7

439 19 2
                                    

C'EST AUX alentours de vingt-trois heures que Thibaud, Jordan et Sam sont partis. Je tire une bonne conclusion de cette soirée.

  En effet, au bout d'une demi-heure, l'ambiance s'est détendue. Thibaud et moi avons beaucoup parlé, il était très avenant. J'ai découvert une nouvelle facette de sa personnalité que j'apprécie beaucoup.

  Une fois les invités partis et la table débarrassée, je monte dans ma chambre. Je me met en pyjama et m'allonge sous mes draps. J'attrape mon téléphone et lance un appel avec Rayane. Après des soirées aussi mouvementées, ça me fait chaud au cœur de savoir qu'il est là. 

  Plus les jours passent, plus mon amour pour lui grandit. J'ai une grande admiration et une grande estime pour lui. Il me porte beaucoup d'attention et me positionne sur un pied d'Estale. J'adore passer du temps avec lui. Il n'y a rien de mieux pour se changer les idées et décompresser. Toutes les filles rêveraient qu'un garçon comme lui apparaisse dans leurs vies.

  Je vois son visage apparaître sur l'écran de mon téléphone. Automatiquement, un sourire vient orner mes lèvres. Il est si beau.

  — Rayane ! je m'exclame avec entrain. Jordan, le fameux copain de ma mère, est aussi le père de Thibaud, je confie.

  Il entre-ouvre la bouche, abasourdi par la nouvelle.

  — Sérieux ? Je pensais que Jordan aimait sa vie de célibataire.

  — Peut-être l'aimait-il jusqu'à ce qu'il rencontre ma merveilleuse maman. Décris-moi Jordan. J'ai besoin de savoir si c'est l'homme parfait pour ma mère.

  Rayane semble réfléchir.

  — C'est un gars sympa, souriant et dévoué à ses enfants. Mais je ne me suis jamais vraiment intéressé à son cas. Je le connais simplement parce qu'il est le père de mon meilleur ami. Mais Thibaud parle toujours de lui positivement.

  — Cool.

  — Comment tu te sens ?

  — Bien, je pense. Ma mère a subit tellement de peine avec mon père. Je veux juste qu'elle soit heureuse.

  — Je comprends. J'espère qu'elle le sera.

  J'acquiesce.

  — D'ailleurs, j'ai eu mon père au téléphone. Je passe Halloween à Atlanta, je déclare, l'air peu enthousiaste. 

  — Tu n'as pas hâte ?

  — Je ne sais pas trop. Atlanta, c'est pour moi une page qui s'est déjà tournée. Je n'ai pas envie de revenir dessus et de regretter mon choix d'avoir suivi ma mère.

  Il me regarde, l'air attendri. Avec lui, je me sens écoutée. Je me sens comprise.

  — Peut-être que ce sera le moment pour toi de mettre un point final à ta vie en Géorgie. Comme ça, tu repartiras sur de nouvelles bases.

  — Tu as raison. 

  Je suis forcée d'avouer qu'il a très souvent raison. Et ça me va. Il m'aide beaucoup à avancer.

𝐋𝐎𝐒 𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant