「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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1er avril 1996, Manoir Malefoy
"Astoria !"
Le hurlement de Drago finit de sortir Feryel d'un coma qui avait duré une semaine. Elle ouvrit soudainement ses grands yeux gris, aussi brillants que ceux d'une chouette, et se retrouva nez à nez avec les peintures baroques dessinées sur le plafond. Juste au dessus d'elle, le Saint Jérôme de Caravage traduisait la Bible en latin avec, en guise de presse-papier, un crâne humain.
- "Rha, c'est pas vrai !" pesta une voix rauque et familière. "Qu'est-ce qu'elle a encore, celle-là ?!"
Fery redressa doucement la tête et fixa sans un mot Barty Croupton Jr, assis sur un tabouret de fortune près de son lit. Il passa sa main droite dans ses cheveux en se grattant nerveusement le crâne, les yeux rivés sur la porte fermée de la chambre tout en maintenant d'un coup de baguette la poche de perfusion qui alimentait les veines de Feryel.
"Ah là là..." soupira alors une voix très féminine, bien qu'un peu trop aiguë pour en revêtir tous les charmes. "De toute façon, c'est tou-jours pareil avec les Greengrass. De vraies petites fragiles incapable de jeter un sort sans perdre connaissance la minute d'après. Oh, mais, qui voilà de retour..."
Le sarcasme du ton de Marion Phauna se refléta parfaitement dans le regard dédaigneux et déçu qu'elle jeta à sa camarade éveillée. Toujours vêtue de la robe de bal dans laquelle elle avait été tuée il y a de cela presque cinq ans, elle s'était permise de prendre ses aises en posant le séant de son spectre froid sur les jambes de Feryel. Barty ne sembla pas prêter attention à elles et se retourna brusquement vers le fantôme pour lui jeter la poche dans les bras.
- "Tiens-moi ça, il faut que j'aille voir ce qui lui arrive."
La poche traversa évidemment le ventre de Marion qui, vexée, se mit à protester de son insupportable voix. Feryel saisit elle-même la poche en plastique pour la porter avec son autre main.
"La ferme, le fantôme... Je peux m'en charger toute seule."
Marion s'arrêta net de protester, lançant un énième regard méprisant à sa camarade en balayant d'un gracieux coup de main ses longs cheveux blonds devenus transparents.
- "Tch, et moi qui ait cru que t'y passerais vraiment cette fois-ci. Je suis profondément dégoutée. J'attends avec impatience le jour où ta soeur et toi goûterez à la mort, on verra si vous aurez encore l'air aussi fières en devenant à votre tour des fantômes."
Feryel agita ses jambes pour faire signe au fantôme de se lever, mais elle n'y prêta pas attention.
"Nous n'avons pas l'intention de devenir des fantômes. Nous mourrons, un point c'est tout."
- "Et tu penses avoir le choix, pauvre idiote ?" répondit la blonde, le regard agacé. "Tu crois que j'ai choisi d'errer parmi les vivants ?! Si je pouvais aller rejoindre Cédric ou même notre cher Salazar Serpentard dans le doux repos qu'ils se sont vu accordés, je l'aurais fait il y a bien des mois..."