Mini-fanfics youtubeurs X reader / Tome 2

Locklear X Solenn (P 3)

Point de vue de Solenn, 24 heures plus tard:

ZeratoR: Et c'est pour ça qu'on devra écourter légèrement le Z-Event. Ça va pour vous?

Je vois tous les streamers expatriés arborer une mine soucieuse. Les frontières sont fermées et les déplacements entre régions interdits, impossible pour eux de repartir! Le président venait d'annoncer le troisième confinement qui prendrait effet dans deux jours, soit pile à la fin du Z-Event...

Locklear: Et on fait comment nous? On reste en France? Lança-t-il, parlant pour tous les expats.

ZeratoR: Je crois que oui, tu peux pas repartir. Avoua-t-il.

Baptiste se leva et commença à faire les cent pas, enragé:

Locklear: Mais bordel, comment c'est possible?! J'ai besoin de rentrer, merde quoi!

Il se lève et s'enfuit à l'écart, sûrement dans le but de se calmer.

Solenn: Il a nulle part ou rester? Demandai-je au groupe de streamers.

Doigby: Je crois pas. C'est pour ça qu'il est en panique... Lucas pouvait pas l'héberger, comme je squatte déjà chez lui.

Merde... S'il n'a pas de toit, comment va-t-il faire? Les hôtels ne sont pas ouverts, les Airbnb ne sont pas autorisés à la location... Et pire, il n'a pas de matériel: pas de PC, pas de tour, pas de set up.

Je me levai, pleine d'empathie pour un presque SDF.

Solenn: Je vais lui parler. À moins que quelqu'un puisse le garder chez lui? Lançai-je à la volée.

J'ouvris quelques portes, cherchant à percevoir une voix. Au détour d'un couloir, soudain, je l'entendis au téléphone:

Locklear: Bordel de merde, mec! Je... Je fais quoi?! Mais... Je sais, je sais. Je sais que tu peux pas, c'est rien. Mais où je vais? Je vais chez qui putain?! Je peux pas rester ici, j'ai pas de bagnole, pas d'appart, je... Qui ça? Non, laisse. Pas possible, je peux pas me taper l'incruste comme ça... Nan gros, elle est sûrement en couple! Non? Ah... Tant pis... Ouais. Je vais rien dire et je vais attendre qu'on me propose une piaule, et puis sinon je viendrais ronfler sur ton canapé! Ouais. Allez, salut. Ouais.

Il raccrocha et sécroula dos au mur, se laissant glisser jusqu'au sol. Il se frotta le visage de ses mains, avant d'enfin remarquer ma présence...
Avec un rougissement que je ne pus m'expliquer, il m'interrogea d'une voix tremblante:

Locklear: Je... Ça fait longtemps que t'es là ?

Je hochai la tête et m'accroupis à sa droite.

Solenn: J'ai cru comprendre que t'étais dans la merde?

Locklear: Vu. Répliqua-t-il, sèchement.

Solenn: Viens chez moi. Déclarai-je.

C'était plus une affirmation qu'une question. Je l'avais dit non sans arrière-pensée, songeant à ces sentiments qui m'envahissaient en sa présence. J'ai réussi à développer quelque chose à son égard en peu de temps alors autant tenter de m'y accrocher, non?

À son expression stupéfaite, je devine que je m'y suis peut-être prise trop vite. Comme d'habitude...

Locklear: Qu'est-ce que tu racontes?

Je levai les yeux au ciel, exaspérée.

Solenn: T'es long à la détente aujourd'hui. J'ai pas envie de passer par quatre chemins et de te faire une sérénade: tu viens te confiner chez moi, oui ou merde?

Il se prend de nouveau la tête entre les mains et soupire. Je me retins de le relancer, comprenant que c'était déjà bien assez dur pour lui... Au lieu de ça, je passai mon bras gauche autour de ses épaules en guise de réconfort ; sa main gauche saisit la mienne, fébrile.

Locklear: Tu te sens prête à me supporter pour un temps indéfini?

Solenn: Lock... Soupirai-je, attendrie.

Locklear: Quoi? Dit-il en tournant la tête vers moi.

Je plantai mon regard dans ses orbes chocolat, si chaleureuses et à la fois si désespérées...

Solenn: Je parle sérieusement, là. Je suis prête à te supporter toute la vie s'il le faut, je te laisserai pas tomber! Affirmai-je avec la plus grande sincérité.

Sa tête retomba doucement en arrière et il laissa s'échapper un petit rire. J'aurais presque pu dire qu'il avait l'air soulagé... Mes yeux glissèrent le long de son visage, détaillant ses petites pattes d'oie au coin de l'oeil et son large sourire qui faisait saillir ses pommettes.

Locklear: Tu veux vraiment tenter une coloc de ce genre là? On risque de faire péter l'immeuble où un truc du genre, hein. Dit-il, riant à moitié.

Solenn: Ouais, ça pourrait faire un bon sujet de live. Je vois bien la rediff sur YouTube, un truc en mode: Prank qui tourne mal: on allume le gaz dans l'appart mais on fait péter toute la rue! Dis-je en insérant un titre imaginaire devant nous. (Nda: Elle fait un geste du bras, quoi...)

Il sourit de nouveau, hochant la tête en signe d'approbation.

Locklear: Si on fait ce genre de concepts je viens!

Solenn: Donc t'acceptes?

Locklear: Ouais. Merci.

Solenn: Pas de quoi, c'est normal mon Lock!

Ses épaules s'affaissent, le stress partant en un instant. Il entrelace nos doigts et murmure:

Locklear: Mais qu'est-ce que je ferais sans toi, putain?

Solenn: Des vlogs sur les meilleurs endroits où dormir dehors dans Paris et des podcasts sur ta vie dans les rues, je suppose. Eh je sais pas si vous avez remarqué, mais...

Locklear: Oh ta gueule! S'exclame-t-il avant d'éclater de rire.

Solenn: Je sais, je sais... Je suis une véritable humoriste née!

Je m'arrête de rire et me tourne vers lui. Je n'avais même pas réalisé notre proximité...

Locklear: Solenn...

Nos visages se rapprochent doucement, mais soudain...

-Lock?! Solenn?! Vous êtes où?

Bordel mais qu'est-ce que je fais?

Solenn: Je... Euh... Désolée. Bredouillai-je en reculant brusquement.

Nos mains se séparèrent et je bondis sur mes pieds, prête à repartir:

Solenn: Tu viens Baptiste? On a un live à commencer.
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Le prochain chapitre sera le dernier. Voilà. C'est la seule info que j'avais à vous donner je crois... Ah non! J'ai regardé un film d'horreur, et je vais flipper tellement toute seule que je vais pas réussir à dormir🙃. Là c'est tout! 😂

La suite mercredi!

Bisous mes p'tits bouchons, prenez soin de vous 😘