Peter Parker x Reader

87. Bonne chance

Le monde autour de moi semble tourner à mille à l'heure alors que ma vision est totalement floue. Des sons difformes résonnent dans mes oreilles en un bourdonnement constant qui finit de me donner un lourd mal de crâne. Je me redresse doucement pour tenter de comprendre où je me trouve.

Mes yeux semblent s'habituer à mon environnement. Je remarque qu'une grande porte en chène de 3 mètres de haut se dresse devant moi, n'attendant qu'à ce que je vienne l'ouvrir. Et avant même de m'en rendre compte, ma main a déjà saisi la poignée, la poussant en un grincement sonore. Mon pied franchit le cadre. Il ne se pose pas. Au contraire, je me sens tomber dans le vide sans vraiment comprendre ce qu'il m'arrive.

Je regarde autour de moi. Tout est blanc. Une voix retentit dans mon crâne, mais je n'arrive toujours pas à en comprendre le sens. Je lève la tête pour tenter de trouver d'où provient le son, mais quand je la rabaisse, mes yeux s'écarquillent. Des centaines de portes se trouvent désormais tout autour de moi en un désordre sans fin.

Ça recommence.

Je prends une grande inspiration.

Allez, courage ma grande. C'est juste dans ta tête.

Je pose ma main sur la poignée de la première porte devant moi et la pousse tout en restant appuyée au cadre pour m'assurer de ne pas tomber. Sans surprise, mon pied ne touche rien. Je referme immédiatement la porte, ne m'attardant pas davantage sur le fait qu'elle menait à l'endroit d'où j'étais tombée lorsque j'ai atterris pour la première fois dans ce monde.

Un soupir dépasse la barrière de mes lèvres.

Ça promet d'être long.

Je ferme les yeux un moment pour reprendre mon souffle, quand la même voix que tout à l'heure retentit à nouveau dans mes oreilles, un peu plus distinctement qu'auparavant. Je tourne la tête vers l'une des porte à côté de moi, une vive impression que le bruit provient de cette direction.

Je fais quelques pas, avant de finalement ouvrir la porte que je n'arrête plus de fixer. Pourtant, rien ne change. Elle me mène toujours à un précipice. Cette fois-ci, c'est au sommet d'un immeuble du Queens que je me trouve.

Je reconnais parfaitement cet endroit. C'est ici que j'avais l'habitude de monter m'asseoir pour contempler la ville lorsque je n'arrivais pas à m'endormir dans l'appartement que je partageais avec Liz.

Je referme la porte.

Ce sont... mes souvenirs ? Pourquoi ils ne me mènent qu'à du vide ?

Je me précipite pour ouvrir d'autres portes les unes après les autres, constatant que c'est la même chose pour chacune d'entre elles. Une voix retentit encore dans ma tête. Elle se fait plus claire, mais je n'arrive pas à savoir si ce sont mes pensées ou les paroles de quelqu'un d'autre qui résonnent.

On dirait ma voix mais... je ne me souviens pas avoir dit ça.

Les mots se font de plus en plus compréhensibles au fur et à mesure que je marche pour tenter de trouver d'où elle provient. Sur mon passage, j'ouvre toutes les portes qui se présentent à moi, mais aucune ne mène vers un endroit à moins de 50 mètres du sol. Et puis je la trouve.

Je le sais, c'est la bonne. J'entends la voix passer au travers comme si elle m'était directement addressée. Ma main se pose sur la poignée et aussitôt le vide se présente à mes yeux. Je ne m'en préoccupe pas, place mon pied devant moi, avant de faire un pas qui me vaut de tomber droit dedans.

Mes yeux se ferment. Je prends une grande inspiration, puis les réouvre avec satisfaction. Je laisse un sourire s'échapper en voyant que mes pieds touchent le sol sans avoir eu à ressentir la douleur de la chute.