Rien de tout ça ne devait arriver. Je m'étais interdite toute attache. Je ne voulais plus donner dans ce genre de relation et encore moins avec ce rappeur que je trouvais arrogant et capricieux.
Qui aurait crû que tout changerait et qu'on en arriver...
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Lana
Je reste derrière Lucie pendant qu'elle ouvre la porte à gauche dans un immense couloir. Elle me fait rentrer dans la pièce et je prends le temps de la détailler. Un lit double, un immense dressing, un bureau, une fenêtre, des murs blancs.
Lucie :Voilà ta chambre, désolée il doit sûrement rester quelques affaires qui traînent. Antoine a rangé rapidement hier.
-C'est parfait, Lucie, merci. Je souris à ma belle-soeur. Je te promets que je vais pas vous déranger longtemps.
Lucie :T'es ici chez toi, ma puce. Prends ton temps et puis ça fera plaisir à Antoine de passer un peu de temps avec toi.
- Ouais, si il arrive à m'accorder un peu de temps. Je rétorque en levant les yeux aux ciels.
Lucie :Tu sais ça a été compliqué pour lui, Lana. Il était vraiment mal aussi de te voir comme ça. Je pense qu'inconsciemment, il t'a évité pour ne pas voir ta souffrance.
-C'est pas une raison. Je réponds un peu trop sèchement. J'avais besoin de lui.
Lucie : On va profiter que tu vives ici pour renouer vos liens. Elle me sourit, enthousiaste. Je te laisse t'installer, je dois aller chercher Eliott à l'école. Il va être super content de te voir.
Je lui souris faiblement et elle quitte la pièce qui devient ma nouvelle chambre pour une durée indéterminée. Je soupire et m'assieds lourdement sur le lit.
J'aurais préféré rester dans mon centre que de venir ici, m'incruster dans la vie de mon frère qui n'a même pas de temps à m'accorder. Monsieur est manager et gérant d'un label alors évidemment, il préfère gérer ses rappeurs que de s'occuper de sa petite sœur.
Je me relève et commence à vider le sac de sport contenant mes seules affaires que j'ai. Toute ma vie tiens dans un sac à peine plus grand qu'un sac à dos. Il faut croire que ma vie n'est clairement pas palpitante et importante. Enfin, elle ne l'est plus.
Une fois mes quelques affaires rangées dans le dressing bien trop grand. Je sors de ma chambre et fais le tour de la maison. Mon frère s'est payé cette immense maison avec les sous du rap. C'est la première fois que je viens dans cette maison.
Je termine ma petite visite et me laisse tomber dans le canapé. Je rabats la capuche de mon sweat, bien trop grand pour moi, sur ma tête et laisse tomber ma tête en arrière sur le dossier du canapé. Je me mets à fixer le plafond.
Je n'ai aucune envie d'être ici, dans cette maison, dans cette ville de malheur, dans cette vie carrément. J'aimerais tellement tout recommencer à zéro ou alors oublier tout ce qu'il s'est passé. Non, encore mieux, j'aimerais tellement que rien ne soit arrivé.
