The Secret Wolf [EN PAUSE]

~28~

PDV Elias

Ses yeux s'écarquillèrent d'étonnement, les feuilles d'un vert vif se déployèrent dans ses iris suite à la surprise qu'avait causé ma question.

Je n'étais pas bête, et observer ma petite louve s'était révélé fascinant. Alors la jalousie qui traversait son regard depuis quelques minutes m'avait sauté aux yeux.

Je ne pouvais qu'en rire, et sentir une bouffée de fierté toute masculine me faire gonfler le torse. L'animal tournant en rond dans ma tête l'obligeait. Et c'était sans doute la première fois que Lia se voyait ressentir un tel sentiment, ce qui avait le pouvoir de faire monter mon égo au stade supérieur.

- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, lâcha-t-elle, c'est une alliée, et je la vois comme telle, rien d'autre. Moi jalouse ? Et puis quoi encore, baragouina Kélia.

Un sourire se fraya un chemin sur mes lèvres sans que je ne puisse rien y faire. La colère due à Silas et sa trahison semblait passer au second plan en présence de cette petite louve. Mais ça n'allait pas plus loin, c'était évident.

- Si tu le dis, je ne peux que te croire. Même si tes griffes disent le contraire, lançai-je pour la provoquer.

Ses réactions ne tardèrent pas à venir et elle vérifia avec empressement le bout de ses doigts avant de me frapper l'épaule.

- Espèce d'idiot, en plus de penser des conneries, tu dis des conneries, râla-t-elle.

Je ris à sa remarque. Lia me surprenait de jour en jour, de par ses agissements et ses paroles, elle bouleversait la totalité de l'image que je m'étais faite de la fille d'Ethan, son père.

Au moment où je m'étais résolu à me mettre à la recherche d'un Ogeneli, je m'étais attendu à une vieille femme emprisonnée dans le corps disgracieux, bien qu'en forme, d'une jeune. Avec en plus de ça un caractère horripilant qui m'aurait fait faire des crises des milliers de fois.

Malgré mes préjugés, la louve qui m'avait ouvert la porte de chez elle était d'une beauté effrayante, c'en était déboussolant. Et surtout, ça m'empêchait de me concentrer et d'agir comme à mon habitude, c'est-à-dire en tant qu'Alpha dominant au possible et qui l'assumait pleinement.

Mais la nuit, lorsque je repensais à mes conversations avec elle, j'avais plus l'impression d'agir comme un petit louveteau au lieu d'un prédateur renforcé. Ce n'était pas positif du tout.

Je fus coupé dans mes réflexions par un homme âgé, du mois mentalement puisque son physique avait conservé l'apparence d'un trentenaire. Ça faisait partie des avantages à ne pas être un humain dépourvu de toutes capacités – pour faire plus court, de ne pas être une personne inutile.

- Excusez-moi. Alpha, madame... vous êtes plus que ravissante ce soir.

Il laissa ses yeux glisser sur le corps de ma petite louve. Il la salissait de son regard mauvais et pervers. Mon loup, enfermé dans la cage de mon esprit, grogna furieusement à cette constatation.

- Vous vous adressez à ma compagne, là, lui dis-je après avoir mis ma main sur la hanche de la femme en question, la collant à mon flanc gauche.

- J'ai des doutes, Alpha, après tout, aucune personne présente dans cette salle ne vous a vu agir comme le couple que vous prétendez être.

Un grondement menaça de s'échapper et Lia posa une main sur mon torse lorsque je voulus m'approcher de l'homme.

Ma réaction était déraisonnable, j'en avais moi-même conscience. Surtout que j'étais le premier à me comporter comme le loup égocentrique que j'étais et à énerver Kélia dès que l'occasion se présentait.