Chapitre 40

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Albus était resté figé. Un seul mot, quelques liens logiques entre les éléments, et voilà une ribambelle de souvenir qui revenaient.

Alan.

Alan Brown. L'homme qui a aidé Albus et Gellert dans leur désir d'avoir un enfant. L'homme qui n'a porté aucun jugement sur leur amour, à une époque où l'homosexualité était mal vue et interdite, même dans le monde des sorciers.

Puis une adresse apparue dans son esprit.

177 Mad Street.

Une rue déserte, dont la plupart des maisons étaient inhabitée, sauf une.

"- Emmy, file te préparer, nous partons dans une heure."

***

Pour ne pas se faire repérer, Albus avait décider de passer du côté Moldus de l'Angleterre, pour ainsi profiter de ses moyens de transport.

Après quelques heures de trains, Albus et Emmy marchèrent plusieurs minutes, avant d'arriver devant une fontaine. Le brun s'assura que personne ne les regardait, puis glissa une Mornille dans le chapeau tendu de la sculpture qui surplombait la fontaine. Un passage s'ouvrit et les deux sorciers s'y faufilèrent.

Ils atterrirent dans une rue déserte. Albus chercha des yeux une maison portant le numéro 177. Lorsqu'il trouva la maison, l'homme frappa à la porte, et celle-ci s'ouvrit toute seule. Les deux sorciers avancèrent jusqu'au bout d'un couloir qui menait à ce qui semblait être un salon.

Un homme aux cheveux blanc se leva et sourit en regardant Albus et Emmy.

"- Je savais que vous me retrouveriez.

Il les invita à s'assoir sur un canapé, puis le vieil homme reprit place dans son fauteuil.

- Qui êtes-vous ? demanda Emmy.

- Alan Brown, répondit l'homme avec enthousiasme. Je suppose que votre père était bien trop absorbé par ses souvenirs pour vous expliquer en détail ce qu'il avait découvert.

La blonde hocha la tête, puis Alan sourit de plus belle en regardant les deux sorciers en face de lui.

- Vous leur ressemblez tellement... Il semblerait que j'ai réussi mon pari fou.

- Comment avez-vous fait ?

- Oh... Disons que la chance m'a sourit. Lorsque je m'ennuie, je mélange des tas d'ingrédients ensembles, puis j'attends de voir si cela donne quelque chose – ne faite bien évidemment pas ça chez vous, les explosions arrivent très vite – puis delà est né une potion noire, très noire, et très visqueuse. Je me souviens encore de la tête que Gellert et vous aviez fait en la voyant, dit-il en regardant Albus. Il s'avérait que cette potion avait des propriétés assez... spéciales. Il suffisait à un homme de la boire, et... enfin je pense que vous savez comment l'humain procède pour procréer... Puis l'homme tombait enceinte. J'avoue n'avoir jamais comprit comment cela se produisait. Un jour, deux jeunes hommes ayant eut quelques échos de mes expériences farfelues, m'ont demandé de leur donné cette fameuse potion.

- Excusez-moi, le coupa Albus, ce n'est pas pour m'en plaindre, mais comment se fait-il que vous l'ayez donnée à deux jeunes sorciers comme nous ?

- Il est vrai que la donnée à un couple plus âgé aurait selon vous été plus judicieux. Mais non. J'ai vu quelque chose en vous... J'ai aussi vu cette marque que vous aviez sur la main droite. Ce cœur était vert à l'époque, pour tous les deux. À ce que je vois, vous êtes aujourd'hui partagé entre haine et amour puisque le cœur est bleu. Donner cette potion à des âmes sœurs, c'était la solution la plus sûre. Les âmes sœurs ont un lien si fascinant...

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