Chapitre 14-5

1.9K 159 1
                                    

Je marchai, d'un pas incertain, sur la douce moquette de la chambre pour m'arrêter au milieu de celle-ci. Les lumières tamisées donnaient à cette pièce une atmosphère intimiste et romantique. En face du grand lit à baldaquin, aux draps en soie claire, se dressait une immense baie vitrée, directement en contact avec les fonds marins où se côtoyaient la faune et la flore ainsi que toutes les espèces marines vivant dans cet océan. La vue sous la mer était apaisante et réussit à calmer ce stress intense qui me paralysait. Petit à petit, la quiétude s'installa à l'intérieur de moi et je pris conscience de la chance que j'avais de me trouver là, dans cet endroit idyllique.

Je levai mes yeux en direction des plafonds de verre dont le premier était suspendu à plus d'une dizaine de mètres au-dessus de moi. À l'extérieur, le spectacle céleste qu'offrait ce firmament étoilé était à couper le souffle. Pourtant, je ne pouvais choisir lequel, du ciel ou de la mer, était le plus beau à contempler à ce moment précis. Je m'approchai de la grande vitre avec l'impression d'être immergée dans un immense aquarium puis posai le bout de mes doigts sur l'épaisse paroi froide, directement en contact avec l'océan. Soudain, sans l'entendre, ni même le voir, je savais qu'il était là, juste derrière moi. En effet, j'étais capable de reconnaître son odeur parmi mille autres. L'air devint immédiatement plus électrique quand sa main vint frôler mon épaule pour remonter jusqu'à mon cou, puis je sentis ses lèvres se poser dans le creux de celui-ci. Je fermai mes paupières, absorbée par la volupté qui saisissait tout mon corps.

— C'est de loin l'endroit le plus romantique qui puisse se trouver sur Terre, murmurai-je, le souffle court.

Les bras de Faïz me retournèrent doucement. Tout proche de lui, ce dernier n'était vêtu que d'un simple pantalon de survêtement. Son charme, si intimidant, me faisait perdre de nouveau tous mes moyens. Malgré ça, je m'obligeai cette fois-ci à soutenir son regard. Je voulais graver dans ma mémoire les détails, même les plus infimes de son visage, de ses gestes, chacune de ces secondes que le temps ne me rendrait jamais, afin que ce moment éphémère soit gravé éternellement au plus profond de moi.

— Tu es si magnifique, prononça Faïz en me contemplant. Comment arriver à te toucher sans sentir mes mains trembler ?

Ses paroles empreintes d'une si grande inquiétude me déstabilisèrent.

— Si ce n'est pas toi, alors ce ne sera personne d'autre ! lui confiai-je, sûre de moi.

Un éclat lumineux traversa à ce moment son regard puis il vint se coller le plus possible contre moi en me laissant à peine de quoi respirer. Ses lèvres se soudèrent aux miennes sans retenue, presque douloureusement. Nos souffles, de plus en plus bruyants, m'empêchèrent de penser. Mon ventre se contracta en sentant ses doigts remonter le haut de mes cuisses. Son corps, comparable à de la pierre, me plaquait toujours contre la vitre, derrière moi. Ses lèvres se détachèrent des miennes pour venir ensuite descendre le long de mon cou. Quand ses mains trouvèrent le bas de mon débardeur et commencèrent à se glisser en dessous, je réussis à retrouver une partie de mes esprits.

— Faïz... attends ! l'arrêtai-je, essoufflée.

Ce dernier me regarda anxieux et recula précipitamment, terrifié à l'idée de m'avoir blessée.

— Tout va bien ? s'empressa-t-il de me demander, inquiet.

Les joues en feu, j'essayai tant bien que mal de reprendre ma respiration.

— Oui, vas-y doucement. Je n'ai jamais... enfin...

Le soulagement se lut instantanément sur son visage et son sourire réapparut. Il s'autorisa à revenir tout contre moi.

— Je sais, murmura Faïz à mon oreille. Je ne te forcerai jamais à faire quelque chose dont tu n'as pas envie. Tu es libre de me demander d'arrêter quand tu veux.

— Je ne veux pas que tu arrêtes. Embrasse-moi.

Il s'exécuta en se pressant contre moi et je me liquéfiai aussitôt. Ses mains caressèrent la chute de mes reins avant de se refermer avec force sur mes hanches, puis Faïz retira délicatement mon haut en ne desserrant pas un instant son étreinte. Le contact de sa peau contre la mienne suffit à me faire perdre pied. Un petit cri s'échappa de moi. Tout semblait exploser à l'intérieur de mon corps. Au moment où ses mains frôlèrent mon bas ventre, juste à la délimitation de mon short, il sembla hésiter. Je reculai mon visage pour m'arracher à nos baisers passionnés et je plongeai mon regard dans le sien pour le supplier de continuer. Ses yeux se détournèrent des miens et il fit glisser mon short le long de mes cuisses, puis ce dernier se recula légèrement pour me contempler quelques secondes. Vêtue uniquement de mes sous-vêtements, je me sentais gênée face à lui qui était encore en grande partie habillé. Sans que je m'y attende, Faïz me souleva sans effort pour me coller contre la vitre en verre, derrière moi. Je croisai mes jambes autour de son torse avant qu'il ne pivote sur lui-même pour me porter en direction du lit.

Dark Faïz Tome 2 [ Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant