Chapitre 8

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Le printemps commençait doucement à prendre ses marques, envoyant balader le vent glaciale et les tempêtes de neige, pour laisser place à une brise légère et un soleil faisant revivre la flore.

Un mois était passé depuis que Harry et Emmy avait commencé à flirter pour de vrai. Hermione et Drago s'étaient d'ailleurs bien fait avoir. Tous deux avaient crut que leurs meilleurs amis étaient enfin ensembles. En réalité, les deux adolescents jonglaient entre flirt et vieux couple marié depuis trop longtemps pour pouvoir compter.
En bref, ils avaient tout deux abandonné l'idée de cerner leur relation, exaspéré par toutes les formes que pouvait prendre le mot "nous" lorsqu'il s'agissait d'Emmy et Harry.

Au printemps, Poudlard voyait plusieurs couples fleurir petit à petit. Ce fut le cas du couple que formait Luna Lovegood et Ginny Weasley. Ron s'était demandé ce que pouvait bien trouvé sa sœur à une fille aussi timbré que Luna, puis il s'était souvenu que ça ne tournait pas toujours rond chez sa sœur.

Dean et Seamus étaient eux-aussi sortis du placard. Lorsque les deux passèrent la porte de la Grande Salle main dans la main, tout le monde s'exclama un "enfin" qu'ont pu même entendre venant de certains professeurs. Ron dut d'ailleurs donner cinq mornilles à Blaise, puisqu'il avait perdu le pari selon lequel les deux Gryffondor se mettraient en couple avant la fin du mois.

Quant à Pansy et Drago, les justiciers de l'amour – c'est-à-dire Blaise, Emmy et Théodore – s'en étaient chargés, et leur plan semblait avoir fonctionné à merveille.

Théodore et Thomas, le beau brun de Serdaigle, continuaient de vivre d'amour et d'eau fraîche, malgré les hauts et les bas. Il fallait dire que ces deux-là tenaient tellement l'un à l'autre, que leur fierté avait été mise à rude épreuve plusieurs fois après des disputes. Reconnaître leur tords n'étaient pas quelque chose d'aisé pour eux, mais perdre l'autre était inconcevable. Inimaginable. Impossible.

Blaise lui, semblait déterminer à entretenir sa réputation de coureur de jupons – et de pantalons puisqu'il ne disait pas non à un garçon.

Quant à Ron et Hermione, ils donnaient du fil à retordre à leurs amis. Parfois pire qu'Emmy et Harry, leurs disputes étaient si explosives que l'on pouvait se demander s'ils s'aimaient ou s'ils se détestaient. Mais pas de quoi décourager les justiciers de l'amour, car comme le disent les Moldus, il n'y a qu'un pas entre haine et amour.

Au loin, depuis la table des professeurs, Albus semblait comblé. Depuis cette soirée à l'infirmerie, sa fille avait retrouvé le sourire. Elle ne faisait plus aucune crise et avait retrouvé tous ses amis. Les bêtises avaient bien évidemment reprises suite à cela, mais si c'était le prix à payer pour qu'un sourire illumine le visage d'Emmy, alors il passait outre.

Le brun se saisit de la main de Gellert qui se trouvait à côté de lui – l'homme passait quasiment tout son temps au château, à tel point qu'il avait installé ses affaires dans les appartements d'Albus. L'ancien mage noir le regarda dans les yeux et remarqua cette lueur nouvelle qui illuminait le regard autrefois morne et vide de son amant. Un sourire franc se dessina sur ses lèvres, puis il tourna la tête en direction de sa fille qui riait aux éclats en compagnie de ses amis.

Le printemps avait un goût de renaissance cette année.

***

Loin de là bonne humeur qui régnait en maître à Poudlard, Lord Voldemort fulminait. Ses Mangemorts n'étaient pas foutus de lui ramener ses Horcruxes. Il savait que cet imbécile de Dumbledore avait percé son secret. Il l'avait senti. Un morceau de son âme avait était détruit.

L'un de ses Managemorts avait péril durant le voyage, un autre s'était gravement blessé, et le dernier s'était perdu en chemin.

En bref, son armée était composée d'une bande d'incapables.

À cet instant, le mage noir se félicita intérieurement d'avoir mis en place un plan de secours.

Si tout dérapait, il serait près. Quoiqu'il arrive, il gagnerait cette guerre, il en était certain.

***

Ensevelie sous une montagne de livres au fin fond de la bibliothèque, Emmy était tellement concentrée qu'elle n'entendit pas Harry arriver. Lorsqu'elle le vit, elle s'empressa de fermer son livre et d'en saisir un autre discrètement avant que le brun ne débarrasse la table d'un coup de baguette.

"- Qu'est-ce que tu fais avec tant de livres ?

- Le devoir de potions.

- Avec tout ça ? s'étonna l'Élu. Je pensais que tu t'en sortais plutôt bien dans cette matière.

- Il faut croire que Slughorn me donne plus de fil à retordre que Rogue...

- Je peux t'aider si tu veux.

Emmy le regarda en deux fois avant de rire.

- Toi ? M'aider sur un devoir de potions ?

- Figure toi que je suis plutôt bon cette année, répondit-il en bombant le torse.

- J'avais remarqué, en effet. J'ai aussi remarqué que ton livre n'était pas le même que le nôtre. Il est annoté de partout. Tu suis ces instructions et tu deviens miraculeusement le meilleur de la promotion en potion.

Harry se sentit rougir. Il avait réussi à dissimuler son livre depuis le début de l'année.

- Un conseil, reprit Emmy, passe le à Neville. Je pense qu'il en bien plus besoin que toi. Il a fait exploser son chaudron sur moi la semaine dernière. Je me suis retrouvée avec un bec de canard, des cheveux bleus et une queue de cochon.

Harry retint un rire en imaginant la scène.

- Pas besoin d'imaginer, Colin Crivey m'a prise en photo devant l'infirmerie. Il a dit qu'il comptait la mettre dans son best-off des meilleurs photos de l'année.

- J'ai hâte de voir ça !"

Alors qu'ils riaient de bon cœur, Harry fut refroidit lorsqu'il lut le titre d'un ouvrage qu'Emmy avait, semble-t-il, tenté de cacher.

Remarquant le soudain changement d'attitude du brun, la Serpendor lui lança un regard interrogateur auquel Harry ne répondit que par un mouvement de main, signifiant que ce n'était rien.

Il prétexta devoir aller chez Hagrid, puisque le demi-géant l'avait invité avec Ron et Hermione, et sortit de la bibliothèque en accélérant le pas.

En quoi un livre intitulé "Pierres et diamants destructeurs" allait-il être utile à Emmy.

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