Epilogue - partie 3 (fin)

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Je regarde autour de moi, traçant mon chemin entre les centaines de portes qui m'entourent. Une lumière étrange attire mon regard. Je tourne la tête et la reconnais directement. Mon père m'avait dit la vérité : les portes dont on effaçait le contenu s'entouraient d'une étrange aura unique en son genre.

Je fais quelques pas dans sa direction, puis pose la paume de ma main contre le bois, prenant une grande inspiration. Je l'imagine en train de s'ouvrir, révélant le souvenir qui se cache derrière, puis j'ouvre les yeux. La porte n'a pas bougé d'un pouce.

Allez, concentre-toi. Tu en es capable.

Je ferme à nouveau les yeux. Je tente de comprendre comment faire pour ouvrir cette porte. Je l'imagine encore une fois en train de s'ouvrir, mais cette fois-ci, je m'y vois en train de pousser la porte. Quand je rouvre les yeux, la poignée a changé d'apparence et la serrure a disparu.

L'étrange aura qui entourait la porte se dissipe ; j'arrive déjà à entendre les voix s'élever derrière elle. Lorsque je l'ouvre, le souvenir qui s'en échappe assaillit mon esprit, s'y imprimant au marqueur indélébile, avant se s'élever dans les airs. J'avais maintenant cette scène en tête comme si je l'avais vécu. Elle faisait partie intégrante de ma mémoire.

Si c'était comme ça avec chacun d'entre eux, je n'étais pas certaine d'être capable de répéter cette opération pour toute une vie de souvenirs, notamment avec May. Mais il fallait tout de même que j'essaie, parce qu'au fond je savais que je ne pouvais pas faire autrement.

J''ouvre les yeux, un large sourire collé aux lèvres. Je regarde Peter, attendant son verdict.

- Tu te souviens, maintenant ?

Il hoche la tête, presque sans voix.

Peter: Tu es incroyable.

Je ne me dérange pas à cacher la joie de ma victoire. Je m'accorde même une petite danse pour célébrer, sous les regards amusés de Peter et de mon père.

Papa: Très bien, tu t'en sors à merveille. Nous pouvons passer au prochain test.

Je tourne la tête vers lui, dépitée.

Il ne me laisse pas le temps de profiter, décidément.

...

Une porte d'au moins 5 mètres de haut se trouve devant moi. Le doute commence à se faire ressentir. Je la regarde sans un mot.

Je suis vraiment censée ouvrir ce truc immense ?

Papa: C'est le meilleur moyen de t'apprendre à entrer dans l'esprit des autres.

Je sursaute. Sa voix résonne de tous les côtés comme s'il y avait des haut-parleurs dissimulés un peu partout autour de moi. Je prends une grande inspiration.

Encore une fois, j'imagine la porte s'ouvrir, de bien des manières différentes. Mais cette fois-ci, rien ne fonctionne. Je frappe à la porte comme si quelqu'un allait m'ouvrir de bon cœur.

Papa: Arrête de jouer. Essaie juste de l'ouvrir.

Je sens mes dents se serrer.

Mais j'essaie bordel !

J'arrive presque à l'entendre rire de l'autre côté.

Je tente de me concentrer, fermant les yeux. Soudain, une clé apparaît dans mon esprit. Je comprends enfin ce que je dois faire. J'en détaille les moindres courbes, variations de couleurs, j'imagine son poids, la sensation qu'elle aurait dans ma main. Puis j'ai presque l'impression d'arriver à la toucher. Enfin, j'ouvre les yeux. Je la tiens dans ma main.

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant