Obscurial Vital

Chapitre 35

"- Il n'y a plus rien à faire Cornélius. La population finira par être au courant, qu'on ne le veuille ou pas. Nous ne pourrons pas étouffer cette affaire indéfiniment, nous en sommes incapables et vous le savez.

- Albus, vous êtes le dernier barrage qu'il nous reste. C'est grâce à vous s'il n'y a encore eu aucunes fuites, que la population sorcière n'est pas encore au courant.

- J'ai mes limites, répondit sèchement le mage blanc.

- Vous n'avez jamais failli, le secret est resté préservé jusqu'à maintenant. Permettez-moi de vous demander de faire en sorte que les choses le reste jusqu'à la fin de l'année scolaire.

- Vous osez me demander de tenir encore trois mois, alors que cela fait déjà deux ans que nous en sommes au même point !

- Albus, vous...

- Arrêtez ! le coupa-t-il. Vous me répétez sans cesse le même discours. Vous me demandez d'étouffer l'affaire encore quelques temps, histoire que vous puissiez le retrouver. J'en ai assez fais, alors si à partir de maintenant il commence à y avoir des fuites, vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous même. Je vous avais dit d'agrandir le cercle d'aurores mit dans la confidence, mais non, au lieux de ça vous avez préférer n'en faire qu'à votre tête, ne mettant sur le coup qu'une petite équipe d'une vingtaine d'aurores sur le coup ! Savez-vous au moins à qui vous avez affaires ?

- Et c'est justement pour cela que nous avons fait appel à vous. Vous étiez le plus grand sorcier de votre génération, et encore aujourd'hui, quoiqu'on en dise, vous l'êtes toujours !

- La flatterie ne fonctionne pas avec moi. Maintenant sortez de mon bureau, je ne veux plus entendre parler de cette affaire."

***

Emmy et Drago se baladaient dans le parc de Poudlard, profitant de la douceur du printemps qui s'était déjà bien installé, en cet douce après-midi de mai.

Cela faisait longtemps qu'il n'avaient pas prit de temps pour se retrouver comme des amis, et non pas comme deux camarades de travail. Emmy avait accepté l'aide de son frère de cœur pour ce qui est des recherches qu'elle devait effectuer avant les épreuves, afin de ne pas être prise au dépourvu.

Ils furent assez vite rejoins par le reste de leur bande. Retombant tous en enfances, ils s'adonnèrent à une partie de cache-cache. Le binôme malchanceux fut celui de Pansy et Hermione, puisque c'est elles qui durent chercher leurs amis dans tout le parc.

Ne respectant pas la règle selon laquelle il était interdit de changer de cachette en cours de partie, les trois autres binômes s'en donnèrent à cœur joie pour faire tourner en bourrique Pansy et Hermione.

C'est ainsi qu'au soir, les huit amis rejoignirent la Grande Salle exténués, se remémorant durant le repas, les meilleures moments de leurs partie de cache-cache, sous l'œil amusé du professeur McGonagall qui observaient de loin le groupe d'amis.
Les élèves de Beaubâton, s'étant installés à la table des rouge et or, les écoutaient. Certains jugeaient cela immature pour des adolescents de quatorze ans, d'autres regrettaient de ne pas avoir put participer.

Loin des rires et des jeux enfantins, Albus regardait sa fille. La tristesse pouvait clairement se voir dans son regard, mais il y avait autre chose, comme de l'espoir... La voir sourire lui redonnait foi en la vie. Se rassurant en l'entendant rire aux éclats, l'homme espéra alors que rien ne pourrait venir briser tous ces instants de bonheur dans la vie de l'adolescente et de ses amis, malgré les nombreuses souffrances à venir.

***

"- Monsieur le ministre, nous avons un problème...

- Que se passe-t-il ? demanda l'homme légèrement paniqué.

- Il a franchi les frontières britannique il y a déjà plusieurs mois, répondit l'aurore en se grattant la tête. Dumbledore avait raison.

- Et pourquoi vous ne m'en informez que maintenant ?

- Parce que nous venons seulement de retrouver ses traces. Nous ne savons pas où il se trouve exactement, mais le périmètre de recherches est largement rétrécit.

- Prévenez Dumbledore.

- Mais vous savez qu'il ne viendra pas.

- Écrivez lui une lettre espèce d'idiot ! À moins que cela soit au-dessus de vos capacités !"

***

À seulement quelques kilomètres delà, celui dont les aurores étaient à ses trousses lisait paisiblement installé dans un lit à baldaquin, n'ayant cure de la bande d'incapables qui le traquait depuis déjà deux ans.

***

Tigrou, l'Alas-Tigris d'Emmy, ronronnait, paisiblement installé sur les genoux de celle-ci. Dans quelque semaines, il aura un an et pourra commencer à prendre du service en tant que postier.

"- Je pensais qu'il allait être plus grand que ça, dit Pansy en regardant la créature d'un air attendrit.

- Drago et Harry avaient dit qu'il ferait la même taille qu'un chat adulte. Regarde-le, il fait la même taille que Pattenrond.

- Dis, t'aurais pas quelques conseils à me donner en séduction ? demanda soudain la brune.

Emmy se retint de rire pour ne pas attirer l'attention des autres, puis regardant son ami d'un air amusée, elle dit :

- Si tu veux des conseils pour draguer Drago, va lui demander directement.

- Je n'ai jamais mentionné le nom de Drago, répliqua-t-elle en rougissant.

- Franchement Pansy, tu m'as demandé de l'aide pour inviter Drago au bal. Et puis on a tous vu comment tu le regardes, même lui m'en a parlé cette après-midi, avant que vous nous rejoignez. On a rit sur ça un bon moment d'ailleurs. Il disait qu'il ne comptait pas faire le premier pas, parce qu'il adorait te voir galérer à l'aborder.

- Je t'en supplie aide-moi ! implora la Serpentard en faisant les yeux doux.

- Je pense que tu pourrais aller demander conseille à Théodore et Blaise, il me semble que ce sont les pros dans ce domaine.

- Tu te fous de moi, Blaise n'est même pas foutu de rester avec quelqu'un plus d'une semaine et Théodore...

- Et Théodore a réussi à se mettre en couple avec Thomas Rowell, le garçon de Serdaigle avec qui il est allé au bal.

- Il sont ensembles !

- Il ne l'a pas dit, mais Blaise, Ron et moi, on l'a surpris dans les couloirs. Il était justement en train de lui déclarer sa flamme. Si tu l'avais vu, il était tellement rouge qu'on aurait put croire qu'il avait mangé un piment. Le pire, c'est que Thomas se retenait de rire devant Théodore. Il l'a fait taire en l'embrassant.

- Je ne suis pas aussi taré que lui, alors jamais je ne déclarais ma flamme à Drago de cette façon, je me liquéfirais sur place.

- Et tu comptes t'y prendre comment ?

- Mais c'est justement pour ça que je te demande de m'aider !"

Emmy ria puis appela discrètement Blaise et Théodore à la rejoindre. Les justiciers de l'amour étaient réunis, préparant un plan machiavélique que Cupidon lui-même n'aurait jamais eut l'audace de mettre en place.