrée, signe d'un trouble psychiatrique grave. 

"Bonjour, Roparzh. Bien dormi ?"

Aloïs avait un ton froid, bien que son intonation particulière trahissait le plaisir que lui procurait sa nouvelle capture. Il fit claquer le gant de latex noir qu'il portait à la main gauche, puis se leva de son tabouret à roulettes pour s'adosser contre son plan de travail en regardant Roparzh Lestrange tenter de s'extirper de ses liens. Son sourire alors discret s'étira davantage en le voyant abandonner sa lutte en quelques instants.

Aloïs voulut prendre la parole pour lui expliquer ce qui lui arrivait, mais le rire crescendo de son camarade lui fit comprendre que cela serait inutile. Roparzh relâcha l'ensemble de ses muscles, incapable de lutter contre les ronces qui le maintenaient tant leurs épines étaient profondément ancrées dans ses nerfs. Il finit de rire en lâchant un profond soupir.

- "Alors là mon ami, chapeau... Chapeau bas, même. Tu m'as bien eu, c'est fantastique. Qui l'aurait cru, hein ?"

Roparzh tenta de basculer la tête en arrière pour voir son interlocuteur, mais ne parvint qu'à s'étrangler légèrement parce qu'une ronce avait coincé sa cravate contre sa poitrine. Aloïs marqua un temps de silence, puis se remit volontairement à préparer son nécéssaire en faisant cliqueter les instruments de dissections entre eux, intriguant celui qui était fort agacé à l'idée de perdre le contrôle.

"Et encore Lestrange, tu n'es pas au bout de tes surprises..."

- "Dis-moi, dis-moi..." murmura-t-il d'une voix qu'il voulut sournoise. "Que s'est-il passé entre le moment où j'ai lancé le sortilège de pétrifiction et celui où je me suis retrouvé lié dans ton donjon sadomasochiste ?"

"Un peu trop aseptisé pour un donjon sadomaso, tu ne crois pas ?" répondit-il, une seringue entre les dents tandis qu'il était occupée à mélanger une solution avec ses deux mains. "Quoi qu'il en soit, je veux bien te rafraîchir la mémoire...."

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant