The Secret Wolf [EN PAUSE]

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- Fait chier, fait chier et refait chier !

Ça faisait maintenant un quart d'heure que j'observais un garde se dandiner en caleçon sous l'arbre sur lequel je m'étais allongée.

Bien évidemment il ne leur était pas demander de faire leurs tours de garde seulement pourvu d'un tissu couvrant leurs bijoux de famille si précieux à leurs yeux. Seulement ce loup n'avait pas eu de chance, encore moins lorsqu'on avait une phobie comme la sienne.

Bien que je n'aurai pas du le savoir, ce Gardien était arachnophobe et bien que ce soit une peur très répandue, ça laissait réellement à désirer pour quelqu'un qui tenait un rôle de protection des frontières.

Imaginons que la meute faisait face à une intrusion d'un loup violent et que seul ce Gardien était en capacité d'aller à sa poursuite. Qu'allait-il se passer si une mygale surgissait de nulle part et se déposait sur son pelage ?

Et bien il s'arrêterait en pleine course tandis que l'intrus s'enfuirait. Cependant il ne s'en rendra pas compte une seule seconde puisqu'il sera pris dans une crise comme celle qui se déroulait sous mes yeux moqueurs.

Une louve déboula rapidement à l'entente des injures de son camarade. Regardant un instant la scène pour évaluer un danger potentiel, elle finit par voir le problème courir sur le loup.

D'un soupir lassé et d'un regard dédaigneux elle s'approcha avant de frapper du plat de la main l'arrière du crane de l'homme. Ce dernier sursauta de peur avant de se retourner en un saut vide de toute virilité.

Puis d'un geste rapide et presque expert la femme attrapa d'une main ferme l'araignée qui courrait sur le torse du loup. Mais au lieu de la lâcher au sol elle la fit se balancer devant le regard livide de son ami qui trébucha en amorçant une marche arrière.

Il tomba sur le dos, le visage déserté de toute couleur, le regard rivé sur la bestiole qui s'enfonçait à présent dans l'herbe qui menait à la forêt.

Lorsque son rythme cardiaque reprit un tempo calme et que la vie reprit place sur son faciès, les deux Gardiens éclatèrent de rire. Puis le loup se rhabilla, et avec un sourire au coin des lèvres ils reprirent tout les deux leur poste.

Mes yeux passèrent sur le paysage qui me faisait face.

Comme je l'avais deviné il m'était impossible de poser un pied au sol en espérant passer inaperçue. Elias avait tenu parole, il n'y avait pas un centimètre de terre oublié, les gardiens étaient postés de manière stratégique. Assez espacés entre eux pour couvrir le plus de terrain tout en assurant une visibilité parfaite sur chaque recoin.

C'était fatiguée, déçue et encore troublée de mon appel que je rentrai chez moi.

Je n'avais pas le temps de me détendre, regarder un film ou même lire un livre, alors je me dirigeai vers mon réfrigérateur pour prendre une bouteille d'eau et alla m'asseoir sur un fauteuil.

Il me restait une dizaine de minute avant de revoir Kate, alors je possédais assez de temps pour me replonger dans notre conversation téléphonique plus qu'horripilante.

- Kate ? Je soufflai doucement cette question qui me pesait sur la poitrine, rendant ma respiration laborieuse.

J'entendis un long soupir dans le combiné, doux avec une touche de mélancolie dans le fond. Si je tendais l'oreille je pourrai écouter ses battements de cœur qui me transporteront à une époque bien sombre.

- C'est bien moi Kélia, vient me voir-

- Comment ? La coupai-je avec empressement. Tu es morte sous mes yeux, je m'en rappelle comme si s'était hier. Ne me fais pas croire que j'ai pu passer à coté d'un quelconque indice qui devait m'indiquer que tout était faux. Est-ce que c'était ce qui était prévu, m'avais-tu laissé un message que je n'ai pas su interpréter ? Ou bien tu ne comptais pas me prévenir, et bel et bien me laisser souffrir en pensant que personne n'avait survécu?Murmurai-je d'une voix faible.