「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
21 septembre 1994, chambre des filles, dortoir des serpentards, Poudlard
Dans d'autres circonstances, Feryel et Erzsébet auraient réagi avec lucidité, voire sang-froid. Mais rien, ni leur intelligence ni leur pouvoir, ne les avait préparées à cette déflagration d'émotions.
Ce n'était pas seulement la mort – c'était la peur de l'erreur, du regard extérieur, de la faute irrémédiable.
Feryel, paniquée, avait tiré sa sœur en arrière pour l'empêcher de réduire en charpie le corps inerte de Carla Parkinson. Elle lui tenait fermement les poignets, la suppliait de revenir à la raison, consciente que le moindre geste de trop pouvait signer leur perte.
— "Ce que tu t'apprêtes à faire ne sert à rien, elle est déjà morte ! Si quelqu'un te trouve comme ça dans les couloirs, tu es foutue !"
Erzsébet tremblait de rage. Elle avait cessé de se débattre, mais son regard brûlait encore d'une haine sourde. Elle se laissa tomber au sol, à bout de souffle, incapable de penser clairement. Et pourtant, elle le savait : sa sœur avait raison. Toute impulsion incontrôlée désormais les enverrait droit en enfer.
Elles tentèrent alors de faire l'inventaire de la situation : un serpent qui surgit sans explication, une agression dont il n'existait aucune preuve tangible, deux témoins en fuite, et une silhouette inconnue, tapie dans l'ombre, témoin de toute la scène.
L'angoisse montait, rongeait leur raison.
Aucun plan ne tenait debout. L'impuissance les écrasait.
Erzsébet s'effondra sur son lit, ses larmes tombant sur le carnet noir posé sur son oreiller.
— " ... Tom..." souffla-t-elle.
— "Quoi, Tom ?"
Elle attrapa fébrilement plume et encrier.
— "On doit lui écrire. Il saura quoi faire."
Feryel hocha la tête. À défaut d'autre secours, il ne restait que lui. Elle prit le journal.
Tom, il faut que tu nous aides.
La réponse vint aussitôt.
Que se passe-t-il ?
Elle écrivit sans reprendre son souffle, les mains tremblantes, livrant chaque détail, chaque faille. Quand elle eut terminé, le journal vibra sous ses doigts et une chaleur sinistre s'en dégagea. Tom lisait. Tom jugeait.
Dans l'ombre de ses pages, la colère de Riddle grondait. Elles avaient failli tout faire échouer. Des mois à les façonner, à cultiver leur potentiel... et elles venaient de tout gâcher.
Leur exclusion de Poudlard ruinerait ses projets. Et pourtant, malgré la rage, il se força au calme.
