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JE N'AI aucune idée de l'heure qu'il peut être lorsque j'ouvre les yeux. Ma tête me fait mal et la fatigue s'empare de mon corps entier.

  Je me redresse en voyant que je ne connais ni ce lit, ni cet endroit. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je zieute toute la chambre à la recherche de mon téléphone. Fort heureusement, je le retrouve sur la table de nuit. Je suis soulagée.

  Je regarde l'heure, il est 11 heures 44. Sur la table de nuit, je vois un cadre photo. En me penchant un peu plus dessus, je distingue Rayane, accompagné d'une autre fille. Il y a un air de ressemblance, je devine qu'il doit s'agir de sa sœur. 

  Je soupire. Si j'ai bien compris, je suis restée chez Rayane après la fête, et Laura n'est pas restée avec moi. Je suis seule dans cette chambre.

  Mon mal de tête ne passe pas, ça devient très désagréable. 

  La porte s'ouvre discrètement. Toujours allongée, je regarde de qui il s'agit. Mon cœur bondit dans ma poitrine en voyant Rayane. Il porte un t-shirt rouge et un jogging gris. Il a quelques vêtements dans les mains.

  — Coucou, chuchote-t-il en voyant que mes yeux sont légèrement ouverts.

  — Salut, je réponds à voix basse.

  Je me redresse et brosse rapidement mes cheveux avec mes doigts en espérant qu'ils ne soient pas trop en désordre. 

  — C'est toi qui m'a emmenée ici ? Je suis désolée, j'espère que je ne te dérange pas, je m'empresse de déclarer en me levant du lit.

  Je me retrouve debout face à lui. Réalisant que mon haleine ne doit pas être très agréable à sentir, je mets ma main devant ma bouche pour parler.

  — Hier, tu as un peu... bu. Alors, avant que tu ne fasse des bêtises, je t'ai emmenée ici. Au début, tu as un peu râlé mais finalement, tu t'es aussitôt endormie.

  Je regarde le sol, honteuse. Les souvenirs de cette soirée s'arrêtent au action ou vérité. Habituellement, je bois un peu, mais pas au point de perdre la mémoire. Peut-être que l'ambiance m'a donné envie de me mettre à fond dedans.

Orlane, quelle erreur...

  — Et, tu as dormi où ? Si ce n'est pas indiscret, je demande, ma main couvrant toujours ma bouche.

  — Sur le canapé. Orlane, tu peux retirer ta main, si tu veux. J'ai l'impression d'avoir Dark Vador en face de moi.

  Je retire ma main avant de lui adresser un sourire amusé. Il pose les vêtements au bout du lit.

  — C'est des vêtements de la part de ma sœur, si tu as envie de te changer, suggère-t-il, un sourire timide aux lèvres.

  — Tu la remercieras de ma part, je déclare en attrapant les vêtements.

   Son téléphone vibre dans la poche de son jogging. Il sort son téléphone et raccroche immédiatement en voyant le nom du contact s'allumer.

  — C'est ma petite-amie, Manon, affirme-t-il. Elle est au lycée avec nous. 

  J'hoche la tête.

  — Je la rencontrerai peut-être bientôt, alors.

  C'est étrange que je ne l'aie pas vu pendant la soirée.

  — Quelle porte la salle de bain ?

  — Première à droite au fond du couloir.

  — Super, merci ! 

  J'ouvre doucement la porte de ma chambre. Le couloir est plongé dans le noir. J'allume la lampe de poche de mon téléphone, n'osant pas chercher dans tout le couloir un interrupteur.

𝐋𝐎𝐒 𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant