58. Te sortir de là

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Un puissant mal de crâne me prend soudainement. Je me tiens la tête pendant quelques secondes. Tony s'adresse à l'intelligence artificielle de son armure.

Tony: JARVIS, est-ce que tu peux couper les caméras de surveillance ?

JARVIS: Ce n'est pas possible, je n'y ait pas accès. Ma technologie ne me permet pas de m'introduire dans un système extérieur à notre monde.

Tony: Eh bien, on n'a plus qu'à espérer qu'ils ne vérifient pas systématiquement chaque passage du portail.

Ils le vérifient. C'est sûr. On ne peut pas être si imprudent en ayant dans son laboratoire une personne aussi importante que (t/p).

Devant nous se dresse un long couloir qui paraît sans fin, avec des portes de tous côtés, et sur chacune d'elles, des plaques en métal vierges accrochées à hauteur des yeux. Je m'avance lentement vers la première porte et pose ma main sur la poignée. Elle s'ouvre sans difficulté. Il n'y a pas l'air d'avoir de verrou dessus.

Je fais quelques pas supplémentaires et inspecte l'intérieur de la pièce. Le bureau semble vide, mais il y a des tas de dossiers dans les tiroirs avec des graphiques et des formules mathématiques que je n'avais encore jamais vu auparavant. Ce qui me frappe en premier c'est qu'ils ont tous été écrits à la main. Il n'y a pas de présence d'ordinateur, ni d'autre forme de technologie, comme si tout était revenu à un état primitif, ou comme s'ils avaient voulu ne laisser aucune trace de leurs recherches.

Tony: Ne te déconcentre pas. Avec autant de salles, si tu restes plus de trente secondes dans chacune d'elles nous allons y passer la journée.

Je me détourne du dossier que je tiens entre les mains et sors du bureau. Nous passons ensuite par des dizaines et des dizaines de salles, essayant toujours de ne pas rester trop longtemps à l'intérieur, mais toujours aucune trace d'elle. Nous avons bien croisé quelques scientifiques lors de notre recherche, mais aucun n'a fait mention de sa présence.

Il faut dire qu'on ne leur laisse pas beaucoup de temps pour parler, puisque Mr. Stark utilise ses capsules de gaz dès qu'il le peut pour les empêcher d'appeler leur mère en criant à l'aide...

Nous arrivons devant une énième porte. Je regarde Tony du coin de l'oeil, interloqué. C'est la seule jusqu'ici à être verrouillée par une serrure, et sur sa plaque en métal est inscrit un nombre à trois chiffres. La porte est rapidement enfoncée. Cette fois-ci personne ne se trouve à l'intérieur. De nombreux dossiers jonchent le sol, le bureau et les murs.

- Bah dis-donc il est sacrément taré celui-là.

J'écarquille les yeux en voyant de plus près les dossiers. Chacun d'entre eux portent pour nom un numéro d'expérience à quatre chiffre, sauf un. Tous ces dossiers comportent un tampon avec l'inscription "DÉCÉDÉ" en rouge vif, sauf un. Aucun d'entre eux ne comporte de photo du patient, sauf un. Je regarde Tony Stark avec horreur.

Toutes ces personnes mortes au fil de ces expériences. Pourquoi ? Comment quelqu'un peut manquer d'humanité au point de faire ça à tant de gens ?

Il pose à nouveau sa main sur mon épaule pour tenter de me rassurer.

Tony: Il faut continuer.

Je fais ce que je peux pour garder mon calme et saisis l'un des dossiers au sol dans le silence. J'attends que son dos soit tourné pour le glisser discrètement dans mon costume et me remets finalement à le suivre. Nous recommençons à enchaîner les portes dans l'espoir d'enfin la trouver.

Au bout d'une dizaine de minutes, de nombreux bruits de pas retentissent devant nous. Des hommes vêtus de combinaisons noires tenant dans leurs mains des tasers ou des matraques apparaissent finalement. Tony et moi nous échangeons un regard, puis nous nous précipitons vers nos présumés adversaires. Je tire des toiles dans leur direction en visant leur visages afin de pouvoir leur faire respirer le gaz plus rapidement, tandis que Mr. Stark ne se gêne pas pour leur donner quelques coups et à parfois les assommer. Nous avançons lentement vers l'endroit d'où viennent tous ces gardes tout en les immobilisant, jusqu'à arriver à une grande porte en métal blindé. Je me tourne vers lui en sentant mon bras trembler.

Peter Parker x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant