De nouveau, du verre se brise dans ma tête, me faisant m'enfoncer encore un peu plus sous la couette.
Je m'arrête de respirer, ferme les yeux un moment. Les paupières pressées les unes contre les autres, les sourcils froncés, la mine douloureuse, je retiens un gémissement de douleur ou de désespoir, je ne saurais dire.
Et lorsque je sens cette boule grossir et grossir dans ma poitrine, lorsque je me sens ne plus en pouvoir, je relâche enfin la pression, suffocant comme un imbécile. A nouveau de l'air.
Mais pourtant ça ne change rien à la douleur que je ressens à l'intérieur.
C'est comme si l'on me poignardait continuellement, avec acharnement.
Mais me voilà désormais impossible de verser plus de larmes que les litres qui ont déjà coulé.
Le souffle court, le regard vide, je suis esclave de mes émotions qui agissent de leur propre chef sans me consulter.
Je ne contrôle plus rien, de mon manque de dynamisme à mon manque de vie, passant par ce qui me passe par la tête à ce saignement suintant qu'il semble impossible d'arrêter au niveau de mon cœur.
Tantôt je vois rouge.
Rouge. Rouge. Que du rouge.
Comme à l'image de mes lèvres que j'ai abîmées. Comme mon poignet que j'ai un peu plus meurtri ces derniers jours. Tout ça sous le coup de l'instabilité de mon esprit, qui ne cesse de vaciller, de faire preuve de bancalité ; à tout moment, tout peut s'effondrer.
Tantôt je voir noir.
Il fait sombre. Tout est sombre autour de moi.
Sûrement parce que ça fait un moment que je n'ai pas ouvert les stores de la chambre.
Mais aussi parce que je suis pris dans ce violent courant auquel je ne peux échapper.
Je sens la solitude me bouffer, le manque me ronger, les idées noires m'envahir, le désespoir me submerger.
Mais plus que tout cela, je me sens mourir. Et paradoxalement je me sens également vivre.
Cette détresse à ouvert une plaie béante dans ma poitrine, déchirure qui me fait suffoquer, qui me fait transpirer.
Il n'est plus là le matin pour se réveiller à côté de moi. Il n'est plus là pour me rappeler de manger, pour m'inciter à le faire. Il n'est plus là non plus pour m'aider à gérer mes inquiétudes et mes angoisses lorsqu'elles se montrent persistantes et finissent par déborder.
Plus de Yoongi pour m'aider avec mes quelques soucis de sommeil. Plus de Yoongi endormi ou pas pour me tenir compagnie lors de mes insomnies. Plus de Yoongi pour regarder des films jusqu'à ce que je m'endorme le weekend.
Plus de Yoongi pour me rappeler de manger, pour m'inciter à le faire.
Plus de Yoongi pour me réprimander lorsque je passe plusieurs heures, plusieurs jours sous la couette ou vautré dans le canapé, sans y bouger, sans sortir de l'appartement.
Il n'est plus là pour jouer son rôle de pilier à ma vie, et en partant il à emporté une partie de moi avec lui.
Je me retrouve seul, livré à moi même.
Lorsqu'il est parti, il a emmené mon équilibre de vie avec lui. Plus rien ne semble avoir d'ordre.
Désordre, non sens, appréhension, peur.
Je ne sais plus comment vivre. Je n'ai jamais su comment le faire.
Avant lui, je ne vivais pas. Quand il était là, il m'aidait à vivre. Et maintenant je ne vis plus.
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𝕎𝕚𝕝𝕝 𝕐𝕠𝕦 𝔹𝕖 𝕋𝕙𝕖𝕣𝕖 ? [Bambam x Yoongi]
Hayran Kurgu« Je n'en ai plus rien à faire. Autant de l'école, que de ma famille, que de mes "amis", que de ma propre vie. Et parmi cela, il y a Yoongi. » Bambam, un jeune lycéen redoublant, n'ayant plus aucun intérêt pour ce qui l'entoure, va voir son quotidie...