60. Tu m'as manqué

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Mes yeux s'ouvrent douloureusement sous les rayons du soleil.

Je prends un très long moment d'adaptation au silence assourdissant de la pièce, avant de me rendre compte de la silhouette assise sur le côté de mon lit. Je l'observe quelques secondes en silence avant d'émettre une lourde respiration qui attire son attention vers moi. Il cache derrière son dos une feuille qu'il semblait pourtant lire attentivement et tourne le haut de son corps vers moi. Je tente un mouvement de lèvres en remarquant son visage troublé, mais rien n'en sort. Encore une fois, mon corps entier est paralysé. Seuls mes yeux parviennent à bouger. Ils parcourent frénétiquement la pièce dans l'espoir désespéré de réussir à faire bouger un autre membre de mon corps dans la foulée. Des mots résonnent finalement dans mes oreilles, je porte mon attention vers sa provenance. J'entends enfin sa voix, une nouvelle fois, plus rassurante encore que dans mes souvenirs.

Peter: Tout va bien, ne t'en fais pas. Monsieur Stark a dit que ton corps avait encore besoin de repos. Si tu ne force pas trop, tu seras remise sur pieds en un rien de temps.

Il coupe ses paroles bien qu'il ait l'air de vouloir en dire plus. Peut-être veut-il rester sur les bonnes nouvelles. Mes yeux restent un long moment coincés dans les siens. Le temps semble s'arrêter pour la énième fois depuis que nous nous sommes rencontrés. Il se rapproche finalement de moi, pose sa main sur ma joue un moment, puis passe son pouce dans le coin de mon oeil pour essuyer une larme que je n'avais même pas senti arriver. Plusieurs autres larmes décident de la suivre, mais cette fois-ci j'en suis bien consciente. Son visage prend une toute autre expression alors qu'il commence à légèrement paniquer.

Peter: Ah... non! Ne pleure pas. C'est-.. ça va aller. Il y a rien.. qui ne passe pas. Euhm... Tu vas voir! Tout va mieux aller et je- humhum on va te protéger des méchants laborateurs pas gentils.

Il m'adresse un sourire crispé de moitié dans l'espoir d'avoir réussi à me rassurer. Son visage s'illumine soudainement et ses yeux se perdent encore dans les miens pour une raison inconnue. Il se rapproche de moi et enroule ses bras autour de mon corps. Je sens mon visage chauffer.

Peter: Tu m'as manqué. Tu ne sais même pas à quel point.

Je tente vainement de lui rendre son câlin. Il le remarque, et aussitôt ses bras se resserrent davantage. Nous restons comme ça un long moment. Je crois même m'être rendormie à un moment, mais il était toujours là à mon réveil.

Il semblait bien fatigué maintenant que j'y pense. Il avait des cernes énormes. Cela devait faire un moment qu'il ne dormait pas bien. Il a dû beaucoup s'inquiéter. Je n'ose même pas imaginer comment ils ont pu faire pour retrouver ce laboratoire fantôme.

Oui, c'est un laboratoire fantôme. Je n'ai jamais compris son fonctionnement, mais d'un mois à l'autre l'extérieur pouvait passer d'une ville, d'une campagne, d'une forêt, à un désert arctique ou de type sahara.

Ou alors était-ce une hallucination? Je m'en souviens maintenant, cela correspondait toujours à un changement majeur dans les piqûres qu'il me faisaient. j'étais souvent troublée dans mes sens dans ces périodes-là. Je ne sais plus si leur but était de me tester en extérieur ou de me faire prendre l'air. Je crois que c'est trop loin et trop vague pour m'en rappeler parfaitement.

Un léger mouvement me fait immerger de mes pensées. Je tourne les yeux alors que Peter se redresse lentement en se passant la main dans les cheveux.

Peter: Ah, tu es toujours réveillée? Désolé c'était bizarre c'est juste que tu m'as vraiment fait super peur et je ne savais pas comment réagir quand tu as disparue, j'ai vraiment cru que tu étais partie toi-même parce que c'était devenu gênant entre nous parce que tu sais, on a compris qu'on étais liés l'un à l'autre, et je comprends que ça soit devenu tendu mais c'est justement le moment où j'ai baissé ma garde que ces enfoirés ont décidé de s'en prendre à toi, et tu ne sais pas à quel point je m'en veux de ce qu'il t'est arrivé même si t'as des pouvoirs et tout, je sais que t'avoir laissé seule c'était pas la meilleure des choses à faire surtout que j'avais pas remarqué qu'ils te tournaient autour alors que c'est ça mon travail de base et-

Sa voix se brise de plus en plus. Je fais ce que je peux pour essayer de capter son attention afin de le calmer, mais encore une fois, mon corps refuse de m'obéir.

Peter: Et j'ai vu ce qu'ils t'ont fait et c'est horrible je n'imagine même pas ce que tu as dû subir par le passé dans ce laboratoire de malheur. Et je m'en veux de ne pas avoir essayé de frapper droit dans la gueule de ce scientifique qui a osé nous barrer la route pour te retrouver, si tu savais à quel point ça me démange à présent, je trouve que Tony ne l'a pas assez défiguré.

Mes yeux s'écarquillent et se baissent vers ma main, sur laquelle l'un de mes doigts s'est enfin décidé à manifester sa présence. Je tente à nouveau de le bouger en mettant à profit les derniers neurones qu'il me reste pour me concentrer.

Peter: Je fais encore et encore ce rêve où je te vois m'appeler à l'aide et ça ne veut plus sortir de ma tête, même si j'essaie de me rassurer, parce que tu es là maintenant donc tout devrait être normal, enfin redevenir à la normale plutôt, parce que ça ne l'a pas été pendant un moment vu que tu n'étais plus là, et tout a été très différent et vraiment trop calme. Je n'aurais jamais pensé que je détesterais à ce point le silence après ça. Je crois que je suis en train de devenir parano. J'ai bien dû faire trois fois le tour de tout le quartier général rien qu'aujourd'hui parce que j'ai vraiment peur que ça recommence mais je ne voulais pas non plus te laisser seule et je voulais vérifier de mes propres yeux qu'il n'y avait personnes donc j'ai dû supplier Mr. Stark de rester avec toi le temps que je faisais mes rondes. Pour dire il m'a carrément proposé d'installer un ordinateur avec un accès à toutes les caméras des alentours même s'il hésitait lui-même, mais j'ai trop peur que les caméras soient piratées et qu'au final on ne les voie pas arriver et que cela revienne au même puisqu'ils auront l'effet de surprise et ils-

Je réussis enfin à poser ma main sur son épaule. Il s'arrête immédiatement à mon toucher. Ses yeux cherchent finalement mon regard en continuant à déborder de quelques larmes. Je déplace ma main pour qu'elle atteigne finalement sa joue. Il pose sa main sur la mienne et y repose un peu sa tête, avant de doucement fermer les yeux.

Peter: Tu m'as tellement manqué...

Je réussis à faire bouger mes lèvres et un son mince sort de ma gorge.

- Est-ce qu'il y a de l'eau?

Il hoche la tête et dépose un baiser sur mon front avant de rapidement sortir de la pièce, sans doute dans la peur de m'y laisser seule pendant trop longtemps. Je réussis lentement à me redresser non sans un horrible mal de tête et remarque une feuille au sol, celle qu'il tenait en main quand j'ai ouvert les yeux. Je marche d'une lenteur extrême jusqu'à elle et me baisse pour la ramasser. Mes jambes se mettent à trembler et se dérobent soudainement, me faisant me baisser plus encore jusqu'à me retrouver assise sur le sol, mon dos contre le lit, les yeux écarquillés, incapables de s'arrêter de lire les mots qui s'enchaînent.

 Mes jambes se mettent à trembler et se dérobent soudainement, me faisant me baisser plus encore jusqu'à me retrouver assise sur le sol, mon dos contre le lit, les yeux écarquillés, incapables de s'arrêter de lire les mots qui s'enchaînent

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Heyyy!

Comment ça va les araignées ? 🕷️🕸️❤️💙

Pardon pour mon retard, je me suis vachement mal organisée, j'aurais jamais cru que cette image me prendrait autant de temps à faire mdr 🥲

Bref j'espère que ce chapitre vous aura plût, joyeux réveillon de Noël à vous. 😘🌨️⛄

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant