Chapitre 3

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Emmy eut enfin le droit de respirer.

Les vacances de Noël commençaient ce soir. Voir sans cesse le regard haineux et accusateur de Harry s'avérait être une tâche bien plus complexe que ce qu'elle aurait imaginé, mais par-dessus tout, voir Cho Chang et Harry Potter main dans la main la rendait folle. Le brun avait pardonné à la Serdaigle sa trahison envers l'armée de Dumbledore, il s'était montré compréhensif vis-à-vis des méthodes parfois douteuse qu'utilisait Ombrage.

Au détour d'un couloir, rejoignant le bureau de son père avec quelques affaires, la Serpendor aperçut Cho et Harry s'embrasser. Sa main droite devint tout à coup douloureuse. Le Loving-Soul semblait lui rappeler une nouvelle fois que jamais l'amour n'avait fait battre le cœur du Gryffondor lorsqu'il s'agissait d'Emmy.

***

Gellert et Gary étaient présents dans le bureau d'Albus lorsqu'Emmy arriva. Elle enlaça son père qu'elle n'avait pas vu depuis plusieurs jours et s'assis sur l'une des chaises, observant d'un air interrogateur Gary s'énerver contre Albus.

"- Alan n'était pas un homme bien, tant mieux qu'il soit mort !

- C'est votre père qui a tenté de brouiller vos relations, et visiblement, il a réussi, répliqua Albus. Il était jaloux de la complicité que vous aviez tous les deux. Vous n'êtes pas sans savoir que vos grands-parents se sont séparés très tôt durant la jeunesse de votre père. Votre grand-mère avait réussi à avoir la garde exclusif. Elle a inculqué dans la mémoire de votre père, l'image d'un homme audieux et détestable. Votre père ne comprenait pas comment vous aviez put vous prendre d'affection pour votre grand-père.

- Alan vous appréciait beaucoup, dit Gellert. Il me parlait souvent de vous. Il était très nostalgique et se demandait souvent comment tout avait put dégénérer si facilement. Il ne parlait jamais de votre père en mal, il se mettait à sa place et comprenait pourquoi il avait agit ainsi. Il m'a d'ailleurs demandé de vous remettre ça lorsque le moment serait venu..."

Gellert sortit une enveloppe noire de sa poche. Il la tendit à Gary qui la saisit et l'ouvrit, doucement, redoutant de connaître le contenue de cette lettre. Lorsqu'il eut sortit le parchemin de l'enveloppe, celui-ci se mit à léviter devant le brun, puis la voix d'Alan se fit entendre, lisant la lettre.

"Gary,

Voilà bien des années que nous ne nous sommes pas vu. Je regrette l'ancien temps, celui où nous construisions des cabanes avec des branches d'arbres, celui où nous jouions à cache-cache dans le jardin, celui où toi et moi étions inséparables. Voilà déjà dix ans que nous n'avons pas parler. Tu avait vingt ans lorsque tout a volé en éclats. Je me souviens encore de ce regard emplis de dégoût que tu m'as lancé avant de te retourner à jamais. Je n'avais pas espérer recoller les morceaux, je savais que c'était impossible. Ton père m'avait barré la route, et toi, avec ton caractère bien trempé, tu refusait d'entendre mon nom ou de me voir en photo. Sache que j'ai suivi tout ton parcours dans les sciences et la médecine magique. Tu as accompli tant de choses... Je sais aussi que tu as également aidé Emmy, cette fille dont j'avais moi-même aidé les parents il y a des années de ça. Et puis, il y a ce Hugo, il a une bonne tête, il ne devrait pas te faire souffrir, et même s'il le fait, je viendrait le hanter pour venger mon petit-fils.
Je voudrais te dire une dernière chose, ne regrette pas ces dix années que nous avons passés chacun de notre côté, ne te souviens pas de moi comme un remord. Ne garde que les bons souvenirs, honore ma mémoire en te souvenant de cette cabane de branche qui avait résisté à la tempête, c'était la première fois que nous réussissions à construire quelque chose de solide. Souviens toi de cette cabane indestructible, car c'était nous.

Obscurial VitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant