23 - besoin d'aide

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26 mars.

HAKIM

Ca faisait 3 jours que Sky était cloîtrée à la maison.

J'étais arrivé complètement paniqué dans sa salle de danse.

L'avoir vu pleurer ça m'avait fait un truc.

Un truc que j'ai pas aimé.

Si j'avais pu pendre toute sa peine je l'aurais fais.

Elle avait l'air complètement terrifiée et peinée. J'avais d'ailleurs réalisé que sur le coup ce qui lui faisait peur c'était plutôt de voir un médecin que sa cheville.

J'ai pas trop su comment la calmer sur le coup, pas habitué à consoler les gens.

Je me contente à l'habitude de lancer un "t'inquiète kho" à mes frères.

Je l'avais accompagné aux urgences, où elle était restée attachée à moi.

Ce qui nous a marqué, mon frère, Ken et moi, c'est le regard qu'elle avait à chaque fois qu'un médecin rentrait.

Quand elle a raconté ce qui lui était arrivé, j'ai eu la haine, mais de l'avoir vu dans ce contexte avec cette panique omniprésente ça m'a donné envie de tout peter.

C'est d'ailleurs ce que j'ai fait.

Ken l'a accompagnée à sa radio, et je suis sorti taper dans les murs de l'hôpital.

Très con, ça m'a soulagé 10 minutes et ça s'est évaporé quand je suis retourné auprès de la tipeu.

Heureusement pour elle, et pour nous aussi, ça n'était qu'une grosse entorse.

Sauf que sa réaction était vraiment étrange.

Elle avait pleurer le premier soir dans nos bras, et après plus une larme devant nous.

Pourtant on l'entendait dans sa chambre.

Elle avait toujours son attelle et ses béquilles, et elle refusait de bouger.

Elle était d'une humeur exécrable et refusait de sortir de l'appart.

Nous qui pensions qu'elle allait être hyperactive...

Mais là j'en avais marre.

Avec Fram, on avait décidé de l'amener au studio, au moins pour la faire bouger un peu.

Il était 8h du matin, mais comme d'habitude ça faisait déjà quelques minutes que nous étions levés.

Sky n'avait pas bougé du canapé, où elle regardait pour la énième fois Peter Pan, avec une brique de candy up.

Quelle gamine.

- On va au stud aujourd'hui. Me décidais-je à lui annoncer.

- Ok, bossez bien. Elle me répondit, fixée sur son dessin animé.

- Je voulais dire que tu viens avec nous. J'ajoutais.

Elle tourna la tête vers moi, avant de la secouer vivement de gauche à droite.

- Je reste ici.

- Non. Je maintenais.

A l'air qui apparu sur son visage, j'avais vite compris qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on lui tienne tête.

Pourtant, elle maintenait ses yeux fixés dans les miens.

Elle ne céderait pas facilement.

Manquerait plus qu'elle tape un caprice.

Pour Ses Beaux YeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant