Dark Faïz Tome 2 [ Terminé]

Chapitre 10-6

FAÏZ

William se dirigeait vers la chambre de Faïz pour s'assurer que l'état de ce dernier restait stable. À sa grande surprise, il remarqua que la porte de la pièce était légèrement entrouverte. Sur ses gardes, il regarda tout autour de lui afin de s'assurer que personne ne l'avait suivi. Inquiet, il ouvrit alors en grand la porte et constata avec stupeur que le lit du jeune homme était vide. William s'engouffra à l'intérieur de la chambre après avoir allumé toutes les lumières de la pièce, réalisant aussitôt que Faïz avait disparu. Affolé, il arpenta à pas de course les couloirs en espérant que ce dernier se trouvait toujours à l'intérieur de l'auberge. Si Faïz essayait par tous les moyens de rejoindre les filles, il ferait sans nul doute capoter toute la mission.

— Karl ? s'écria William en rentrant en trombe dans la salle de conférence. Faïz est...

Son regard virevolta de l'autre côté de la pièce et se posa sur celui qu'il recherchait déjà depuis de longues minutes. Le jeune homme, assis dans un fauteuil, regardait les différents écrans devant lui sans prêter attention à William, après une entrée pourtant fracassante.

— Monsieur Mattew s'est réveillé il y a peu de temps, juste après le départ du groupe, expliqua Dewei qui venait à la rencontre de William pour l'inviter à s'asseoir autour de la table, avec eux.

— J'ai eu peur que tu sois parti rejoindre les filles, déclara William à voix basse en prenant place à côté de Faïz.

— Je sais où est ma place ! répondit le jeune homme d'un ton glacial.

William serra la mâchoire pour éviter de faire un esclandre et se pencha vers son interlocuteur :

— En y réfléchissant, murmura ce dernier à son oreille, je te préférais agonisant au fond de ton lit.

Faïz se retourna vers lui, les traits du visage déformés par la colère en le fusillant du regard. Mais avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit, Barthey prit la parole pour interrompre leurs échanges houleux :

— Le monde va de plus en plus mal depuis plusieurs semaines.

L'inspecteur diffusa sans attendre les images qui inondaient le web, les journaux télévisés et les réseaux sociaux aux quatre coins du monde. La stupeur laissa place au silence devant les vidéos qui montraient des incendies importants dans les bouches du métro à Londres, une grosse explosion dans les piles incurvées de la tour de fer à Paris qui n'était autre que la Tour Eiffel, entraînant sa chute en direct, des monuments historiques comme des musées, envahis par des groupes terroristes en Égypte ou encore la prise d'otage au parlement d'Afrique du Sud par une milice révolutionnaire. Des événements tragiques qui s'étendaient aussi jusqu'aux États-Unis, Chine et pays de l'Est. Le chaos, aussi violent que l'enfer, s'abattait sur le monde entier, le mal sous toutes ses formes. Faïz, impuissant, se tenait la tête entre les mains.

— Les Léviathans ? demanda celui-ci.

— Pas assez nombreux ! répondit Barthey. La pierre rouge est notre seule solution à présent.

Faïz se leva d'un bond, les poings serrés.

— Éteignez ça ! ordonna-t-il, écœuré par toutes ces images de désolation. Je dois sortir d'ici, prendre l'air.

Ce dernier se précipitavers la sortie. À cet instant, Barthey fit signe aux membres de l'équipe de lelaisser s'en aller sans le retenir. L'inspecteur savait que Faïz resterait àl'auberge, l'enjeu était bien trop important. Zoé était la seule personne pourlaquelle le jeune homme ne prendrait jamais aucun risque.