79. La bonne chose à faire

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Une goutte de sueur coule lentement contre mon front. J'avale difficilement ma salive alors que l'atmosphère se fait de plus en plus pesante. Mon regard se porte sur mon téléphone qui continue d'afficher des notifications. La voiture freine d'un coup sec pour se mettre sur le bas-côté. Ma respiration se coupe alors qu'elle se saisit de mon téléphone pour regarder les messages que Peter m'avait envoyé.

Suzanne: Dis-donc, tu en as de la chance ! Il faut croire que lui au moins ne tente pas de t'utiliser pour tes capacités.

Un rire brise légèrement le silence qui s'ensuit.

Suzanne: Enfin, plutôt logique quand on pense que lui aussi a des pouvoirs.

Mes yeux deviennent aussi ronds que des billes alors que je regarde dans sa direction pour m'assurer de ce que je viens d'entendre. Aucun son ne réussit à sortir de ma gorge. Je reste juste là, dubitative, alors que je sens la prise sur mon cou se resserrer.

Suzanne: Bon, c'est pas tout ça mais on a encore de la route à faire. Il faudrait se dépêcher si on ne veut pas que tes petits amis débarquent pour te permettre de causer le malheur de nouvelles personnes.

J'avale ma salive difficilement, tentant de faire acheminer l'information jusqu'à mon cerveau.

Mais de quoi elle parle à la fin ?

Elle semble remarquer mon incompréhension puisqu'un rire sarcastique s'échappe de ses lèvres. Elle desserre le frein à main et braque le volant pour retourner sur la voie rapide, non sans balancer mon téléphone de toutes ses forces par la fenêtre.

Suzanne: Quoi ? Tu pensais vraiment que t'échapper du laboratoire n'aurait aucune conséquence pour nous ? Tu ne peux même pas imaginer ce que tes sauveurs ont causé en venant te chercher.

- Mais j'ai failli mourir là-bas !

Suzanne: Ça, c'est ce que tu crois. Réfléchis une seconde, tu sais combien de personnes dépendaient de toi ?

- Tu ne sais pas ce qu'ils m'ont fait !

Suzanne: Bien sûr que je sais. C'est toi qui ne sait rien.

Elle adresse un hochement de tête à Tim qui retire l'une de ses mains quelques secondes pour finalement me tendre ce qui ressemble à des menottes.

- Je ne les mettrais pas.

Suzanne: Ecoute-moi bien. Tu vas enfiler tes deux poignets dedans et te taire pendant le reste du trajet, sinon je peux te promettre que tu ne vas pas aimer ce qui va suivre.

Je serre les dents. Tim attrape rapidement une main après l'autre pour me les attacher. Un gémissement de douleur s'échappe lorsqu'il serre le métal contre mes poignets comme s'il voulait me les amputer.

- La vache, ça fait mal ! Je croyais qu'on s'entendait bien. Pourquoi tu fais ça ?

Un soupir retentit dans le véhicule. Elle se contente de regarder la route devant elle, marmonnant encore une fois quelque chose à propos du fait que je ne sais rien.

La voiture s'arrête au bout d'une trentaine de minutes, dans une forêt au milieu de nulle part. Suzanne est la première à sortir du véhicule. Elle disparaît derrière un arbre quelques instants après être sortie du chemin, puis revient avec une nouvelle clé de voiture en main. Elle fait un signe vers nous avant de se retourner pour regarder les environs.

Tim: Sors

J'ouvre la porte sans un mot. Mon regard se porte sur ma droite, d'où je peux apercevoir une magnifique ouverture dans la forêt. Mon cerveau me hurle de m'échapper.

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant