8 - son regard

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HAKIM

6 février

Elle me foutait les nerfs.

J'avais l'impression qu'elle était autant nerveuse que timide.

Si vous voulez mon avis, sous ses faux airs d'ange, elle avait un sale caractère bien trempé.

J'avais tenté de l'intégrer pendant une soirée, et je croyais que ça avait marché. Seulement, deux jours plus tard, après une soirée chez Deen, elle s'était totalement refermée.

Je crois que c'est ça m'avait énervé parce que j'aurais voulu qu'elle s'ouvre à moi.

Elle m'intriguait, cette gamine.

J'avais autant envie de la renvoyer chez elle que de la protéger.

Très contradictoire.

Un bordel dans ma tête.

Pourtant, je savais que j'étais parfaitement incapable de la virer de chez moi.

Déjà parce que ses darons me versait une pension énorme, bien plus que ce qu'ils devraient.

Et surtout parce qu'il y avait un truc qui était bizarre chez elle.

Framal l'avait perçu avant moi.

Malgré le milieu social duquel elle venait, elle n'avait rien d'une petite bourge.

Elle n'avait pas de manières hautaines, elle ne possédait pas des masses de vêtements de luxe, et son regard n'avait rien de méprisant.

Son regard.

Encore faudrait-il que je l'ai croisé plus d'une dizaine de fois.

Mais sans mentir, ça m'arrangeait.

Chaque fois que j'avais le malheur être un peu trop dur avec elle, ou que je tentais de la brusquer pour la faire bouger, elle me regardait dans les yeux.

Et ça me faisait perdre mes moyens.

Il avait fallut que ses yeux verrons lui donne un air déstabilisant.

Pourtant, je savais qu'elle était bien plus gênée que moi.

Chaque fois que je décidais qu'il était temps que je mette de coté mon ressenti pour réessayer de la faire parler, je finissais par faire marche arrière, parce qu'elle réagissait pas.

Elle devait probablement me trouver lunatique.

Je m'étais vénère parce qu'elle avait été en retard.

En fait je m'en foutais royalement de l'heure à laquelle elle pouvait bien rentrer, ce qui me faisait rager c'était que je m'étais inquiété pour elle et que je comprenais pas pourquoi.

- Gros, t'es dur avec elle, me somma Théo.

- Je m'en fous, je grognais en retour.

Framal soupire bruyamment.

Je savais que lui n'était pas d'accord avec moi.

Il appréciait la petite qu'on accueillait. S'il était un minimum responsable, je lui aurais filé la garde.

Mais bon, au bout de deux jours ils seraient morts d'une intoxication alimentaire parce que l'un ou l'autre aurait tenté de cuisiner, et ça c'était s'ils n'avaient rien brûler.

- Elle me rend ouf, je confiais finalement à mes frères, la situation commençant à sérieusement peser.

On avançait pas.

Pour Ses Beaux YeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant