22 févrierHAKIM
J'observe mon frère et Sky du coin de l'oeil.
Je suis sur le balcon, en train de fumer, attendant un appel de la mère de la tipeu.
Framal était - encore - en train de l'embêter, par tous les moyens possibles et imaginables qu'il pouvait trouver.
Sky était morte de rire à chacune des tentatives.
Je crois qu'on avait définitivement passé un cap depuis l'autre fois.
J'avais longuement douté.
Elle nous avait raconté que son père était mort.
Elle l'avait lâché, comme ça, et ni moi ni mon frère avions été capable de lui répondre.
J'avais définitivement été con.
Je croyais que j'avais accueilli chez moi une gamine avec laquelle j'ai aucun point commun alors qu'on en avait énormément.
On vit de notre passion.
On aime pas parler.
On a perdu un ou plusieurs parent.
On se méfie des inconnus.
Je crois que notre plus gros point commun, c'est qu'on avait été déçus par la vie.
J'avais vite compris qu'elle en avait rien à carrer du fric de sa daronne.
Quelle daronne d'ailleurs.
Je pense qu'elle avait perdu son père, mais aussi sa mère dans un sens.
Quand celle-ci m'avait téléphoné devant sa fille, et que j'avais vu son visage se décomposer, j'avais capté qu'il y avait un truc qui allait pas.
Mais bon, moi je pensais qu'elles s'étaient juste engueulées.
Sauf qu'apparemment leur embrouille dure depuis la naissance de la gamine.
J'aimerais pouvoir dire que la révélation de la mort du daron de Sky m'avait pas remis les idées en place, mais c'était faux.
C'est là que ça avait débloqué un truc.
J'étais même parti faire le canard, juste derrière.
Je pensais que j'allais le regretter.
Et au final, nan, curieusement.
Elle avait besoin d'affection, et moi j'avais besoin de réparer mes erreurs.
Elle a besoin de moi, comme j'ai besoin d'elle.
Je prie juste pour qu'elle soit la plus dépendante à l'autre.
Parce que c'est déjà la merde de mon côté.
Je crois qu'au fond, si j'avais été si méfiant, c'est parce que j'avais peur de m'attacher à elle.
Il avait fallu que Nek le philosophe me retourne le cerveau, en me faisant comprendre que s'attacher de cette manière là, c'était pas grave.
J'avais été trop déçu par des meufs, mais aussi par des potes.
Mais là il avait raison.
Je m'étais pas encore attaché de cette manière là, donc je pouvais pas encore savoir si ça faisait mal.
Il m'avait dit un truc qui m'avait marqué : "Je pense que le seul moment où elle te fera mal, c'est quand elle devra rentrer chez elle."
On verra.
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Pour Ses Beaux Yeux
FanfictionSky x l'entourage Quand une danseuse de l'opéra de Paris rencontre le S crew.