90. Comme si sa vie en dépendait.

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Un léger bruit d'explosion, puis de court-circuit se fait entendre à ma gauche. J'esquive de peu la lampe autrefois encastrée dans le plafond et continue ma route, serrant dans mes bras la boîte à chaussures comme si ma vie en dépendait, ce qui n'en était pas très loin en vérité.

Je m'arrête en sentant mon spider-sens se mettre en alerte, et fais quelques pas en arrière. Le plafond s'effondre devant moi en une chute de pierres plus grosses les unes que les autres. Je recule encore. Les fissures au-dessus de moi semblent me suivre à la trace.

La taille des chutes de rochers augmente graduellement, jusqu'à ce qu'un bloc de béton entier, recouvrant presque la largeur du couloir, et long d'au moins 3 mètres, se détache du plafond, avant de basculer en un gros tremblement, et de se stabiliser contre les autres pierres déjà présentes au sol. Aucun son ne parvient à sortir de ma bouche. C'est comme si quelqu'un m'avait dégagé le chemin pour que je puisse passer.

Je regarde derrière moi, les fissures continuant leur chemin comme si elles m'avaient oublié, causant toujours plus de cassures et de débris qui ne s'arrêtent plus de s'écraser au sol dans un vacarme sans nom.

Bon bah... Je vais éviter de faire demi-tour. Ce serait mieux si je pouvais ne pas crever pour le moment.

J'inspecte rapidement la rampe de béton qui m'offre un chemin tout tracé vers l'étage d'au-dessus, avant de me pencher en avant pour éviter de me cogner la tête et avancer en de grandes enjambées pour ne pas me faire plus prier. Je parcours rapidement des yeux ce qui m'entoure une fois en haut.

Eh ben... L'endroit n'a pas l'air d'avoir été épargné non plus.

Je porte mon attention plus longuement sur le sol qui par endroits est inexistant, et par d'autres recouvert d'une gigantesque pile de graviers et de tiges de métal en tous genres.

Enfin... L'endroit est déjà en ruine.

Je sens de la chaleur me toucher alors que les rayons du soleil entrent en contact avec ma peau depuis la large ouverture faite dans les cinq étages au dessus de moi. Ma tête se lève automatiquement, avant que je ne m'avance au centre du faisceau de lumière en fermant les yeux. Je reste immobile un moment.

Des pas se font entendre. Je sors de ma trans et fais quelques pas en arrière, avant de remarquer qu'ils proviennent d'un couloir qui paraît miraculeusement intact. Ils se font de plus en plus forts, comme s'ils se rapprochaient, et avant de comprendre quoi que ce soit, mon corps s'est déjà mis en marche pour courir dans la direction opposée.

Je fais de mon mieux pour garder une respiration stable et éviter toute chose qui pourrait causer du bruit dans ma course.

Mon mauvais pressentiment s'intensifie légèrement. Je regarde autour de moi pour voir que des fissures sont déjà présentes non seulement sur le plafond, mais aussi sur le sol et les murs.

Mes sens se mettent en alerte. Une vague de sueurs froides me prend quand j'entends un léger grésillement, presque inaudible, résonner au loin derrière moi, avant qu'une voix masculine ne se fasse remarquer, parlant à voix basse, comme pour éviter d'attirer mon attention.

??: J'ai localisé la cible. Je répète, j'ai localisé la cible. Zone C, section 5. Tentative d'extraction en cours, demande de renfort dès que possible.

Ma respiration se bloque l'espace d'un instant, suffisant cependant pour me donner le tournis et me faire oublier comment mettre un pied devant l'autre. Et sans vraiment comprendre ce qu'il m'arrive, je me retrouve la tête la première contre le sol, lâchant de mes mains la boîte à chaussures.

Il me faut deux bonnes secondes pour que je reprenne mes esprits et regarde autour de moi avant de trouver la boîte grande ouverte et une multitude de dossiers éparpillés partout sur le sol. Les bruits de pas retentissent à nouveau derrière moi, me donnant froid dans le dos.

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant