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PDV Elias

 Mes injures n'atteignirent pas les oreilles de la louve qui s'était déjà enfuie à toute enjambée. Qu'elle laisse ce Klaus pleurer son frère dans son coin au lieu de lui courir après. Mon loup acquiesça avec vigueur dans mon esprit et poussa si fort sur ce dernier qu'il réussit à faire surgir mes griffes.

J'étais dans un tel état de rage qu'il m'était impossible de gérer mon loup et mes propres sentiments en même temps. Les révélations de Lia me mettaient hors de moi, l'idée que ce fou puisse lui remettre la main dessus déclenchait en moi des instincts animaux que j'avais eu l'habitude d'enfouir.

La possessivité et l'envie de protéger.

Rien que pour elle.

Que pour elle.

Et ça me faisait chier. Mais qu'est-ce qu'elle m'obsédait... je n'arrivais même pas à lui en vouloir de me faire ressentir tout ce merdier. Parce que j'étais bien, quand elle était là.

Elle me cassait un peu – beaucoup – la tête, mais je faisais avec, du moins j'allais apprendre à faire avec. Parce que, malgré la réticence que je sentais dans ses faits et gestes, je ne comptais pas lâcher ma petite louve. Ah ça non.

Elle allait m'appartenir. Elle ne s'en rendrait peut-être pas compte, peut-être même que je ferai en sorte qu'elle ne le comprenne pas, mais notre fragile relation remplie de baisers n'allait pas se terminer de sitôt. Encore moins parce qu'elle le voulait ou qu'elle en avait peur. Ça m'importait peu. Ce n'est pas comme si je souhaitais lui passer la bague au doigt.

Et pourquoi pas ? Grogna mon loup.

Quel con. Il avait fini par comprendre à travers mes yeux que le mariage était un signe d'appartenance important dans notre monde, alors voir un diamant briller sur la main de Lia lui donnait particulièrement envie.

Une envie qu'il arrivait à me faire parvenir maintenant que mon emprise sur lui s'était allégée.

En parlant de ça, je me concentrais quelques secondes pour faire disparaître ses griffes de ma vue. Une fois chose faite, je balayai ma couverture du lit en même temps que la voix que Kélia qui me disait de rester alité.

La porte s'ouvrit sur Bryan quand je fus sur mes pieds.

- J'ai vu la petite bombe partir en gambadant, il se passe quoi ?

- Il se passe qu'après m'avoir donné quelques infos, elle a décidé d'aller voir son merveilleux petit Klaus, raillai-je.

Un sourire débile s'étala sur les lèvres du loup.

- La ferme, le coupai-je avant même qu'il parle.

- On est jaloux, Alpha ? Après, je peux comprendre, avec un cul pareil, j'aurais pas aimé qu'elle aille parler avec quelqu'un d'autre si j'étais toi... Hé, hé ! Je rigolais, calme toi, s'exclama-t-il quand mon poing se retrouva à un souffle de son visage.

- Tes blagues, tu peux te les foutres dans ton cul. Et ne parle plus de celui de Lia.

J'enfilai un t-shirt et des chaussures et me dirigeai vers la porte de la chambre.

- Alors, on va faire quoi ?

- On va trouver où se cache cet enfoiré, grognai-je.

- Et comment ?

Une migraine allait surgir dans mon crâne s'il continuait de me poser des questions.

- Ce fou... il s'appelle Rush, en fait. Donc, il doit en avoir marre de jouer, il veut récupérer ma petite louve. Alors il doit avoir laissé une piste pour le retrouver. (Bryan hausse un sourcil.) Et cette piste commence avec ce nouveau cadavre. Il doit y avoir son odeur dessus.

The Secret Wolf [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant