17 - du vécu

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SKY

Partagée.

C'est comme ça que je me sentais.

Je l'avais avoué à moitié à Idriss et Hakim, qui avaient compris sans que je n'ai à le dire.

Deux côtés s'opposaient.

Le premier, c'était celui qui faisait les efforts. Celui là il était fier d'avoir réussi à parlé, il se sentait soulagé de s'être confié et de pouvoir être rassuré par les frères. Le poids du secret s'était allégé.

Mais l'autre, il avait peur. L'autre se disait que le secret n'en était plus un. Il se disait que cette information était dévoilée à la vue de tous. Ce côté là me criait de me taire et d'enfouir ces émotions, parce qu'il avait trop peur de souffrir.

J'avais tendance à écouter le deuxième, jusqu'à ce que mes yeux croisent ceux des garçons. Là tout s'envolait.

Ils m'avaient pris ma peine pour la remplacer par de la protection.

Un mot régnait.

confiance.

Au delà d'avoir eu besoin de me livrer, j'avais réussi à faire assez confiance aux garçons pour leur raconter le plus gros secret de ma vie.

Je sentais leur reconnaissance à ce sujet.

Ce qui m'avait surtout touchée, c'était à quel point ça avait l'air de les avoir retourné, et par dessus tout les promesses qu'ils m'avaient fait.

J'avais sentie qu'ils ne me laisserait pas tomber.

Et je me sentais enfin en sécurité.

Plus tard j'avais regagné ma chambre, prétextant une grande fatigue alors que j'avais dormi toute l'après midi dans les bras d'Hakim.

J'avais en réalité eu besoin d'un prétexte pour m'éclipser.

Parce qu'avec ce moment de faiblesse j'avais eu besoin de pleurer.

J'aimais pas ça, et encore moins devant les autres.

Ma mère avait tendance à dire que les larmes n'arrangeaient rien.

Alors j'avais fuis.

Sauf que maintenant il était deux heures du matin, et après ma crise de larmes venait une espèce de crise de panique.

Je pouvais pas reprendre mon souffle.

Ce que je voulais maintenant c'était sentir encore que rien ne pouvait m'arriver.

Je ne sais pas comment mon subconscient a réussi à attraper mon téléphone à travers mon état mais il réussi à appeler Idriss.

- Mmmh ? Il grognait.

Je le réveillais.

Je les avais embêté toute l'après midi, et maintenant je l'embêtais la nuit.

Je n'arrivais plus à respirer.

- Sky ?

Je savais que j'avais arrêté de pleurer il y a quelques minutes.

Je devrais me calmer.

Je l'entendis jurer puis raccrocher.

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrît sur un Idriss à moitié endormi, les cheveux en désordre, avec juste un pantalon de survêtement gris.

Lorsque ses yeux se sont enfin posés sur moi, il m'a foncé dessus.

Il s'est assis à côté de moi avant de me prendre dans ses bras.

Pour Ses Beaux YeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant