Premier et dernier amour

La balayette

Manjiro se relève, sur son front il y a une jolie trace rouge, il part énervé et prend un bokken qui est un sabre en bois utilisé dans le Kendo.

Il le prend et me fonce dessus, je regarde mon père qui s'agenouille devant moi.

Papa : Ma chérie, tu es ici pour faire tes preuves, tu peux arrêter de te retenir.
Tu peux te défendre si il te fait mal.
Dit t'il avant de déposer un tendre bisou sur mon front.

Mon père se relève et il me regarde avec fierté.

Emma : Tu vas frapper mon frère ?
Dit t'elle avec une légère panique dans sa voix.

Je soulève mes épaules comme simple réponse, Manjiro arrive enfin devant moi, il prend de l'élan et me frappe sur la frappe le haut de mon crâne avec le bokken.

Je sens du liquide qui coule, je porte ma main sur mon crâne, je regarde ma main et je vois du sang qui coule.

En soufflant je tends ma peluche à mon père qui la prend et me fait un super sourire comme réponse.

Je ferme mes yeux, je me concentre à nouveau, j'attends que mon souffle sois régulier et que mon cœur bat moins vite.
Dans un mouvement rapide, précis et très simple, je prends l'épaule droite de Manjiro, je lui fais un doux sourire qui me rend aussi tôt, puis dès qu'il cligne des yeux je lui fais une balayette et il fini brutalement au sol.

Des applaudissements se font entendre dans le dojo, nous nous retournons tous, ma mère et accompagné d'un homme plus vieux que mon père, qui continue à applaudir en marchant vers nous.

Oubliant Manjiro par terre, je lui tends ma main pour l'aider à se relever, il hoche la tête pour me remercier et la prend, sauf que je suis très rancunière alors une fois qu'il se met debout, je le remets par terre en un rien de temps avec la même prise, la balayette.

Homme : Ah, ça alors, Djelal ta fille fait des prouesses.
Dit t'il avant de me saluer.

Il s'incline devant moi, étant respectueuse je m'incline à mon tour, cet homme, il est fort je peux le ressentir, il dégage la même chose que mon père.
Et d'ailleurs il n'est pas le seul, Shinichiro sous ses airs doux et tendre, je suppose qu'il est de la même trempe que le vieux monsieur en face de moi.

Maman : Je suis fière de toi Cally, ton test est réussit.
Ma chérie, je te présente Mansaku Sano, le grand-père d'Emma, Shinichiro et Manjiro, c'est le doyen de la famille Sano. Dit t'elle neutre.

Mansaku : Cally, il est temps pour toi de commencer l'entraînement qu'a suivit ton père. Dit t'il gentiment.

Papa : Tu vas t'entraîner avec Manjiro, après tes cours à domicile.
Cally ça va être dur mais il le faut, tu doit nous succéder. Dit t'il en posant sa main sur ma tête.

Encore des secrets concernant mes parents, je ne sais pas ce qu'ils font dans la vie, ma mère s'absente des fois pendant des mois, mon père lui revient avec des bleus, c'est comme cette histoire après la mort du médecin qui avait soigné mon frère Ichigo, mon père n'était pas du tout surpris et d'ailleurs quand j'y pense ma mère n'était pas à la maison à ce moment.

Je hoche la tête pour dire que je suis d'accord avec mon père et Mansaku Sano.

Maman : Bien nous te laissons avec les enfants, nous devons encore parler en privé avec Mansaku.
A plus tard les enfants. Dit t'elle en partant.

Mansaku et mon père, partent et nous sommes désormais qu'entre nous.

Manjiro : Tu as fait vite, mais tu m'as fait mal.
Dit t'il en boudant.

Emma : Tu t'ai fait battre par une fille.
Dit t'elle en riant.

Les deux se disputent, moi je pars en direction des bokken qui sont posés sur l'étagère.
Je porte mon attention sur un sabre en bois en particulier, je le prends et je remarque le même tatouage que porte ma mère qui est sur la manche du bokken.

Shinichiro : Je comprends que tu soit perdu, tu es encore trop jeune pour tout comprendre.
Mais je peux te dire un truc, les membres de la famille de ta mère ce sont tous entraînés ici, dans notre dojo et cela génération après génération.
Si tu veux on peut s'entraîner ?
Dit t'il en prenant lui aussi un bokken.

Je hoche la tête pour lui faire comprendre que je veux bien.

Shinichiro : Tu sais, tu aurais dut me dire non, et jouer avec mon frère et ma sœur.
Mais tu es une Oma et les sabres, les arts martiaux font partis de ton quotidien je me trompe ?
Dit t'il curieux.

Comment tu peux savoir tout ceci, je te connais que depuis quelques heures.
Je sais que je suis trop petite pour comprendre, mais j'aimerais tellement savoir ce que me réserve mes parents.

Manjiro : Non ! Moi, je veux des gâteaux au chocolats, ceux à la fraises ils ne sont pas bons. Dit t'il en hurlant.

Emma : Mikey ! Tu n'es jamais content, moi je te dis que ceux à la fraises ils sont super bons.
Dit t'il en hurlant comme son frère.

En attendant le prénom Mikey, je me tourne vers Shinichiro et je fais une grimace qui signifie «développe, je ne comprends pas ».

Shinichiro : Oh, c'est son surnom, une petite histoire entre les deux ne t'inquiète pas. Tu viens on va s'entraîner ? Dit t'il en me donnant sa main.

Je prends sa main, nous allons au milieu du dojo, il s'incline et je fais pareil.
Il s'engage, il commence à porter les coups et je lui rends, nous continuons des heures et des heures.
Après plusieurs coups portés, j'arrive à faire tomber le bokken de Shinichiro.

Emma : Wah, tu es super forte Cally.
Dit t'elle avant d'applaudir.

Manjiro se tourne, il a pleins de chocolats sur sa bouche, il ne sait pas manger correctement, en voyant sa tête, je rigole et je rigole tellement que ça me fait mal au ventre et j'en pleure.

Manjiro : Emma, je t'avais dis que j'allais réussir à la faire rire. Dit t'il avant de rire a son tour.

Emma : Oui bravo, je te laisse donc mes gâteaux aux chocolats pendant 3 semaines. Dit t'elle en boudant.

Shinichiro : Tu as une jolie rire, il est cristallin.
Dit t'il tendrement.

Manjiro : Oh ! C'est ma copine pas la tienne mais je suis d'accord.
Cally ! Tu es ma pote maintenant ! Tient mon gâteau au chocolat. Dit t'il avant de se lever.

Il marche vers moi, j'ouvre ma main, il dépose le gâteau dessus ma main et je le mange.

Manjiro : C'est le gâteau de l'amitié éternel.
Dit t'il en riant. 

Ma main est pleine de chocolat, je lui donne ma main et il me la serre.

Je ne savais pas que ce petit geste, allait marquer le début d'une grande amitié avec Manjiro Sano.