Chapitre 8

288 13 2
                                    

"- Albus ! appela l'infirmière.

- Que se passe-t'il ?

- C'est à propos de votre fille, encore.... Je l'ai retrouvé toute à l'heure après le repas dans les étages supérieurs du château. Je ne sais pas ce qu'elle y fabriquait. Tout ce que je sais, c'est que je l'ai retrouvé au sol en pleur, et lorsque j'ai voulu m'approcher d'elle pour savoir ce qu'il se passait, une sorte de puissance magique m'a envoyer valser à quelques mètres d'elle. J'ai dus attendre une bonne dizaine de minutes avant de pouvoir m'approcher d'elle et l'emmener à l'infirmerie. Elle a passé trois heure à dormir jusqu'à ce qu'elle se réveille et que je la retrouve en pleur une nouvelle fois dans son lit. Et je n'ai pas pus m'approcher d'elle, sauf que cette fois ci, ça dure depuis plus de trente minutes. J'ai besoin de votre aide Albus, peut-être arriveriez vous à vous approcher d'elle pour la calmée puisque vous êtes son père ?"

Le brun ne répondit pas et détala jusqu'à l'infirmerie le plus vite possible, comme si sa vie en dépendait.

Lorsqu'il fut arrivé, il vit effectivement Emmy dans un lit au fond de la salle. Elle était assise au milieu de celui-ci, les genoux repliés vers sa poitrine, se balançant d'avant en arrière, cachant son visage larmoyant avec ses mains.

Le directeur se précipita vers elle, sous le regard ahuris de madame Pomfresh qui ne comprenait pas pourquoi l'homme ne s'était pas fait expulsé comme elle lorsqu'elle avait essayé de s'approcher de la jeune Gryffondor.

Albus s'assit sur le lit et prit Emmy dans ses bras pour la bercée.

En moins de dix minutes les pleurs de la blonde avaient cessés. Elle était apaisée et commençait à s'endormir dans les bras du mage blanc qui sommeillait lui aussi.

Le lendemain matin, c'était un parfait portrait d'un père et d'une fille que l'on pouvait voir dans le lit.

Les quelques élèves qui passaient pour de futiles égratignures soignées en quelques secondes à peine ne pouvaient s'empêcher de jeter des regards curieux vers les deux sorciers.

Ce fut à neuf heure que les deux se réveillèrent suite à un bruit sourd causé par le professeur Quirell qui venait d'entrer avec le professeur Rogue et le professeur Mc Honagal, faisant maladroitement tomber plusieurs flacons de potions sur son passage.

Les trois professeur s'approchèrent du lit, mais le professeur au turban violet fut automatiquement expulsé à l'autre bout de l'infirmerie par la même puissance magique qu'avait décrit madame Pomfresh la veille.

L'homme lança un regard mauvais à Emmy, qui n'avait pas échapper au mage.

"- Je pe...pe...pense qu'il se...serait pré...pré...préfé..ra..rable que je...je m'en aille.

- Je pense aussi, répondit froidement le directeur.

Une fois partit, il demanda également à l'infirmière de s'éclipser, puis il s'adressa à Severus et Minerva.

- Je pense que son Obscurus a senti un danger émanant du professeur Quirell.

- Cela ne fait aucun doute. Jamais personne n'a encore été expulsé d'aussi loin, ajouta la directrice de maison des rouge et or.

- Albus, une chose m'échappe, intervint le professeur de potions, pourquoi l'Obscurus de cette jeune fille ne réagit pas en votre présence ? Après tout madame Pomfresh ne voulait aucun mal à Emmy, hors l'Obscurus ne s'attaque qu'aux individus potentiellement dangereux. Si elle a été expulsée, pourquoi pas vous ?

- J'avoue moi même ne pas réellement comprendre cela.

- Mais pourquoi eux ils n'ont rien eu ? demanda soudainement Emmy, montrant les deux professeurs du doigt.

- Parce que tu étais calmée. D'ailleurs, j'aimerais bien connaître l'origine de cette soudaine crise ?

- Albus, pensez vous que...?

- J'en ai bien peur Severus..."

Les deux enseignants s'en allèrent, puis Albus et Emmy rejoignèrent les appartements du brun après avoir laisser un mot à l'adresse de l'infirmière, la prévenant de leur départ.

***

"- Je ne montre pas ton visage mais de ton cœur le désir.

Emmy releva les yeux vers Albus, tentant de dissimuler sa surprise.

- Qu'y a-t-il ? demanda l'homme faussement étonné.

- Rien...

- Pourquoi cette tête alors ? insista-t-il.

- Pour rien !

- Bon, je pense que tu ne mesure pas très bien la gravité des conséquences que peuvent avoir ce miroir si l'on développe une addiction pour celui-ci.

- Pourquoi ? Tu penses les connaître mieux que moi peut-être ?

- Il y a encore bien des choses que tu ignores Emmy, mais moi ces choses j'en suis informé. Quand je te dis que ce miroir est dangereux, ne remet pas ma parole en question. Alors, j'aimerais savoir ce que tu voyais dans ce miroir. Il faut que ton addiction à cette image disparaisse, car je doute fortement que ce miroir ne faisait que te montrer ton reflet, et pour ça il faut parler.

La jeune fille baissa les yeux. Elle inspira un grand coup, puis répondit d'une petite voix :

- Je... J'ai vu deux personnes, un homme blond et une autre personne, je crois qu'elle était brune. Le blond portait un enfant dans ses bras, une petite fille qui devait avoir deux ans.

- À quoi ressemblait-elle ?

La Gryffondor releva timidement les yeux vers son interlocuteur.

- À moi...

- Emmy, je pense que tu devrai chercher à retrouver tes parents biologiques. Je pense que tu en as besoin. Ça à l'air de vraiment te tenir à cœur même si tu le nies.

- Non ! Et puis à quoi ça me servirai ?

- Tu ne penses pas que connaître ton passé t'aiderai à avancer ?

- Mais je le connais mon passé ! C'est l'orphelinat.

- Et tu ne veux pas savoir comment, pourquoi et qui t'y a emmené ?

- Non.

- Je te laisse réfléchir à ça, mais si tu finis par accepter, ne commences pas ces recherches seule dans ton coin. Il te faudra quelqu'un pour t'aider et t'épauler. Quelqu'un qui puisse te rassurer et te faire remonter la pente lorsque tu est au bord du gouffre. Une personne de confiance qui ne te laissera pas tomber au premier obstacle. Retrouver ses géniteurs après tant d'années est très compliquer, et dans ton cas ils n'ont laisser aucune traces, c'est pour ça que je voudrai que tu fasses attention à toi. Il n'est pas impossible de les retrouver, loin de là, si tu y met du tient tu y arriveras. Mais ne t'attends pas à avoir des résultats au bout de quelques semaines à peine. Ceci sera un travail de longue haleine qui pourrait peut-être prendre plusieurs années. Mais prépare toi au fait que tu ne connaîtra jamais leur identité, n'en fait pas une obsession. Tu trouves peut-être ça idiot que je te dise qu'il faudrait songer à chercher tes parents, pour ensuite dire que tu ne les retrouvera peut-être pas, mais je vois que tu en as besoin. Le miroir aussi le dit. Je te demandes juste une chose, c'est de ne pas être comme un loup solitaire dans cette quête, car Merlin sait a quel point tu peux être bornée et renfermée. Mais ne gâche pas les chances que tu as de les retrouver en restant seule, vraiment."

Obscurial VitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant