16 - le passé devrait rester là où il est

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SKY

- Sky ? Allez princesse, faut se réveiller maintenant...

Je sentais qu'on me caressait les cheveux alors que j'émergeais.

Je grognais un peu.

J'avais vraiment très mal à la tête.

Je me tournais vers le côté d'où venait la voix et ouvrais les yeux.

Idriss était agenouillé à côté de mon lit.

- Mal à la tête ?

Je la hochais.

Il me tendit une petite pilule et un verre d'eau, que j'avalais.

- Tu nous rejoins quand ça commence à passer ? On va manger.

- D'accord.

Il quittait la pièce.

Je me laissais retomber sur le dos, me frottant le visage.

Quelle soirée.

Je ne comprenais pas ce qui avait bien pu se passer pour que je bois autant de mon plein gré.

J'avais un peu honte que les frères et leurs amis m'ait vue dans un tel état.

J'avais même vomi, quoi.

Sans parler de ma timidité qui s'était totalement volatilisée.

Quelques longues minutes plus tard, je récupérais mon portable en me levant.

Je remarquais que j'avais un nouveau message venant d'un numéro inconnu.

De : ?

À : moi.

Comment elle va ma nouvelle bff ?

Bon, c'était Mathieu visiblement.

Je l'avais vraiment trouvé très sympa.

Un nouvel ami, c'était pas de trop, j'imagine.

Je lui répondais.

De : Moi

À : Mathieu

Ça va, merci, désolée pour mon attitude x)

Après m'être levée, je rejoignais les garçons dans la cuisine, déjà à table, en train de se disputer comme d'habitude.

Après les avoir salué, je m'asseyais a table, décalant mon assiette pour poser ma tête dans mes bras.

Je n'avais même pas pris la peine de m'habiller, je ne portais donc qu'un grand t-shirt noir avec un short et des chaussettes en "pilou-pilou".

- Tu fais moins la maligne là.

Je grognais à Hakim en retour.

- Allez, mange et après on te laisse tranquille.

Je me mordis la lèvre en relevant la tête.

J'y avais quand même pensé, et non, ils ne pourraient pas me laisser tranquille cette après-midi.

J'ai décidé de leur dire.

Aujourd'hui.

Il faut que je le fasse, il faut que je me libère.

Je suis terrifiée.

Mais j'avais le besoin égoïste de me soulager de ce poids en demandant à quelqu'un de le porter avec moi.

J'en pouvais plus de tout garder.

Je jouais avec ma fourchette, essayant de trouver les mots, me demandant par où commencer.

Pour Ses Beaux YeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant