Mini-fanfics youtubeurs X reader / Tome 2

Joyca X Célia (P 4)

Point de vue de Joyca:

Broyer du noir, ça vous dit quelque chose? Je ne comprenais pas cette expression avant d'être jeté ici, dans cette cellule entièrement plongée dans l'obscurité. Je ne vois rien. Depuis ce qui me semble être une éternité, je vis dans le noir.

Combien de temps est passé? Quelques heures? Quelques jours? Des semaines? Je ne sais pas. J'ai oublié la douce caresse du soleil sur ma peau, la couleur de l'herbe et les nuances de bleu du ciel. Le repas est bien la seule chose me rattachant à la réalité! Et cette... Chose, qu'ils mettent dedans... Cette chaleur qui se répand dans mon corps me renverse les sens. Comme si je flottais dans les airs, repassant ma vie comme un film.

Je ne sais plus à quoi je pense, ni à qui... La seule chose qui compte c'est ça. Je l'ai compris fil du temps, à force de prendre cette drogue. J'en suis devenu dépendant, prêt à tuer pour quelques grammes de plus!

Alors le jour où des hommes viennent me chercher, me promettant toute une dose de ces attirantes petites pilules bleues, je n'hésite pas une seconde: je me lève, docile, impatient.
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Point de vue de Célia, quelques heures plus tôt:

Alors que Théo me tend le plan du bâtiment à construire, sa main se met à trembler.

Célia: T'as forcé sur l'ecstasy, gamin?

Théo: Ouais, un peu... Me répond-il d'une voix plus traînante que d'habitude.

C'est bizarre. On est tous dees toxicos ici, mais jamais on est dans cet état là! C'était comme si... Comme si mon assistant était proche de l'overdose.
Il saisit son poignet de l'autre main, essayant en vain d'arrêter le tremblement.

Théo: OuUupS...

Son jambes commence à flageoler et il s'effondre sur le sol, incapable de tenir debout.

Célia: Putain de merde!

Je bondis de mon tabouret bancal, cherchant la seringue d'adrénaline pour le sortir de là, mais en vain. Aucune trace de ma réserve de médicaments, sûrement dévalisée pendant mon absence...
Alors que je m'acharne à fouiller dans le placard, un râle sort de la bouche de Théo. Il est bizarrement pâle, ses yeux se révulsent et de la salive mousse au coin de ses lèvres...

Célia: Nan nan, tu restes avec moi! Criai-je en le secouant.

Mon geste me donne enfin la clé du problème. Sous son pull sale et déchiré s'étendent des morsures et griffures violettes et pleines de pus. Ses yeux injectés de sang, révulsés, et ses cris n'ont plus rien d'humain...

D'une voix désolée je lui demande:

Célia: Comment t'as pu te faire infecter, gamin?

Il hurle, se jetant sur moi pour me mordre. Ce n'est plus Théo, c'est un infecté assoiffé de chair humaine!

Je m'époumone à mon tour, prise de court par une attaque aussi soudaine. Sa transformation a été courte...

Sans plus attendre, un coup de ma botte cloutée le projette à bonne distance. J'en profite pour me relever et saisir la seule arme de cette pièce: un simple couteau de combat, une lame de dix centimètres... Son arme à lui, qu'il avait posé par inadvertance sur mon bureau.

Célia: Je peux pas te tuer avec ta propre lame. Je peux pas t'humilier comme ça!

Il ne me répond que par un grognement de bête, me glaçant le sang.

On ne peut pas humilier un homme malade, on ne peut que le sauver d'une longue agonie.

Comparer un homme à un infecté est une erreur que j'ai déjà commise, elle m'a coûté plusieurs hommes... Je ne mettrai pas la vie du baraquement en jeu pour un simple anthropophage!