| CHAPITRE 25 - part. II |

399 53 46
                                    

• S'il vous plait, offrez-moi un miracle... •

~ ☀︎ ~

...LEO...


Qu'est-ce qui m'a pris ?

Bon sang, je n'aurai jamais dû faire un truc pareil si après, je ne suis pas capable d'assumer réellement mes actes ! Je ne suis pas Bogdan et je n'ai pas la force nécessaire pour rester désinvolte et arrogante après une telle provocation. Même si j'avoue que c'était un peu satisfaisant, maintenant, je me retrouve dans une merde noire.

Je cours dans des escaliers sans fin avec l'angoissante possibilité de tomber sur des mafieux à tout moment.

Tatiana me poursuit, hors d'elle et je suis sûre qu'elle a oublié l'option « ménager l'otage » à cause de mon petit spectacle ridicule.

Et je ne sais clairement pas où je vais aller une fois sortie de cet hôtel.

Admettons que j'arrive à partir de cet endroit, qu'est-ce que je fais ensuite ? Je peux errer dans cette ville que je ne connais absolument pas pendant un moment mais il faudra bien que je trouve une bonne cachette, un téléphone pour demander de l'aide auprès des As ou de Natale Mancuso... et ce, sans argent et avec la tête d'une fille flippée dont les mains et les vêtements sont tachés de sang.

Je ne suis pas certaine que je vais inspirer confiance...

Malgré ce pessimisme qui fait son apparition, je continue de courir et presque arrivée au premier étage, j'entends du russe venir d'en bas et des bruits lourds de pas. Mon coeur s'arrête et je regarde derrière moi. Tatiana est un peu plus loin mais elle va arriver d'une minute à l'autre. Merde. Qu'est-ce que je fais ?! Mon regard se porte sur les battants menant aux chambres du premier étage et ni une ni deux, je me précipite dessus en appelant mon chien, ce qui, évidemment, indique aux hommes qui montent que je suis ici.

Fiasko remonte les marches qu'il avait descendu pour me rattraper et part en flèche dans ce nouveau couloir, qui ressemble trait pour trait à celui dans lequel j'étais quelques minutes plus tôt.

À la seule différence qu'il n'y a aucun cadavre qui jonche le sol.

Un coup de feu me fait sursauter et perdre l'équilibre. Je jette un coup d'oeil par dessus mon épaule, stupéfaite. D'où ça venait ? Plusieurs coups de feu se succèdent et des grognements se font entendre. Je les ignore, concentrée sur ma fuite. Il faut que je trouve un moyen de regagner le rez-de-chaussée pour passer les portes principales ou alors... il y a toujours les escaliers de secours ou l'option « cache-cache » en toquant violemment à une porte, avec l'espoir qu'un client ait la bienveillance suicidaire de m'ouvrir.

Je tremble de tout mon corps. Je sue à grosses gouttes à cause du stress qui parcourt mes veines. Je regarde de tous les côtés, sans savoir quelle option choisir. Quelle est la meilleure ? Quelle est celle qui va me sauver la vie ?

Je vois des clients de l'hôtel paniquer dans le couloir et rentrer précipitamment dans leur chambre pendant que je reste tétanisée en plein milieu, incapable de prendre une décision.

L'ascenseur ?

Les escaliers de secours ?

Une chambre ?

Mon choix est fait à la hâte quand j'aperçois un homme habillé en bleu, les avants-bras recouverts de tatouages, portant un flingue dans sa main gauche. Il sort de la cage d'escalier, tourne la tête à droite puis à gauche et son regard tombe directement sur moi. L'expression sombre qu'il arbore rend mon coeur fou. Je m'élance alors en direction des escaliers de secours. Je lui tourne le dos et me tape un sprint vers le petit encadré qui indique la sortie de secours en cas d'incendie ou en cas de course-poursuite avec un mafieux russe envoyé pour vous kidnapper.

Cruelle Virtuosité | T1, T2 & T3 | TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant