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PDV Faty :

Tiens bon c'est presque fini me dit ma tante alors que les bruits de tam tam et tout le folklore se poursuivaient depuis déjà le début de l'après-midi. Le voile posé sur ma tête m'empêchait de bien voir, ma tête me faisait atrocement mal, je ne sens plus mon corps et mon entre jambe est en feu, tellement ça me fait mal. Et au lieu de me reposer voilà que je suis amenée encore chez mes parents pour que ma famille fête le fait que « j'ai été prise dans la chambre nuptiale » comme le disaient ils. Ma belle famille n'avait pas lésiné sur les moyens pour monter sa fierté, elle aurait offert d'énormes cadeaux apparemment, je n'avais pas la tête à ça pour m'y intéresser, tout le monde semblait content. Mais moi je sentais que j'allais mourir tellement que je suis fatiguée et que ça me fait mal. Rien que de repenser à ce qui s'est passé hier soir me donne envie de me suicider. Je n'arrive pas à croire que je me suis faite violer, je ne veux même pas le revoir rien que d'y penser me donne des sueurs froides.  Au bout d'une trentaine de minutes elles me disent qu'on va aller dans ma chambre pour me découvrir le visage et que je me change avant qu'on s'en aille.
L'une d'elle m'aide à me relever mais il m'était impossible de marcher tant la douleur était forte , chacune d'elle s'est mise à mes côtés pour que je puisse tenir en équilibre . On est sortie de l'assemblée sous les cris des autres tantes et cousines. J'arrivais difficilement à ma chambre, mes tantes m'aident à m'asseoir.

- Tu peux enlever ton voile maintenant.

je ne me fais pas prier et l'enlève.
- Tiens il faut que prennes des forces, regarde je t'ai fait de la bouillie.
C'est le repas traditionnel qu'on donne à la nouvelle mariée, mais je n'avais aucune envie d'en manger. Je n'avais pas faim et j'avais le ventre noué.

- je n'ai pas faim dit-je la voix cassée .

- Ok pour l'instant on va te laver et après tu mangeras de gré ou de force. Déshabille toi ou sinon on le fait.

Je commençais détacher mon dampé blanc mais les courbatures au niveau de main me faisaient atrocement mal. Elle finirent par m'aider avec le reste et lorsque j'ai vu que tout mon corps était recouvert par des traces bleus et violacé comme si on m'avait jeté de la peinture. Je me mis à pleurer sous le silence de mes tantes qui commencèrent à me laver, complètement insensible à toute ces marques sur mon corps.  Le contact de l'eau chaude contre mon corps me brûlait et lorsqu'on me fit sortir du bain, on m'enroula dans une serviette avant que je ne me pose sur le lit. Tante Dida me fait un massage et met du karité. Au moment où je de m'habiller, je les vois sortir des nuisettes et autres qu'elles amènent.

- Non s'il vous plaît je ne veut pas. Dis je en pleurant. Tata je ne veux pas partir, je ne veux pas y aller c'est un violeur tu...
PAAAAFFFFFF

- que je ne t'entende plus jamais prononcer ce mot pour qualifier ton mari. Tu penses que le viol existe dans un mariage? Non! Si tu penses que les paroles que l'on t'a dite l'autre jours sont des paroles en l'air, maintenant que tu es dans le mariage tu vas comprendre la vraie réalité des choses. Si tu te refuse à lui bien sûr qu'il usera de la force, une femme ne doit jamais refuser son corps à son mari. Pour qu'il te batte comme ça, ça veut dire que tu as opposé de la résistance, maintenant tu sais quoi faire s'il veut te toucher, tsssschhhiiiip niamokodein! On va t'habiller comme on doit le faire et après si tu ne veux pas vous verrez ça entre vous, et prépares toi, ce n'est que le début.

Je continuais à pleurer de plus belle à cause de ce qu'elle me disait. Je vais donc passer toute ma vie à être un objet sexuel? Mon mal être était tellement profond que je n'avais qu'une seule envie, c'était d'en finir.

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* PDV de Safiatou*

J'étais entrain de sortir de la douche quand je vois Housseny s'apprêter.
- Tu vas où lui demandais -je.

Dans la peau d'une épouse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant