「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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1er juin 1995
—"Liv, mon Trésor ! N'oublie pas ton enseigne de mousquetaire !"
— "Oh, merci maman."
La grande blonde, vêtue d'un uniforme de Beauxbâtons, tendit son bras frêle vers une femme aux longs cheveux blonds platines dont on devinait aisément la beauté qui devait être la sienne quelques années auparavant.
Liv clippa soigneusement son insigne sur sa chemisette de satin bleu et réajusta son chapeau avant de tendre sa main gantée vers une autre jeune blonde.
—"Viens Blanche, la calèche nous attend."
—"Un instant, ma chérie."
Liv se retourna et aperçut son père, Tristan II, dont les traits étaient le miroir parfait de ceux qu'il avait transmis à sa fille.
Il s'avança et posa doucement ses mains sur ses épaules fines.
— "Mon ange, ton grand-père veut t'embrasser avant ton départ. Il t'attend dans le salon de l'aile gauche."
— "D'accord, papa."
Erzsébet marchait à pas mesurés derrière sa mère, longeant les couloirs du manoir dont elle connaissait chaque recoin, chaque murmure contenu dans les boiseries centenaires.
Liv poussa les lourdes portes du salon, révélant deux voix masculines mêlées dans une conversation feutrée.
— "Liv, ma petite-fille aînée..."
— "Grand-père... Tu vas terriblement me manquer."
Elle s'avança vers Alexandre Rosier et l'enlaça, ses bras minces entourant avec une douceur maîtrisée l'homme au port toujours altier. Il posa une main affectueuse sur sa nuque.
— "Veille sur ta cousine, mon enfant. C'est sa première année, elle risque d'être un peu désorientée."
— "Ne t'inquiète pas. Blanche est un amour, elle trouvera vite ses repères."
Avec une élégance coutumière, Liv repoussa ses longues mèches blondes derrière ses épaules, puis déposa un baiser léger sur la joue parcheminée d'Alexandre. Lorsqu'elle se redressa, elle adressa un sourire éclatant à l'homme installé dans le fauteuil d'en face.
Son regard s'attarda une seconde de trop sur lui.
Il semblait dans la quarantaine, bien qu'un je-ne-sais-quoi d'intemporel figeait son visage aux traits ciselés. Une chevelure brune et épaisse tombait sur sa nuque, contrastant avec la pâleur maladive de sa peau. Ses yeux rougeoyants, impassibles et profonds, faisaient vibrer l'air autour de lui.
Lord Voldemort se leva d'un geste mesuré, tendant la main vers la jeune femme.