Dans la peau d'une épouse

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* Point de Vue de Safiatou *

- Mon amour, je suis tellement stréssée! Imagines que je ne fasses pas  bonne impression devant ta famille, Oh et ta mère ?! M'ecriais-je appeurée  refusant de sortir de la voiture.

- Bb calmes toi, me dit-il en souriant. Pourquoi tu stresses? Au pire s'ils t'apprécient pas o gnou koun go yé! Parceque ne yi furu là ban( je t'ai épousé) et je t'ai fait pleins de choses très très bonnes jusqu'à ce que tu sois enceinte dit- il en souriant.

- Est-ce que tu peux arrêter tes pensées pervers pour une seconde et être sérieux. Dis je en m'énervant. Je te deman....je ne pus finir ma phrase qu'il posa sa bouche durement sur la mienne.

Son baiser devenait de plus en plus torride et je commençais à me sentir toute chaude et mouillée.

- mmmh Housseny arrêtes ! Dis je en l'éloignant de moi toute pantelante, heureusement que les vitres sont noires.

Il rigola avant de me dire qu'il  finira par m'avoir.

- Sérieusement! Je ne pense pas que tu devrais stresser, reste toi même et je suis sûr que ça viendra tout seul, mais juste une chose, il y a certaines personnes qui sont très provocatrices donc ne rentre pas dans leur jeu!.

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Point de vue de Faty

Le bruit soudain des tams tams et des cris de mes tantes me fit comprendre que ma vie venait d'être enchaînée à celle d'une autre personne, concluais-je le cœur lourd.
Aujourd'hui même je quitterai ma famille! Je quitterais cette maison, pensais -je en soupirant. Je pense que la seule personne qui me manquera le plus restera ma mère, ça me rend malade de savoir que je ne la verrai plus chaque matin au réveil ni pendant le reste de la journée, nos soirées de bavardages inutiles et de ragots vont tellement me manquer. Quant à mes frères et mon père je pense qu'il n'y a actuellement personne que je déteste le plus qu'eux, je les hais de tout mon cœur. Je pensais que You était différent des autres, qu'il était plus compréhensible et plus gentil, c'était le seul avec qui je me sentais proche par moment, il nous arrivait de nous amuser, de rire et discuter, ce qui n'arrivait jamais avec les trois autres. Pendant mon enfance je me suis toujours sentie isolée, je ne sentais pas cet esprit de fraternité m'envahir ou quoi que ce soit d'autre. J'ai toujours pensé que cela était dû au fait qu'ils soient tous jumeaux et qu'il était normal qu'ils restent plus entre eux. Et mon oncle? Je vois qu'il n'en vaut pas la peine!Mais je tout ça c'est fini, s'ils disent que c'est une nouvelle vie qui commence pour moi autant rompre avec tout ce qui n'en vaut pas la peine dans ma vie actuelle. C'est fini! Je ne remettrais plus jamais les pieds dans cette maison! Je ne veux plus jamais croiser qui que ce soit de cette famille à part ma mère.

Mes tantes viennent interrompre mes pensées en rajustant mon voile pour me faire sortir de la chambre sans que je sache vers où. De toute les manières je m'en fiche, tout ce que je veux c'est en finir avec toute cette merde.
On me fit asseoir sur le canapé alors que les griots chantaient les louanges de ma famille et pleins d'autres conneries qui ne sont pas vrai.
Puis soudain la voix de mon père s'éleva ainsi que celle d'autres hommes. Pour avoir assisté à ce genre de scènes des millions de fois, je compris que c'était le moment où mon père ainsi que d'autres hommes de la famille donnaient des conseils accompagnés de prières.
À vrai dire je ne puis écouter un seul mot qu'il me disait lui et ensuite mon oncle, ils me dégoûtent tout les deux, à cet instant j'aimerais tellement me casser d'ici, disparaître pour toujours. Je me rendis compte qu'ils avaient terminé qu'au moment où on me fit relever avant de m'amener dehors pour le « lavage des pieds » je sais pas si ça se dit comme en français. Ce rituel a pour but de purifier la nouvelle mariée en lui lavant les mains, les pieds ainsi que le visage ( si je ne me trompe pas) pour qu'elle rentre dans son foyer en toute pureté, nettoyée de ses erreurs de jeune fille, m'avait expliqué une fois ma mère.