Peter Parker x Reader

10. Aussi rigides que des sticks

Cela fait maintenant presque trois semaines que je suis rentrée au lycée. Je ne sais toujours pas pourquoi je me sens un peu moins mal quand je suis près de Peter. Il faudrait que j'en découvre rapidement la cause car je déteste ne rien savoir.

Je me dis également que si je me rapproche trop du rouge, je devrais trouver une autre manière de gagner de l'argent comme faire les devoirs des autres... J'ai pensé à demander à Suzanne si je pouvais travailler chez elle le week-end et les vacances. Ça ne m'aidera peut-être pas beaucoup mais ce sera déjà ça de gagné... Et vu que le restaurant n'ouvre pas le dimanche, j'aurais toujours le temps de faire mes devoirs.

Il est assez tard le soir.

J'ai trouvé un moyen pour ne pas me faire autant remarquer quand je fais mes tours. J'ai remarqué qu'une fenêtre du gymnase reste tout le temps ouverte, j'ai donc décidé d'y aller pour essayer de mieux me défouler à l'abris des regards.

Je me glisse doucement à travers la fenêtre et descends lentement le mur comme une araignée. Je regarde autour de moi et m'approche d'abord des cordes. J'en entoure une avec ma main et tire vers le bas pour me pousser vers le haut. J'aggripe ensuite la corde avec mon autre main et ainsi de suite jusqu'à arriver tout en haut. Je me balance pour prendre de l'élan et me projeter vers une autre corde et avoir une sensation similaire à mes balades dans la ville.

Je saute, je change de sens, je fais des looping, tout pour me sentir encore plus libre que l'air. Je descends finalement un quart d'heure plus tard pour me diriger vers les gradins. Je monte les marches quatre à quatre et me retourne pour regarder l'entièreté du gymnase. Mon regard reste bloqué sur une poutre casée entre un mur et un tatamis. Je prends un peu d'élan et saute avec assez de force pour arriver à la hauteur d'une corde, puis d'une autre, et encore une autre, pour finalement arriver devant elle.

Je la tire un petit peu pour avoir plus de place et me positionne devant elle. Mes mains glissent lentement sur sa surface avant de sauter tout en les gardant dessus, de sorte à ce que je me retrouve la tête à l'envers et les jambes allignées de part et d'autre de mon corps.

J'ai beacoup gagné en agillité depuis cette fois...

On ne pouvait pas savoir si on était la nuit où le jour tellement les lumières éclairaient la grande salle blanche, dont les fenêtres étaient si teintées que rien n'en était jamais visible de l'autre côté. L'air y était bon mais sentait un peu le renfermé à force de ne jamais ouvrir que l'unique porte menant à l'extérieur.

Ils étaient à nouveau venus avec de nouvelles fioles contenant toujours des produits de plus en plus étranges. Cette fois-ci, ce n'en était qu'un seul qu'ils m'avaient injecté. Il avait provoqué une sensation bizarre, comme si chacun de mes membres devenaient plus souples. Ils m'avaient ensuite demandé de faire le grand écart, chose que je ne pouvait pas faire d'habitude, puisque mes membres étaient aussi rigides que des sticks. Mais bizarrement cette fois, j'y étais arrivée avec une facilité telle que cela en était presque apeurant. J'avais la sensation de savoir reproduire le mouvement comme si je l'avais fait toute ma vie. C'était à la fois inattendu et surprenant. Cette fois-là, j'ai compris que je ne savais pas où j'étais, mais que ça allait changer ma vie d'une façon ou d'une autre.

Je me redresse, toujours sur la poutre, et tente toutes les figures possibles et immaginables pour essayer de trouver ma limite de flexibilité. Je fais la roue avant, arrière, le poirier, le pommier, le grand écarts, la planche, les salto avant et arrière, mais je les réussis tous rapidement et sans aucune difficulté. Je tente un chassé-croisé en courant, suivit d'un tripple salto pour quitter la poutre, et le réussis également.

Je souffle et la repousse pour qu'elle soit à son coin d'origine: entre le mur et le tatamis. Je décide finalement de sauter par la fenêtre pour quitter le gymnase.