6 - une pizza ça va ?

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La fin de soirée ne s'était pas aussi bien passée, même si ça n'avait pas été catastrophique.

Une bonne dizaine de garçons supplémentaires avaient envahi l'appartement.

J'étais restée à côté d'Hakim et je n'avais plus osé ouvrir la bouche, me contentant d'hocher la tête quand Théo avait entrepris de tous me les présenter.

J'avais extrêmement rougit quand il leur avait hurler en retour mon prénom.

J'étais contente d'avoir une bonne mémoire, parce que j'aurais vraiment été embarrassée si j'avais du demander une confirmation sur l'un de leur prénom.

Un garçon nommé Deen, enfin Ahmadeen, oui mais en vrai Mikaël... vous voyez comme c'est déroutant ?

Bref ce garçon, avec l'aide de Mohammed, avait tenté de m'expliquer que la plupart d'entre eux appartenaient à un collectif de rap qui s'appelait l'entourage.

Il avait fallu que j'intègre que dans l'entourage il y avait aussi des groupes comme le s-crew, formé par Hakim, Idriss, Ken et Théo, ou encore 1995.

Tout ça sans parler des projets solos qu'ils avaient.

J'avais eu beaucoup d'informations d'un coup.

Les garçons étaient très gentils, et pourtant je n'arrivait pas à me détendre totalement.

J'avais peur de faire une remarque déplacée, et de tout gâcher.

Puis ma timidité était revenue à l'instant où tout se beau monde était entré.

Rien ne servait de me mettre à bavarder comme une oie, autant prendre le temps, maintenant qu'Hakim avait comprit que je ne le méprisait ni lui ni ses amis.

Celui ci semblait disposé à faire des efforts puisqu'il avait volé à mon secours de nombreuses fois, quand l'attention était un peu trop portée sur moi.

Ils m'avaient posé des petites questions auxquelles mes réponses pouvaient être très brèves. Du style "tu vas encore au lycée ?" ou "est-ce que tu portes des tutus".

Leurs questions assez clichées sur l'opéra m'avaient fais rire, tout le monde avait tant d'apriori sur le ballet.

La pire remarque avait quand même été attribuée à Mohammed et son "au moins vous avez pas à vous inquiétez des mecs, que des pédés là-bas.". J'avais réussi à le contredire, sous le regard d'Hakim qui m'avait pour une fois laissée me débrouiller.

Ils m'avaient ensuite sous-tiré mon Instagram, avant d'être outrés du fait que je ne connaissais pas Snapchat.

Mohammed avait commencé à me faire un compte mais Hakim s'était interposé.

Il m'avait totalement délivrée vers 22h, en me ramenant à ma chambre.

La encore il avait fait passé ça en douceur.

Il n'avait pas remis sur le tapis le fait que j'étais mal à l'aise.

Non.

Il m'avait demandé l'heure à laquelle je commençais le lendemain, avant de me proposer d'aller me coucher, pour ne pas être trop fatiguée.

Je m'étais endormie assez heureuse, bien plus sereine.

Et le bruit de fond des garçons dans le salon m'avait bercée.

Je soupçonnais d'ailleurs Hakim de leur avoir demandé de baisser le volume ayant entendu, je cite "si elle se réveille, je vous déglingue".

J'hésitais encore un peu sur ses intentions.

Pour Ses Beaux YeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant