Chapitre 14

174 11 0
                                    

"- Monsieur Dumbledore, vous avez du courrier."

L'homme prit l'enveloppe que lui tendait le médicomage, puis l'ouvrit.

"Albus,

Harry Potter et Drago Malefoy sont venu me voir ce soir. Il m'ont fait part de leur envie de rendre visite à Emmy. Je doute que vous refusiez cela, mais un problème se pose : ni l'un, ni l'autre n'est en capacité d'obtenir une autorisation signée pour sortir du périmètre de l'école. Tous deux sont très inquiets vis à vis de leur amie. J'espérai donc que vous pourriez m'aider à trouver une autre alternative pour que ces deux élèves puissent rendre visite à Emmy.

Amicalement, Minerva."

Il replia le parchemin, puis tout à coup, il entendit un bruit. Il releva les yeux et vit Emmy papillonner des yeux. La jeune sorcière fut éblouie par la clarté de la pièce. Elle balaya l'endroit du regard, jusqu'à ce qu'elle vit Albus, avec le plus beau des sourires dessiné sur ses lèvres. Jamais elle ne l'avais vu si ému qu'à cet instant, si heureux. Quelques larmes perlèrent sur les joues du brun. C'était la première fois depuis des années qu'elle le voyait pleurer. Albus était malgré tout un homme très pudiques, la dernière fois qu'elle l'avait vu pleurer, c'était lorsqu'elle avait six ans. Elle le voyait souvent les yeux rouges et gonflés à cette période. Le directeur de Poudlard n'arrivait pas à supporter le fait que cette petite qu'il gardait chez lui était en danger de mort constant, sans qu'il ne puisse rien faire pour l'aider. Même la fois précédente dans les sous-sols du ministère il n'avait pas été dans des états pareils. La blonde le détailla du regard et put remarquer la mauvaise mine de celui qu'elle considérait à présent comme son père. Ses joues étaient légèrement creusées et ses yeux reflétaient encore la peur dans laquelle il avait passé ces quelques derniers jours.

L'homme s'avança vers elle et déposa un délicat baiser sur son front, puis il la prit dans ses bras. Leur étreinte dura quelques minutes avant qu'Albus ne s'en défasse, après avoir entendu un médicomage frapper à la porte.

***

Une semaine plus tard, Emmy sortie enfin de l'hôpital. Il ne restait plus qu'une seule journée de cours avant les vacances, et la jeune sorcière tenait à revoir une dernière fois ses amis.

Elle arriva à Poudlard à midi, accompagnée d'Albus. Tout deux poussèrent la porte de la Grande Salle, et le brouhaha qui régnait quelques minutes plus tôt laissa place à un grand silence. Emmy n'eut pas le temps de faire un pas de plus qu'une tornade noire au yeux d'émeraude lui fonça dessus. Quelques secondes plus tard, et à la surprise générale, ils furent rejoint par Drago. Emmy ne put elle-même cacher son étonnement, ce n'était pas le genre du blond de prendre quelqu'un dans ses bras, et encore moins en public. Leur étreinte fut assez brève, car malgré tout, Drago Malefoy restait Drago Malefoy.

Ron et Hermione et Pansy, Blaise et Théodore observaient la scène depuis leur table. Tout les cinq étaient soulagés de revoir leur amie en bonne santé. Depuis la table des professeurs, le visage du professeur McGonagall était magnifié par un sourire sincère et bienveillant. Revoir son ami sourire de nouveau et l'une de ses élève en bonne santé la rendait particulièrement heureuse.

Durant tout l'après-midi, Emmy, Harry, Ron, Hermione, Drago, Pansy, Théodore et Blaise riaient tous ensemble dans le parc de Poudlard, profitant des dernières heures qu'ils pourraient passer en compagnie de leurs camarades avant de rejoindre leur famille respective.

Le spectacle qui s'offrait aux élèves qui passaient devant le petit groupe était assez déroutant. Gryffondor et Serpentard réunient, non pas pour se battre, mais pour passer du bon temps, était la dernière des chose que quiconque à Poudlard aurait un jour pu imaginer. Les quatre Serpentard et le "Trio d'or" avaient fait une trève, en partie grâce à Emmy. Drago et Harry s'étaient amusés à reproduire la scène qui s'est déroulé lors de leur premier jour à Poudlard, lorsque le blond avait tendu sa main au brun, sauf que cette fois-ci, Harry la lui serra.

Ginny quant à elle, n'osa pas s'approcher du groupe, jusqu'à ce qu'Emmy lui fasse signe de venir. La rousse s'avança d'un pas timide vers eux. La blonde se leva et l'emmena seule à l'autre bout du parc.

"- Ginny, je sais que tu culpabilises énormément par rapport à ce qui s'est passé, mais ce n'est en aucun cas de ta faute, c'est celle de Voldemort et de Lucius Malefoy. Le père de Drago à glisser lui-même le journal de Jedusor dans ton chaudron au début de l'année sur le Chemin de Traverse lorsque tu es aller acheter tes fournitures scolaires. Harry m'a tout expliquer, même si j'avoue avoir entendue des choses que je n'aurai pas dû, bien avant que Lucius ne mette son plan à exécution. Toi, tu n'a fait que subir les effets du journal.

- Mais j'aurai pu les éviter.

- Non, Tom Jedusor, enfin Voldemort, est un sorcier extrêmement puissant. Une sorcière comme toi n'aurait pas était en capacité de l'en empêcher, tu ne connais rien de la magie noire et de ces contre-sorts. Je veux que tu saches que je ne t'en veux pas. Si je me suis retrouvée dans cet état, c'est entièrement la faute de Voldemort, s'il n'avait pas tenter de te tuer, je n'aurai pas eu à te protéger.

- Justement ! Tu n'étais pas obligée de me protéger au péril de ta propre vie...

- Il faut que tu saches quelque chose à propos de moi, je n'ai pas peur de la mort. À plusieurs reprise j'ai failli la rejoindre, et jamais je n'ai eu peur. La seule chose qui m'effraie peut-être dans le fait de mourir, c'est celle de savoir que ma mort serait la cause de souffrance dû à mon manque chez certaines personnes. Protéger quelqu'un au dépend de ma propre vie n'est pas un problème pour moi, et si c'était à refaire, je le ferai sans hésitation. Alors je t'en supplie, arrête de t'en vouloir, tu es la victime dans l'histoire, tu n'es pas la cause de tous ces événements."

Les deux filles rejoignirent les autres. Tout ce petit monde eut du mal à se quitter lorsque l'heure fut venue. Emmy avait demander à Albus si elle pouvait prendre le Poudlard Express avec les autres, qui avait accepter.

Obscurial VitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant