「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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Demain, Feryel et Erzsébet retourneraient en 1994.
... Mais pas encore. Pas tout de suite.
Ce soir, il fallait surtout laisser les corps se reposer. Lessivées par l'entraînement improvisé qu'elles avaient mené à l'arrière du manoir avec Alexandre Rosier, les deux sœurs, couvertes d'ecchymoses, s'étaient glissées dans un bain tiède infusé de lavande. L'eau apaisait leurs muscles tendus, tandis que la vapeur détendait les visages.
Immergée jusqu'aux épaules, Erzsébet fermait les yeux, attentive au doux crépitement de la mousse contre la peau de sa sœur.
— "Il y a quelque chose qui cloche chez Alexandre", souffla-t-elle soudain, sans ouvrir les paupières.
— "Il est encore jeune, Erzy. Il aura le temps de progresser. Le maléfice cuisant n'est pas simple à maîtriser", répondit Feryel d'un ton calme, presque distrait.
— "Ce n'est pas ça. Il y a quelque chose d'étrange dans sa manière d'être, depuis que Tom est parti. Et depuis que Ferdaous, enfin, grand-mère a été envoyée à Sainte-Mangouste."
— "Ah, ça... Toute la clique a changé d'attitude depuis que Tom a disparu. Plus personne ne s'entraîne, à part nous trois. C'est dire à quel point il peut compter sur ses fidèles chevaliers..."
— "Non, tu ne comprends pas", murmura Erzsébet.
Elle tendit la main vers sa sœur, réclamant le savon posé à ses côtés. Feryel, un brin agacée, s'en empara et le déposa dans sa paume avec une lenteur calculée.
— "Si, je comprends. Alexandre est en colère parce qu'il voit son frère souffrir à cause de notre grand-mère. C'est prévisible. Normal, même. J'aurais réagi de la même manière si ça avait été toi."
— "Ce n'est pas de la colère. J'ai l'impression qu'il la... déteste."
Feryel se figea un instant, puis secoua la tête.
— "Hm, j'en sais rien. Peut-être. Aloïs m'a confié qu'il nous haïssait parce qu'il tenait grand-mère responsable de la mort de son grand-oncle. J'imagine que c'est la version d'Alexandre."