Premier et dernier amour

La baignade

Le souffle du vent fait danser mes cheveux dans les airs, sa caresse légère sur ma peau me crée de doux frissons, c'est agréable, assise sur l'herbe fraîche du jardin extérieur du dojo, je profite de ce moment de solitude, mes épaules me font souffrir non seulement j'ai perdu énormément de poids mais avoir Mikey sur les épaules tout le trajet ça pèse.

Une main se pose délicatement sur le haut de ma tête, je bascule la tête en arrière pour voir qui est la personne qui interrompt mon petit moment.

Mansaku : Cally, tu m'as énormément manqué, comment vas tu mon enfant ? Dit t'il gentiment.

Moi : Ça va très bien merci Mansaku et vous ?
Dis-je avant de me lever.

Une fois debout je m'incline face au doyen Sano, il a tout mon respect, c'est un homme bon et doux avec moi.

Mansaku : Tu as terriblement maigri, tu manges à ta faim ? Dit t'il inquiet.

Je ne vais pas lui dire, que je ne mange pratiquement plus, l'envie de manger à disparu depuis quelques mois, je m'entraîne, j'ai cours, je m'entraîne et j'ai cours, puis vient le soir et je suis tellement fatigué que je dors immédiatement.

Moi : Oui, bien sûr les filles me traite bien.
Dis-je en levant ma tête.

Mansaku porte sa main sur ma joue gauche, son pouce me caresse délicatement ma peau, il grogne un peu et il m'adresse un faible sourire.

Mansaku : Ce regard, ma petite, je sais très bien ce que tu as vécu, ce regard ta mère l'avait, ce regard sombre, vide, sans reflet de l'âme, ce regard glaçant qui menace d'ôter la vie.
Ça prendra du temps mon enfant pour que ton âme s'apaise à nouveau, mais comme ta mère tu y arriveras. Dit t'il tendrement.

Je suis incapable de dire un mot, Mansaku à déjà tout dit, je hoche timidement la tête, il a toujours sa main sur la peau de ma joue, je me sens démunie face à lui, en regard il est capable de me percer à jour.

Moi : Je suis fatigué, je n'abandonnerais pas, mais je suis si épuisé. Dis-je d'une faible voix.

Mansaku : Il te reste un an après tu seras en droit de mener les femmes de la famille.
Cally, beaucoup de choses responsabilités reposent sur tes épaules, c'est une triste vie de naître Oma.
Dit t'il triste.

Moi : Je sais Mansaku. Dis-je en fermant mes yeux.

Shinichiro : Oh, qui vois-je ? Mais tu as grandit demi portion. Dit t'il avant d'éclater de rire.

Moi : C'est dommage avant ton arrivé l'air était respirable, Mansaku désolé on remettra notre conversation à plus tard, je viendrais te voir après mettre débarrassé de celui là.
Dis-je en pointant du doigt Shinichiro.

Mansaku rigole et il nous laisse tout les deux.

Shinichiro : Je vois que en quatre ans tu as appris ce que c'était d'avoir du répondant, aller mets ça tu es pieds nus. Dit t'il en me donnant un sachet.

J'ouvre le sachet, je vois une paire de baskets rouges et une paires de chaussettes assorties.

Moi : Merci Shini. Dis-je en mettant les chaussettes.

Shinichiro : On sort tout les deux, retrouve moi dehors, ne conteste pas, aussi non je te botte les fesses.
Dit t'il avant de me laisser seul.

Je ne cherche pas à vouloir comprendre Shinichiro, c'est déjà peine perdu, il a ça en commun avec Mikey, je traverse le jardin, je jette le sachet dans la poubelle, je marche le long du dojo, je passe par la maison des Sano et une fois dehors je vois Shinichiro sur une moto qui me tend un casque.

Moi : En quel honneur ? Dis-je neutre.

Shinichiro : Ne fais pas la forte, pas a moi, donc je te sors pour que tu puisses relâcher tout ce que tu as en toi. Dit t'il avant de me faire un clin d'œil.

Moi : Ok, jolie moto. Dis-je en prenant le casque.

Shinichiro : Ah ouais ! Je sais, j'en prends soins, je la sort que pour les grands moments ! Dit t'il heureux.

Je monte sur sa moto, je me positionne correctement, je pose mes mains sur sa taille et il démarre.

Shinichiro : Cally lâche toi, je ne peux pas te voir tu as la tête derrière moi et je ne peux pas t'entendre, lâche tout. Je suis là maintenant.
Dit t'il en criant pour que je puisse l'entendre.

Il a les mots pour me faire lâcher prise, mes larmes me montent aux yeux immédiatement, je frissonne, ma tête risque d'exploser, je prends sur moi depuis tellement longtemps, je fais la forte mais a l'intérieur je suis juste apeuré.

Le vent balaye mes larmes, son souffle me permets de calmer mes sanglots, à ce moment là et grâce a l'aide de Shinichiro je me laisse emporter par mes émotions.

Il continue sa route, nos traversons une grande forêt, toujours à moto, nous passons devant un petit lac, c'est calme et très reposant.

Shinichiro coupe le moteur, je lève mes bras de sa taille et je descends de la moto.

Moi : C'est très jolie, merci je ne connaissais pas cette endroit. Dis-je en contemplant la vue.

Shinichiro : Tient met ça, on va se jeter à l'eau !
Dit t'il en jetant une robe noir très longue par terre.

En courant, il jette ses chaussures qui font un vol plané, ses chaussettes suivent le mouvement, il ôte son pantalon et il fait un plat sur l'eau.

Shinichiro : Aiieee !!!!!
Dit t'il en hurlant de douleur.

J'enfile la robe noire, par dessous je retire mes vêtement mais je garde quand même le short de Rindô, je dépose mes chaussettes dans mes chaussures que je laisse à côté de la moto, je m'approche de l'eau, je cherche Shinichiro mais il n'y est pas.

Puis d'un coup, il sort de l'eau et m'attire dedans.

Moi : Préviens ! Elle est glacée !!!!
Dis-je en grelottant.

Il se moque de moi, il m'éclabousse, puis il m'attire vers lui, il se place dos à moi et je monte sur lui.

Shinichiro : C'est agréable, je suis content de passer ce moment avec toi, tu es la première à qui je le montre. Dit t'il en nageant avec moi sur son dos.

Moi : Je comprends, il faut toujours garder son jardin secret. Dis-je me laissant porter.

Shinichiro : Dis, tu ne veux pas t'enfuir loin de tout ça, pour vivre ta vie ? Dit t'il sérieux.

Moi : Tu pars avec moi ? Dis-je aussi sérieusement.

Shinichiro : Je ne peux pas laisser les enfants et mon grand père seuls. Dit t'il avant de rire.

Moi : Alors je ne partirais pas. Dis-je en râlant.

Shinichiro : Cally, tu as un rêve ?
Dit t'il avant de tournoyer sur lui même dans l'eau.

Moi : Oui, j'aimerai vivre à la campagne loin de la ville, pourquoi pas avoir des enfants, j'aimerai avoir un chien il gardera la maison, j'aimerai voyager mais avant ça je dois tuer Dao et les autres.
Dis-je sévèrement.

Shinichiro : Hum, la vengeance je te comprends, quand tu auras fini, toi et moi on ira où tu voudras, j'aimerai réaliser un de tes rêves. Dit t'il en riant.

Je lâche Shinichiro, il se tourne vers moi et me regarde d'un air interrogateur.

Moi : Oui Shini ! Dis-je en souriant.

Nous rions, nous listons les lieux que j'aimerais visiter, nous nageons, nous jouons ensemble dans l'eau, nous faisons la course et je le gagne à chaque fois.

Ce jour-là fut la dernière fois que j'ai vue Shinichiro.
Ce que je ne savais pas c'est que bientôt il causera ma perte et Shinichiro n'était pas le seul.