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À peine le jour levé qu'on vient me réveiller. Je ne sais même pas si je peux appeler ça un réveil , je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit. Plus le temps passait plus mon angoisse ne faisait qu'augmenter. Je ne veux pas me marier, je ne veux pas quitter cette maison! Non! Je ne veux pas quitter mes frères, ma mère et ni mon père non plus, je ne veux pas quitter ma famille! Dans un dernier geste de désespoir je me dégagea de mes tantes avant de sortir de ma chambre à la recherche de mon père. J'entre dans leur chambre et le trouve en tenue de prière s'apprêtant à prier.

- Fatyma qu'est-ce que tu fais là ?me demande t-il surpris de me voir débarquer dans leur chambre si tôt le matin.

- Baba s'il te plaît....je t'en supplie je ne veux pas me marier, je ferais tout ce que tu me demanderas, je ne veux pas me marier, dis je en tremblant, au fur et à mesure que je parlais je sentais ma voie faillir et mes yeux se remplir de larmes.

- Même si tu pleures toute les larmes de ton corps, TU VAS TE MARIER aujourd'hui que ça te plaises ou non. Je t'ai tellement prévenu, combien de fois je t'ai dit de faire attention et tu ne m'as jamais écouté.

- Non! Non! S'il te plaît pardonnes moi, pardonnes moi je vais plus jamais refaire les mêmes erreurs, je t'en supplies je ferrais tout ce que tu me diras de faire, je peux me mettre à genoux, s'il te plaît, disais je en pleurant en me mettant à genoux.

- Ce n'est pas la peine, rien ne me ferra changer d'avis, alors acceptes le c'est tout!

- Baba !! Comment est ce que tu fais pour rester aussi insensible aux supplications de ta propre fille, dis ma mère que je n'avais pas vu arriver.

Elle m'aida à me relever alors que mes sanglots envahissaient peu à peu le silence.

- Youma ne t'en mêle pas! Dans cette vie chacun a ce qu'il mérite, et toi Fatyma ce mariage voit le comme ta punition! J'en ai marre de ton comportement ! J'en ai marre de toi! J'aurais préféré que tu ne sois pas ma fille! À chaque fois que je te vois je ne ressens que de la déception et de la honte, à croire que tu n 'est pas une Haïdara! Tu te comporte comme une fille de joie, sans éducation et sans famille, mais maintenant c'est fini. Tu pourras faire ce que tu veux maintenant je m'en lave les mains, je m'en fiche ....

- Viens ma chérie on y vas, dit ma mère en me guidant vers la sortie.

Quiconque me voyait me lançait des regards tristes remplis de pitié, pour d'autres je ne sentais que de l'indifférence à mon égard. Tous ici savent que ce mariage n'est en rien un mariage d'amour, mais pourtant ils participent de plein gré à cette mascarade. À cet instant j'ai juste envie de crier ma colère! Mon impuissance! Dès lors que je rentre dans ma chambre, je me retrouve confrontée à une vingtaine de paires d'yeux me fixant. N'en pouvant plus, et voulant un moment de solitude je m'enferme dans la salle de bain.

- Laissez-nous seules un instant s'il vous plaît! Entendais-je ma mère dire, suivis d'un mouvement spontané de foule.

N'en pouvant plus je pleures, ma vision est brouillée par mes larmes,mes sanglots comblant le silence.

- Chuuut! Calmes toi, mon bébé, dis ma mère en s'asseyant sur la baignoire pour me prendre dans ses bras, je ne l'avais même pas vu entrer.

On passe un bon moment comme ça avant que je ne me calme enfin, je me libère de son emprise pour aller me nettoyer le visage. Je ne pus m'empêcher de reculer d'un pas lorsque je croise mon reflet dans le miroir, mon visage est tout rouge, j'ai des grosses cernes, mes yeux sont rouges et gonflés. Je me lave le visage avant de retourner dans ma chambre où je trouve ma mère avec un plateau de repas.

Dans la peau d'une épouse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant