21. Un sourire se forme

2.2K 140 23
                                    

Nouveau message de:
Poulet Rouge et Or

Happy t'attend devant
chez toi, il va t'emmener
à la tour.
__________________________

Je me dépêche donc de rentrer et aperçois la limousine noire garée difficilement à cause de sa taille.
Je salue le conducteur et m'assieds au fond avant que la voiture ne démarre.

Le paysage défile lentement, c'est reposant. Je ferme les yeux quelques secondes, puis quand je les rouvre, on est déjà devant la Tour Stark. Je sors de la voiture et vois plusieurs hommes passer devant moi avec des caisses.

C'est déjà le déménagement? Ça va vite dis-donc...

Je suis Happy jusqu'à un ascenseur.
Il appuie sur le bouton d'appel, attend que ce dernier veuille bien se pointer, puis joint ses deux mains ensemble et pousse sur sa pointe des pieds de temps en temps, histoire de bouger un peu.

L'ascenseur arrive finalement à notre étage et on entre tous les deux à l'intérieur. Il presse un bouton et commence à parler.

Happy: On change de locaux, on a vendu la tour pour un endroit plus sécurisé.

- Ah bon

Je fais l'étonnée et laisse un blanc. Quand on arrive enfin à l'étage demandé, il soupire et sort de la boîte métallique pour m'emmener jusqu'à Tony. On le trouve dans une grande salle avec plein d'outils et de pièces détachées éparpillées sur son bureau. Happy se racle la gorge et m'annonce. Tony lève le nez de son travail et libère ses mains des gants métalliques qu'il était en train de retoucher avant de lever les bras.

Tony: Tiens, (t/p), je t'attendais. Viens là je dois te montrer quelque chose.

Il met sa main dans mon dos et me conduit dans une salle à côté, prend une télécommande et appuie dessus, avant qu'un genre de capsule s'ouvre pour laisser apparaître un costume violet et noir fièrement dressé sur un mannequin. Je fais un pas en avant vers ce dernier et je sens une vive émotion me parcourir.

Il est magnifique.

Je lance un regard vers Tony qui acquiesce, puis me retourne et avance doucement vers le costume. Mes mains le parcourent, il est extraordinaire. Les finitions sont parfaites, les couleurs fondent merveilleusement entre elles, et par dessus tout, je sais que ce costume peut aller à n'importe qui. Cette tenue n'a rien de vulgaire, c'est à peine si elle est moulante, et pourtant, elle n'en reste pas moins magnifique.

Je laisse s'échapper de mes lèvres un soupir d'admiration, que Tony ne manque pas de remarquer.

Tony: Quand tu seras prête à le porter tu me feras signe.

Je lui lance un faible sourire, légèrement triste de ne pas pouvoir-

Tony: Hop hop hop, essaye-le vite qu'on en finisse.

Il a lu- non, il a prédit mes pensées? Wow, juste, wow. Je n'ai rien à dire de plus.

J'acquiesce alors, toute contente de pouvoir l'enfiler, puis pars avec pour le mettre aux toilettes.

Oui bon c'est pas comme s'ils avaient que ça à foutre de mettre des cabines d'essayage, c'est pas un magasin ici non plus.

Je me regarde dans le grand miroir de la salle d'eaux et ne peux empêcher un sourire de se former en me voyant à l'intérieur. Je sors rapidement avant de me positionner en face de Tony-

C'est trop bizarre de l'appeler comme ça, j'ai vraiment l'impression de manquer de respect à un adulte. Mais bon tant que je ne m'adresse pas à lui en l'appelant par son prénom ça devrait aller.

Enfin bref, je me positionne donc devant Tony et joins mes mains dans mon dos en attendant un commentaire de sa part.

Tony: Ça te va comme un gant.
Met le masque pour voir.

Je passe ma tête à l'intérieur du bout de tissus et le met correctement en place avant de relever la tête dans sa direction. Je vois ses lèvres s'étirer légèrement, puis se remettre en place avant qu'il n'enlève ses lunettes de soleil pour faire un pas de plus vers moi.


Tony: C'est parfait.

...

L'ennui, ce sentiment étrange. Celui dont on veut se débarrasser par tout les moyens, peu importe avec quoi on l'échange. Celui qui nous pousse à souffler, à râler, ou à penser à des choses auxquelles on n'aurait jamais pensé. Ce sentiment qui ne voulait pas sortir de mon esprit.

Je voulais sortir, mais je ne le pouvais pas. Je voulais courir, sauter, m'élancer au dessus des toits, ne m'arrêter que lorsque cet ennui se fera silence, jusqu'au lever du jour, et peut-être encore après, mais j'étais coincée ici.

Pourquoi ne pouvais-je pas sortir? Parce qu'aujourd'hui, ce soir plus précisément, se déroulait le combat final entre Peter et le Vautour. Je n'avais pas envie d'y aller, non, en fait, je ne pouvais pas. Je ne voulais pas interférer avec l'histoire.

En périphérie de cela, il y avait le bal du lycée qui se déroulait ce soir, mais je ne pouvais pas y aller non plus, et de toute façon, même si je le voulais, je danserais seule, parce que personne ne le ferais avec moi. Mais ce n'est pas le bal qui m'intéressait, je voulais juste sortir, le fait de savoir que quelque chose se passait dehors m'en donnait encore plus l'envie.

Je souffle en me retournant une nouvelle fois dans mon lit.

Raaaaaah! C'est long j'en ai marre moi!

Je finis par me lever et m'habiller avant de chercher les clés de l'appartement pour enfin en sortir. J'avance dans les rues sans but précis, suivant l'envie qui me prend de tourner à gauche ou à droite. Je ne m'arrête pas, marchant d'un long pas monotone qui me donne la sensation que mon corps fonctionne tout seul. Je continue, sans mesurer les mètres qui passent sous mes pieds, je regarde devant moi mais j'ai l'impression de ne rien voir. Et, quand je me stoppe finalement en reprenant mes esprit, je comprends que je me tiens devant l'endroit où Peter et le Vautour allaient se retrouver dans quelques minutes.

- Quelle conne.

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant