「𝟟」Pleine lune

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3 septembre 1993, salle de cours de divination, Poudlard

Marion semblait écouter attentivement les prédictions de Mme Trelawney.

"Faites bien attention à l'interprétation du marc de café mes enfants, soyez précis dans l'analyse du symbole... Si vous avez le moindre doute, demandez-moi de l'aide. Ce pauvre Monsieur Flint a failli passer à côté du Sinistros de sa tasse ce matin..."

Fred et George avaient du mal à se retenir de rire face à l'air ahuri du professeur de divination et de ses prédictions auxquelles seuls les étudiants les plus crédules semblaient porter un quelconque intérêt. À la même table, Angharad Ferley et Anthony Goldstein partageaient leur amusement mais se retinrent d'éclater en fou rire par respect pour le professeur en plongeant leur regard dans leur manuel. Dans le coin de la pièce, Aloïs Rosier tentait d'interpréter le fond de la tasse de Ryan Nott pendant que Maximilian Avery et Carla Parkinson fouillaient leurs notes à la recherche d'éléments de cours pouvant l'y aider.

"Je crois que j'ai trouvé. C'est un Gallus gallus domesticus" annonça-t-il.

- "Et... Qu'est-ce que ça veut dire ?" demanda Ryan.

"Que tu es condamné à rester aussi bête que tu ne l'es déjà jusqu'à la fin de ta vie. Pas besoin de cours pour savoir une chose pareille..."

Hebi cherchait dans son manuel le chapitre concernant les symboles de forme abstraite et Marion fut perturbée dans sa concentration par la boule de cristal du professeur qui venait de rouler jusqu'à ses pieds. Elle se pencha pour la ramasser et la lui tendit avec un de ces sourires parfaits dont elle avait le secret : "Merci, mon enfant. Ah, d'ailleurs, ce que vous redoutez tant se produira le 22 décembre". Elle quitta immédiatement son sourire et ses épaules devinrent aussi tendues que si elle avait plongé dans un bain d'eau glacé. À la même table, Erzy gribouillait des choses sur le journal de Jedusor :

Une marque qui ressemble vaguement à une étoile, mais dont l'une des branches plus longue que les autres semble former une sorte de "M". Il y a un trou au milieu de l'étoile, on dirait un shuriken moldu. Une tâche composée d'une dizaine de granulés se trouve aussi sur la pointe la plus à gauche de la forme principale. Qu'en penses-tu ?

J'en pense que tu as beaucoup d'imagination. Et je ne sais pas ce qu'est un "shuriken".

Feryel discutait quant à elle avec Cho Chang, qui se trouvait à la table d'à côté.

"Je t'assure, Cho. Cedric est juste un très bon ami. Tu devrais venir dîner avec nous tout à l'heure, je suis certaine qu'il va t'adorer !"

- "Bon, d'accord... Mais tu promets de ne rien lui dire, hein ?"

Sibylle Trelawney se tourna vers les deux bavardes.

"Oh, mes tendres enfants, vous ne prenez pas le cours au sérieux. Non non, vous n'écoutez pas ce que je dis, vous pensez qu'on ne peut pas lire l'avenir dans des marques de café laissées au fond d'une tasse. Pourtant, ma douce, je peux vous assurer qu'il va vous arriver quelque chose de très important. Oh oui, quelqu'un va bientôt entrer dans votre vie. Un homme, divinement beau et intelligent, qui ne vous quittera jamais". Elle attrapa la main droite de Feryel et caressa en tremblotant les lignes de sa main. "Oh oui, cela ne fait aucun doute, je le vois. Une vraie beauté, vous n'arriverez jamais à vous en défaire. Il vous consumera petit à petit jusqu'à ce qu'il ne reste rien de vous. Vous aussi, ma chérie, je le vois dans vos yeux. C'est flagrant" dit-elle à Erzsébet qu'elle fixait derrière ses immenses lunettes. "Bon courage à vous deux. Quant à vous, Mademoiselle Chang, vous me devez trois gallions pour le pendule de divination que vous casserez dans une bonne dizaine de minutes".

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant