67. Passer un savon

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Tony: Très bien c'est fini tu peux te relever.

Je me redresse à ses paroles et descends de la machine sur laquelle j'étais allongée quelques secondes plus tôt. Il nous fait signe de nous rapprocher de lui et appuie sur l'un des boutons de sa montre connectée. De nombreux hologrammes de photos et de scanners s'affichent devant nous.

Tony: Bon, voilà ce qu'on sait.

Il met de coté certains hologrammes d'un mouvement de bras et agrandit les deux restants en ouvrant sa main. On reconnaît des radiographies. L'une de mon corps, et l'autre de celui de Peter.

Tony: Tout d'abord, il y avait un corps étranger qui était logé ici, dans ton cerveau. Je l'ai d'ailleurs nommé AC-01, pour Attirance Contagieuse, ... numéro un.

C'était pas cherché très loin. Mais bon... C'est vrai que c'est plus facile pour s'en rappeler.

Il touche la tête de la silhouette squelettique qui me représente, et aussitôt un grand point vert y apparaît.

Tony: Ensuite, il s'est multiplié dans tout ton corps, ce qui a causé les premiers symptômes.

Il fait un léger mouvement vers le bas et des petits points verts apparaissent en plus grande quantité dans le cerveau, ainsi que le long des vaisseaux sanguins.

Tony: Puis il a été trasmit à Peter.

Il change de radiographie et pose sa main dessus. Cette fois-ci, les petits points se forment tout autour de la silhouette. Je fronce les sourcils. Aucune particule de ce virus n'a passé la barrière de son corps.

C'est quoi ce bordel ?

Je comprends à leurs yeux qui se tournent vers moi que je l'ai peut-être pensé trop fort.

Tony: Comme je te l'ai dit la première fois, ce virus s'est placé dans certaines parties de ton cerveau, contrairement à Peter. Puisque le seul contact établi avec lui était externe, l'AC-01 n'a pu que s'accrocher à tous les recoins de sa peau. Mais il a tout de même trouvé une mutation qui lui permettrait d'agir sur lui. Il faisait pression sur ses organes internes depuis l'extérieur, ce qui était au final très similaire à ta situation. Il ressentait la même chose, avec la même intensité, sauf que se contrôler devait nécessiter un plus grand effort, car ce virus agissait directement sur ses muscles et ses articulations, et qu'il lui était donc presque impossible d'empêcher ces mouvements. J'ai même pensé à lui donner un nom différent, puisqu'il n'a pas le même mode d'action.

Et j'imagine qu'il y aura juste un 2 à la place du 1.

Tony: Mais passons, ce n'est pas très important.

Ah, bah je n'aurais jamais ma réponse.

Tony: Ce qu'il s'est passé ensuite est des plus intéressant. Peter ne m'en avait pas informé, mais JARVIS a détecté une quantité conséquente de sang de Peter dans le corps de (t/p).

Alors ça, c'est une surprise.

Je tourne la tête vers Peter qui se passe la main dans les cheveux par réflexe, un sourire gêné en coin.

Tony: Quoi qu'il en soit, peu importe comment il s'y est prit, il semblerait que depuis, il n'y a presque plus de particules de virus présents dans vos corps. Et pour ce qui est de celles qui restent, comme on dit, il n'y a toujours que 99,99% des bactéries qui sont éliminées, donc il ne devrait pas y avoir de quoi s'inquiéter pour le moment.

Il passe sa main devant les deux photos cette fois, et fait disparapitre la quasi-totalité des points verts. La taille de ceux qui toutefois restent doit avoir été divisée par cent.

Tony: Je trouve ça complètement fascinant, l'annihiler à sa source première l'a fait également disparaître de son corps, comme si tout était encore lié. Je ne sais pas où et comment tu as bien pu avoir l'idée d'utiliser ton propre sang comme un vaccin contre l'AC-01, mais je dois bien avouer que l'initiative était aussi ingénieuse qu'elle n'était dangereuse pour chacun de vous deux.

Peter: Ce n'était rien, vraiment.

Je hausse les sourcils en le voyant détourner le regard.

Depuis quand il est modeste, lui? Il aime bien se vanter de ce qu'il est capable de faire et d'accomplir en temps normal.

Son visage semble s'illuminer une seconde.

Peter: Monsieur Stark, en fait, il y a une question que je me pose depuis un moment... Vous croyez que vous seriez en mesure d'y répondre, avec tout ce que vous savez à présent ?

Tony: Eh bien, il n'y a qu'un seul moyen de le savoir.

Il hoche la tête et prend une légère respiration non sans m'adresser un regard du coin de l'oeil.

Peter: Est-ce que vous savez.. pourquoi c'est tombé sur moi ?

Tony: Difficile à dire, à priori ça aurait pu être n'importe qui. A ce que je sache, ton corps ne possède pas de particularité qui favorise le développement du AC-01 plus que quelqu'un d'autre. La seule explication serait que tu sois la toute première personne à l'avoir approché, mais ça reste très peu probable.

Bah, je crois qu'en effet c'est la première personne que j'ai rencontré ici puisqu'il m'a rattrapé en chutte libre. Je ne pouvais toucher personne d'autre de là-haut.

- Pourtant, sur le dossier qui m'est entièrement consacré dans leur laboratoire, il est précisé noir sur blanc que c'est sur lui exclusivement que cela tomberait.

Tony: Un dossier ?

Il se tourne lentement vers Peter en croisant les bras.

Tony: Donc tu l'as quand même ramené avec toi alors que je t'avais dit de ne pas y toucher.

Peter: Mais Monsieur Stark, vous auriez du voir tout ce qu'ils lui ont fait c'est-

Tony: Justement, non, je ne devrais pas le voir, et toi non plus d'ailleurs. Cela ne nous concerne pas. Tu ne t'es pas dit que tu pouvais faire plus de mal que de bien ?

Peter: Mais ils cachent beaucoup de choses et-

Tony: C'est donc pour ça qu'elle veut retourner dans ce laboratoire de malheur ?!

Peter baisse la tête sans rien ajouter.

Euhh, je suis là vous savez, hein.

Tony: Bon, puisqu'il est déjà là, donne-le moi et montre-moi de quoi tu parles.

Peter: Euh, bah c'est-à-dire que je ne l'ai pas sur moi là maintenant, je ne pensais pas qu'il allait nous servir ici.

J'entends le milliardaire soupirer dans un mélange de désespoir et de déception. Il regarde rapidement l'heure sur sa montre et fait disparaître les hologrammes toujours affichés entre nous.

Tony: Bon, je n'ai pas le temps de jouer à ça avec vous, il est bientôt l'heure. Je vais devoir quitter les Etats-Unis avec les Avengers pour un moment, je ne peux pas vous dire où nous nous rendons. Happy vous enverra un message quand nous serons revenus.

Nous hochons tous les deux la tête alors qu'il se saisit d'un gadget qui ressemble à un bouton de manchette et commence à le mettre en place en sortant de la salle.

Une chose est sûre, on risque de se faire aussi passer un savon quand il rentrera.

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant