46. Jamais pareil

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Un silence gênant commence à s'étendre sur la durée. Chacun de nous deux attend que l'autre prenne la parole, alors que notre souffle est coupé comme celui d'asthmatiques après avoir couru un 100 mètres.

Je reste immobile sur le rocher sur lequel je suis assise, tandis que Peter, qui avait pris le temps de retourner à l'appartement pour enfiler son costume avant de partir à ma recherche dans la ville, est accroupi en face de moi. Il n'a presque pas bougé depuis que je suis sortie de l'eau. Les yeux blancs de son masque ne quittent pas les miens, nous faisant nous fixer comme des poissons rouges attendant leur dîner. Un frisson parcourt mon corps. Ça sonnait bien moins bizarre à la base...

Mais, c'est étrange... Je veux dire, lui, il est essoufflé parce qu'il a dû me courir après dans toute la ville pour me retrouver le pauvre, enfin, si ce n'était pas de ma faute, j'aurais eu le droit de le plaindre... Mais pourquoi suis-je moi aussi essoufflée ? J'ai pourtant ralenti ma respiration une fois être entrée dans l'eau, et j'ai pris tout mon temps pour remonter à la surface. Je suis presque sûre que tout allait bien il y a quelques minutes, alors pourquoi mon souffle est-il coupé? Est-ce que c'est à cause de cette sensation, encore une fois ?

J'ai l'impression d'avoir une grosse pression dans la cage thoracique, qui me cause d'avoir de plus en plus de mal à respirer. Mes poumons semblent prendre toujours plus de place.

Il faut que je respire lentement, pour pouvoir me calmer. Je ne veux surtout pas refaire une crise devant lui maintenant, la situation ne me le permet pas, sinon je ne sais pas ce qu'il risque de se passer avec lui, quoique j'en ai peut-être une atroce idée.

Je commence à inspirer et à expirer tout l'air que je peux faire entrer dans mes poumons pour faire diminuer cette pression, mais plus je fais cela, plus ma tête se met à tourner, et ma respiration s'accélère. Il ne bouge toujours pas; sa poitrine bouge aux rythmes de ses respirations, qui retentissent en écho avec les miennes. J'arrive difficilement à me concentrer.

Comment a-t-il fait pour me retrouver aussi facilement ? Je suis pourtant la seule à pouvoir le sentir d'aussi loin. Et de son côté, il n'a pu ressentir cette sensation que pendant quelques jours, après le moment où je lui avais refilé, ce n'est pas possible qu'il puisse me repérer puisqu'il ne l'a plus. Je me souviens encore du sourire qu'il a arboré en me disant que Tony Stark lui en avait enlevé toute trace, et je ne pense pas que le milliardaire ait pu faire une erreur qui n'aurait pas supprimé ce virus dans sa totalité. En plus, je ne pense pas avoir laissé de traces derrière moi, je m'y suis en tout cas bien appliquée.

Ah, c'est vrai, il porte presque son costume en permanence sur lui. Il y a pas mal de chances pour qu'il n'ait pas eu besoin de faire un détour jusqu'à l'appartement pour prendre du temps à enfiler ses collants, mais qu'il ait plutôt choisi d'aller dans une ruelle pour uniquement enlever sa chemise et mettre son masque afin de me rattraper plus rapidement...

Je détourne le regard, car la pression est trop forte pour continuer à jouer à ce petit jeu avec lui, mais je relève finalement la tête en me rendant compte de quelque chose.

On a toujours... été aussi proches l'un de l'autre? C'est bizarre, mais j'ai le sentiment qu'il se rapproche petit à petit depuis un moment... Nos têtes ne sont plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Et bien qu'il ait toujours son masque, j'ai l'impression que... qu'il va-

Je sens ses bras m'entourer à toute vitesse, et je n'ai pas le temps de penser qu'il tire déjà une toile derrière moi et m'emporte avec lui en me tenant fermement. Je ne sais pas où il m'emporte. Il passe plusieurs buildings et fait un demi-tour géant.

C'est aussi vraiment bizarre, mais maintenant que je suis dans ses bras j'ai vraiment l'impression que tout est surréaliste... Ou réel. Non... En fait, j'en suis enfin sûre. Cette sensation du vent qui frappe mon visage, ce balancement constant causé par le rythme auquel il lance ses toiles, sa main dans mon dos qui me retient et me réchauffe en même temps, et enfin cette horrible fourmillement concentré aux endroits en contact avec son corps, qui n'est même plus nuancé, tout de cela est réel. Mon cerveau ne peut pas imaginer ça par lui-même. C'est ça qu'il me fallait pour enfin m'en rendre compte. Je trouve ça assez ironique.

Il tire de nouvelles toiles avant de se balancer d'un câble à l'autre sur un pont. Il semble rapidement gagner de l'altitude et finit par nous poser tous les deux sur le point le plus haut du pont. Il me tient toujours dans ses bras quelques instants, puis je tente de me dégager, mais il m'en empêche.

Mais si ce n'est pas un rêve, je me suis sacrément mise dans la merde. Je sais respirer sous l'eau, et le pire dans tout cela, c'est que je suis devenue (plus ou moins) amie avec Flash. FLASH THOMSON !! Pourquoi diable est-ce que j'ai fait ça ?! Il est encore capable de me demander un autographe si je commence à m'engager dans la bataille avec les Avengers.

Peter enlève finalement son masque, et je m'empresse de tourner la tête, me sentant à bout de nerfs niveau fourmillements. Je me retrouve finalement malgré moi à voir mes mains se resserrer toutes seules autour de sa taille. Ma respiration s'accélère.

Merde, arrête toi grosse idiote! Si tu recommences à faire la même connerie qu'avant, tu ne pourras plus dire que c'était un accident. Arrête-toi je t'en supplie, arrête-toi!

Je sens ses mains se resserrer sur mes hanches à son tour et commence à avoir la tête qui tourne. Mon cerveau tourne à mille à l'heure alors que je sens son souffle chaud s'écraser sur mes lèvres. J'ai du mal à réfléchir, les seuls mots qui arrivent à passer distinctement dans mon cerveau tournent en boucle.

La vache, qu'est-ce qu'il se passe, qu'est-ce qu'il se passe?? Ça va trop vite. Qu'est ce qu'il se passe ?

Je le vois finalement rapprocher lentement son visage encore un peu plus près du mien, alors que ma tête se découvre une toute nouvelle volonté et fait de même. Il fini par lui-même coller ses lèvres aux miennes et je ferme les yeux, ne sachant plus quoi faire.

C'est le plus beau et le pire jour de ma vie. J'ai encore embrassé Peter, mais désormais plus rien ne sera jamais pareil entre nous deux.
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Coucou les araignées 💙❤️🕷️🕸️

Il est actuellement minuit 25 donc je vais passer les détails parce que j'ai un peu envie d'aller me coucher, mais j'ai dit sur mon compte que je changeais la publication pour le dimanche.

Désolée pour mon chapitre en retard les profs nous ont bombardé deux semaines plus tôt et vu que je m'organise comme un pied j'ai pas réussi à l'écrire, re-disoulé 🥺

Bye bye 👋❤️

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant