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Quelqu'un vient de toquer à la porte de notre chambre. Je vais aller ouvrir !

  Rayane est arrivé avec une tête dépitée.

  - Baby ! Qu'est ce que tu fais ici ?, demandais-je, surprise de le voir ici mais tout de même contente.
  - On peut parler ?
  - Entre !

  Je commence vraiment à m'inquiéter, il n'est pas comme d'habitude.

  - En privé, s'il-te-plaît, insista-t-il.
  - Oui ! Si tu veux !
  - J'ai plein de choses à te dire mais avant, promet moi que tu ne m'en voudras pas.

  Cette phrase n'indique rien de bon.

  - Je ne te promets rien mais dis moi.
  - Tu mérite quelqu'un de mieux que moi.
  - Sauf que c'est toi que j'aime, dis-je en prenant ses mains.

  Il dégagea ses mains des miennes doucement.

  - T'es la seule fille qui me rend heureuse mais peut-être que nous deux, c'est qu'une amourette de lycée. T'as Ethan maintenant et c'est tellement long d'être éloigné de toi.
  - T'es sérieux là ? Pars.

  Je sais que ce n'est pas gentil de lui dire de partir comme ça mais là, c'est la seule chose dont j'ai envie, qu'il me laisse.

  - Attends...
  - Non, pars loin de ma chambre ! Tout de suite, j'aimerais que tu me laisse tranquille.
  - Mais laisse-moi finir ! On peut rester pote.

  C'était la phrase de trop. Comment on peut rester pote avec un mec qui t'as dit quelques heures avant qu'il n'aimait que toi et qui te jette comme une vieille chaussette le soir même !

  - Espèce d'hypocrite !

  J'ai fondu en larmes et je suis retournée en courant dans ma chambre. J'allais fermer la porte mais Rayane l'a retenue.

  - Moi, hypocrite ?
  - T'as fait genre de m'aimer à Boston mais en fait, tu t'intéresse juste à Camilla et tu ne sais pas comment me l'annoncer ! Je t'ai présenté toute ma famille et c'est comme ça que ça se finit ?
  - Faut croire que oui.

  Comment il peut-être aussi calme dans une telle situation ?

  - Tu dis ça comme si ce n'était pas important.
  - Mais ça l'est, je ne veux juste pas le montrer.
  - Pourquoi ?
  - Parce que je ne veux pas que tu ne m'en veuille encore plus.
  - C'est trop tard, Rayane.
  - Je suis désolé.
  - Je suis désolée d'avoir été un boulet et de ne pas t'avoir quitté avant pour que tu vives ton idylle avec Camilla.
  - Ne le soit vraiment pas, c'est de ma faute.  

  Ah oui, là, c'est vraiment de ta faute. Finalement, je me retrouve comme Laura, sans mec mais avec mes amies à mes côtés. Je peux comprendre ce qu'elle a vécu quand James l'a quittée.

  - Je ne veux pas rester amie avec toi.
  - Je comprends et je respecte ton choix, Orlane. J'ai vécu les meilleurs moments de ma vie en étant ton petit ami.
  - Epargne-moi ton roman de gentleman.
  - Je pense que je vais aller rejoindre ma chambre.
  - Je t'en prie, je ne te retiens pas !
  - Bonne nuit.

  Je ne pensais pas qu'il en serait capable, je pensais le connaître comme personne et me voilà, la naïve. C'était trop beau pour être vrai.

  - Alors ?, me questionna Blandine.
  - Je pense que vous pouvez définir la situation en regardant mon visage...
  - Orlane, raconte nous tous ce qu'il t'a dit ! On va aller le voir pour lui faire une bonne leçon, s'énerva Laura en voyant le mascara qui a coulé le long de mes joues.

  J'ai essayé de parler mais aucun mot n'est sorti de ma bouche. J'ai commencé à pleurer.

  Je me suis blottie dans leurs bras.

  - Il m'a dit qu'Ethan semble beaucoup compter dans ma vie et qu'il veut nous laisser une chance d'être en couple. Seulement, c'est Rayane que j'aime !
  - C'est vraiment un imbécile ! Il ne te mérite vraiment pas si tu veux tout savoir, me rassura Camilla.

  Je ne peux même pas la regarder dans les yeux. Elle ne m'a rien fait mais pourtant, je la déteste.

  - Il m'a fait son discours de gentleman en disant des trucs comme : t'es la seule fille qui me rend heureuse, j'ai passé les meilleurs moments de ma vie avec toi...
  - Mais sérieusement ?!, s'écria Blandine.
  - Et il m'a sorti : tu veux qu'on reste pote ? J'ai refusé !
  - T'as bien fait, fit Laura, toujours énervée contre Rayane.
  - Il t'aime Camilla.
  - Je sais, répondit-elle.
  - Depuis quand ?, déglutit Blandine.
  - Vingt secondes.
  - Tu m'as fait peur, s'exclama Blandine.
  - On peut parler d'autres choses ?, demandais-je.
  - Evidemment, firent Blandine, Camilla et Laura en même temps.

  On a fini la soirée sur cette touche de tristesse.

𝐋𝐎𝐒 𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant