Des larmes et un câlin

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Nous allons voir Cally et Ran, derrière Mikey je me demande ce qui m'a bien poussé à demander de le suivre et de participer à la conversation.

Elle est arrivée dans notre QG tel un reine, elle a balayée la présence de Mikey en quelques secondes, elle s'est assise face à nous et elle a éclairée la pièce sombre de son charme et son charisme.

Mikey : Koko ça va ? Tu es bien silencieux.
Dit t'il neutre.

Je ne vais pas dire que j'ai faillis arrêter de respirer quand j'ai vue Cally Oma, c'est sa cousine et une ancienne petite copine à Rindô alors, je garde mes pensées pour moi même, triste vie.

Moi : Oui tout va bien. Dis-je en lui mentant.

La porte de salle de bain est entre ouverte, l'espace laisse voir Cally, la tête haute, croiser ses longues jambes, elle est assise sur le rebord de la baignoire et discute avec Ran. 

Ran : Écoute il est bête, ne lui en tient pas rigueur d'accord. Dit t'il neutre.

Elle doit être sûrement énervée, elle joue avec ses cheveux et arrange sa cravate.

Cally : Il n'a pas à me parler comme ça, il ose se mettre avec ma cousine mais en plus il ose coucher avec elle.
Je sais que ce n'est pas la seule fille avec qui il couche mais quand même, il ne me respecte pas.
Dit t'elle en colère.

Mikey entre dans la salle de bain, il pousse légèrement Cally et il se met à côté d'elle.

Mikey : Cally, je t'ai appelé pour que tu puisses m'aider, nous devons être discret, tu sais très bien ce que nous faisons, j'ai besoin de toi pour faire le tri.
Dit t'il en essayant de convaincre sa cousine.

La brune en face de moi me remarque, elle se lève, elle lève sa main et me fait signe d'entrer.

Cally : Koko c'est bien ça ? Dit t'elle neutre.

Elle arque un sourcil, plisse ses yeux et fait une moue interrogatrice.
Elle a des mimiques qui sont très jolies, cette femme face à moi, avec sa prestance et son élégance m'enlève toute diction.

Moi : Kokonoi Hajime.
Dis-je en essayant de ne pas bégayer.

Cally : C'est très jolie Kokonoi j'aime bien.
Dit t'elle avant de pencher sa tête légèrement sur le côté.

L'entendre prononcer mon prénom, bizarrement ça me fait quelques choses, j'ai du mal à savoir quoi, mais ça me réchauffe à l'intérieur et je sens mes joues se chauffer. 

Mikey : Alors ? Notre négociation.
Dit t'il en croisant ses bras.

Cally : Tu vas t'excuser auprès de Izami, après nous pourrions en reparler.
Par contre ne me dit pas que tu vis ici ?
Dit t'elle très perplexe.

Mikey ne dit rien, il baisse la tête, d'habitude il garde la tête haute, il ne s'incline pas si facilement auprès des autres mais je peux ressentir qu'il a un énorme respect pour sa cousine.
J'aimerais en savoir plus sur leurs lien. 

Cally : D'accord, voilà ce que je te propose, Mansaku est parti, vous pourriez loger dans le pavillon des Sano, toi et tes membres Mikey, par contre avant de franchir ta maison je veux que tu t'excuses auprès de Izami, sort avec moi je veux savoir ce qu'il s'est passé durant mon absence. Dit t'elle autoritaire.

Elle prend Mikey par la main et le mène à l'extérieur, ils partent tout les deux, me laissant seul avec Ran.

Moi : C'est quoi leur lien ? Dis-je curieux.

Ran : C'est sa cousine. Dit t'il blasé.

Moi : Je suis au courant mais il a l'air d'y tenir beaucoup à Cally. Dis-je curieux.

Ran : Ah ça, effectivement Cally et Mikey sont très proches, Cally lui a tout appris d'après ce que je sais, pour Mikey, Cally compte énormément même si il ne le dit jamais.
D'où ça venu puis Mikey tient également à une fille de la famille Oma.
Izami Oma la fille adoptive de Cally.
Dit t'il en me regardant.

Moi : Comment ça, sa fille adoptive ? Dis-je incrédule.

Cally : J'ai eu une maladie et pour te dire je ne peux pas avoir d'enfants, tu as besoin d'autres renseignements sur moi Kokonoi? Dit t'elle en accentuant chaque lettre de mon prénom.

Je me tourne, je vois la belle brune avec des yeux rouges mais dans sa tristesse elle garde quand même la tête haute.

Mikey a dû dire à Cally pour la mort de Draken et Emma, inconsciemment je m'avance vers elle et je lui tient sa main.

Moi : Toute mes condoléances ont aurait dû te prévenir avant. Dis-je très doucement.

Cally : Ça ne me fait plus rien, mais ma fille risque d'en mourir, nous devons partir maintenant, si vous vivez ici des gens iront récupérer vos affaires ne vous inquiétez pas.
Kokonoi si tu as d'autres questions à mon sujet, j'apprécierais que tu viennes m'en parler.
Merci. Dit t'elle en se tournant.

Ran : Elle a drôlement changée, c'est devenue une grande cheffe.
Dit t'il en étant fière de la femme qui vient tout juste de partir.

Sûrement mais n'empêche qu'avec ses grands airs de cheffe elle vient de créer en moi une petite flamme qui était éteinte depuis longtemps.

Ran : Elle doit être détruite d'avoir appris leurs morts, Izami ne va pas s'en remettre. Dit t'il triste.

Mon corps répond malgré moi, je me lève, je sors pour chercher la brune à l'extérieur, l'air frais me fait du bien, garé non loin je vois une moto noire très classe, à côté Cally tient  son casque de moto dans la main.

Je m'approche lentement, je ne veux pas lui faire peur, j'hésite mais avec l'aide d'une grande inspiration, je touche son épaule droite, elle se retourne vers moi, le vent souffle fort d'un coup en emportant des larmes qui coulent sur ses joues.

Cally : Pardon. Dit t'elle en essuyant ses larmes.

Moi : De ? Dis-je perdu.

Cally : Je suis une cheffe, je ne devrais pas pleurer ainsi devant toi. Dit t'elle en essayant de rester fière.

Moi : Avant tout, tu es une femme, tu es en droit d'avoir des moments de faiblesses comme nous tous.
Dis-je sérieusement.

Cally écarquille ses yeux translucides, je n'ai jamais vue des yeux aussi magnifiques, ils sont transparents, mais également sombre et triste.

Elle se jette dans mes bras, pose sa tête sur mes épaules, elle se laisse aller et pleure à chaudes larmes.

Cally : A quoi ça sert de nager dans les ténèbres, en voulant mettre tout le monde à l'abris quand ces personnes meurent.
A quoi ça sert de faire des concessions pour qu'à la fin les gens qu'on aiment ne sont plus parmi nous.
J'en ai marre. Dit t'elle en continuant de pleurer.

Elle est la seule à m'avoir pris dans ses bras, je ne sais pas quoi faire, j'hésite énormément, dois-je faire un pas vers elle et la prendre en retour dans mes bras ou l'écarter.

Cally : Je me sens un peu seule la.
Dit t'elle avant de rire.

Son rire, sa voix, ses grands yeux, son odeur, ses mimiques, ses gestes, ses manières, son élégance et sa démarche crée en moi un petit je ne sais quoi.

Ce jour-là, j'ai ressenti un petit truc chaud au niveau de mon cœur.
Ce que je ne savais pas, c'est que ce n'était pas la dernière fois que je la prenais dans mes bras.

Premier et dernier amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant