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Agacé, il sort de la douche rapidement en se munissant d'un peignoir, avant de se dépêcher d'ouvrir la porte. Depuis tout à l'heure la sonnerie retentit de façon infernale dans l'ensemble de son appartement.

_Maman ?

_Tu devrais avoir honte ! Terence, a la main posée sur la joue, où sa mère vient de lui administrer une gifle.

_De quoi...

_Coucher avec la femme de ton frère ! Être l'homme qui tue le mariage de ton frère ! Terence ta libido n'a-t-elle pas de limite ?

_Ce n'est pas une question de libido ! Je suis amoureux ! J'aime Lalla !

_Tais toi ! Tu vas faire tes affaires immédiatement, et quitter cette ville ! Tu fais honte à la famille !

_Je n'irai nulle part sans Lalla ! Je resterai ici, jusqu'à ce qu'elle me cède !

_Je crois que ta mère ne t'as pas bien expliqué ! Tu vas quitter ce pays immédiatement, sinon on considéra que tu ne fais plus partir de cette famille ! Terence regarde son père qui vient d'arriver juste après sa mère.

_Vous n'êtes pas censé être impassibles ? Mais au lieu de ça vous prenez un parti automatiquement, sans écouter la seconde version ! C'est donc ça être parents pour vous ?

_N'essaie même pas ce chantage émotionnel ici ! Tu es en tord peu importe la raison, jamais tu n'aurais dû convoiter la femme de ton frère ! Je te donne 48h pour quitter cette ville, sinon tu pourras te considérer sans père !

_Papa...donc quoi ? Je ne mettrai plus jamais les pieds ici ?

_Tu es prévenu Terence Byrne ! Rentrons ma chérie ! Dit le vieil homme, en prenant son épouse par l'épaule.

Terence regarde ses parents s'éloigner de lui, et la seule chose qui hante son esprit est Lalla. Il s'inquiète de savoir,  comment est-ce qu'elle vie cette situation, du côté de ses parents.
Il a tenté plusieurs fois de l'avoir au téléphone, mais impossible, elle filtre tout ses appels. Il veut la voir, s'assurer qu'elle aille bien, il veut être à ses côtés et passer cette épreuve avec elle. Malgré le fait qu'elle lui a fait comprendre qu'elle n'éprouve rien pour lui, il refuse de croire qu'elle ne ressent rien pour lui, même pas une minime affection.

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Alors qu'elle pose le dernier carton, dans son nouvel appartement, elle est prise d'un tournis qui lui fait perdre l'équilibre. Instinctivement, elle s'accroche à la table posée à sa droite.
Après avoir tiré sur une chaise, elle s'y assoit le temps que le vertige passe.

Elle ne se nourrit pas bien et manque de sommeil, elle néglige sa santé comme pour se punir.
Le regard déçu de Gary la hante encore et encore, elle n'arrive pas à défaire ce regard de son esprit. Encore moins du regard blessé que lui a fait Terence, envers lui aussi elle se sent terriblement coupable.
Elle a préféré tout lui rejeter, pensant que cela soulagera un temps soit peu sa conscience. Mais il est difficile de se voiler la face, il est clair que Terence ne.merite pas les mots qu'elle lui a dit. Il n'est pas Le seul à blâmer, bien au contraire, elle lui doit beaucoup.

Dans cette période où elle perdait totalement confiance en elle, où elle se sentait seule et rejetée, il a été là. Il a egaillé sa vie en quelques jours, il lui a fait ressentir et connaître d'autre saveurs.
Depuis le début, il lui a fait comprendre ses intentions, croyant dur comme fer que son frère la rendait malheureuse, il  a été prêt à la sortir de là et de lui donner l'attention qu'elle méritait.
Alors non, Terence n'avait pas à entendre tous les mots blessants qu'elle lui a dit. Elle lui doit des excuses, mais elle n'a aucune envie de le voir.

Se sentant moins faible, elle se lève de la chaise, pour se diriger dans la cuisine pour se servir un verre d'eau fraîche, pour ensuite continuer les rangements de son nouvel appartement 3 pièces, rien d'extravagant. Juste le luxe qu'il faut pour qu'elle se sente sente son aise.

[■■■]

Les jours se sont écoulés à une lenteur infernale pour elle. Elle attendait le cœur lourd, le jour j, celui des signatures de divorce.

Vêtue d'un ensemble tailleur mauve, d'escarpin à ma semelle rouge, d'un sac à main forme carré blanc et de lunette de soleil d'une marque connue, Lalla descend de la voiture et se dirige vers l'établissement en face où l'attend Gary et son avocat.

Lorsqu'elle ouvre le bureau, elle y trouve Gary tiré à quatre épingle dans son costume bleu nuit.

_Bonjour ! Dit-elle a l'assemblée en s'installant.

_Finissons en ! Dit Gary en regardant l'avocat.

Pendant que l'avocat éclairci certains point, on peut lire l'impatience dans les yeux de Gary qui semble ne pas supporter la présence de Lalla.

_Ceci dit, veuillez signer ! Dit l'homme de droit en présentant les papiers du divorce.

Gary fut le premier à signer et ensuite Lalla, qui réalise qu'aujourd'hui son mariage avec Gary prend fin.
Encore une.fois, c'est Gary qui sort du bureau sans lui adresser un regard.

En rejoignant sa voiture, elle manque de tomber soudainement prise d'un énième vertige.
Elle s'est agrippée à un bras, sans connaître le propriétaire.

_Vous devriez faire attention ! Elle sentit des frissons parcourir sa colonne vertébrale, cette voix glaciale est celle de Gary.

_Je...je...suis désolée ! Dit-elle en se dirigeant précipitamment vers son véhicule.

_Prends un taxi ! Je veux dire, prenez un taxi, vous ne semblez pas en état de conduire !

_Non, ça va aller ! Bonne journée !

Il n'insiste pas plus et continue son chemin.
Quant à Lalla, elle fait violence et monte dans la voiture, mais se sent ramener en arrière brusquement. C'est encore Gary.

_Tu es suicidaire ? Tu n'arrive même pas à tenir la clé et tu veux conduire ? Dit-il cachant différemment sa colère.

Il fait signe à son chauffeur de venir, ce dernier se dépêche de venir aussitôt.

_Conduisez mademoiselle Davies chez elle !

_Oui monsieur !

_Je vais bien ! Dit Lalla en tentant de faire bonne figure, Gary ne l'écoute pas et la faute monter à l'arrière, avant de refermer la portière.

Pendant que la voiture s'éloigne,  Lalla avec une larme perlant sa joue regarde Gary rejoindre sa voiture.
Elle sait qu'il aurait aimé ne pas la toucher, mais il n'a pas pu s'inquiéter de la voir dans cet état.

Insoutenable Désir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant